Bapsi Sidhwa
Bapsi Sidhwa (ourdou : ŰšŰ§ÙŸŰłŰ§ ۳ۧۯÛÙۧ ), nĂ©e le Ă Karachi, est une femme de lettres pakistanaise qui Ă©crit en langue anglaise.
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Biographie
Bapsi Sidhwa est nĂ©e Ă Karachi, dans une communautĂ© parsi. Ses parents zoroastriens dĂ©mĂ©nagent ensuite Ă Lahore. Bien que cette famille soit aisĂ©e, sa religion et sa langue (elle sâexprime en gujarati et non en ourdou) la placent en marge de la sociĂ©tĂ© pakistanaise[1].
Bapsi Sidhwa a deux ans quand elle contracte la poliomyĂ©lite (dont elle garde des sĂ©quelles tout au long de sa vie) et neuf en 1947 Ă l'Ă©poque de la partition entre lâInde et le Pakistan, marquĂ©e par de fortes violences intercommunautaires (des faits constituant lâarriĂšre-plan de son roman Candy Ice Man)[1] - [2].
Ă lâĂąge de 19 ans, un an aprĂšs la fin de ces Ă©tudes Ă Lahore, elle Ă©pouse un parsi de Bombay ; Gustad Germani, et dĂ©mĂ©nage dans cette ville pour cinq ans, avant de divorcer. Elle se remarie Ă Lahore avec son mari actuel, Noshir, qui est lui aussi zoroastrien et parsi. Elle a trois enfants au Pakistan. Elle commence Ă se consacrer Ă lâĂ©criture Ă la fin des annĂ©es 1970. Dans les annĂ©es 1980, elle sâinstalle aux Ătats-Unis. Ceci ne lâempĂȘche pas, dans les annĂ©es 1990 de participer Ă une commission crĂ©Ă©e par le gouvernement de Benazir Bhutto, sur la situation des femmes au Pakistan. En 1991, elle reçoit le Sitara-i-Imtiaz, la plus haute distinction pakistanaise pour les arts. Elle enseigne Ă©galement dans diffĂ©rentes universitĂ©s amĂ©ricaines, notamment Ă l'universitĂ© de Houston, Ă lâuniversitĂ© Rice, Ă l'universitĂ© de Columbia, au Mount Holyoke College et Ă lâuniversitĂ© Brandeis. Elle collabore Ă©galement avec la cinĂ©aste indo-canadienne Deepa Mehta sur lâadaptation de certaines de ses Ćuvres au cinĂ©ma[1] - [3] - [4].
Son Ćuvre
Un de ses thĂšmes rĂ©currents est la culture de la communautĂ© dont elle est issue. En 1978, The Crow Eaters (Les mangeurs de corbeaux) brosse le portrait plein dâhumour dâune famille de parsis, au Pakistan, de leurs comportements singuliers, de leurs us et coutumes. Dans Cracking India, publiĂ© initialement sous le titre : Ice Candy Man, elle raconte la vie de la communautĂ© dont elle est issue et les Ă©vĂ©nements tragiques dee la partition entre lâInde et le Pakistan, quâelle a connu dans sa jeunesse, Ă travers le regard dâune petite fille[1] - [5].
En 1982, elle consacre un ouvrage Ă lâoppression des femmes dans la sociĂ©tĂ© pakistanaise. 'The Bride (traduit depuis en français sous le titre La fiancĂ©e pakistanaise) est consacrĂ© Ă un fait divers rĂ©el, une jeune femme pakistanaise violentĂ©e par son mari, qui tente de sâĂ©chapper, est rattrapĂ©e et est assassinĂ©e[1] - [3].
An American Brat (Une sale gamine amĂ©ricaine), en 1993, aborde le thĂšme de lâĂ©migration et des difficultĂ©s dâintĂ©gration dâune jeune parsie aux Ătats-Unis[1] - [3].
Principales publications
- The Crow Eaters, 1978, Pakistan ; 1979 et 1981, Inde ; 1980, Grande-Bretagne ; 1982, Ătats-Unis. * The Bride, 1982, Grande-Bretagne; 1983;1984, Inde : publiĂ©e sous le titre Pakistani Bride, 1990 et 2008 Ătats-Unis). Traduit en français sous le titre La fiancĂ©e pakistanaise.
- Cracking India, 1991, Ătats-Unis ; 1992, Inde; publiĂ© initialement sous le titre : Ice Candy Man, 1988, Grande-Bretagne.
- An American Brat, 1993, Ătats-Unis.; 1995, Inde.
- Bapsi Sidhwa Omnibus, 2001, Pakistan.
- Water: A Novel, 2006, Ătats-Unis et Canada.
- City of Sin and Splendour' : Writings on Lahore, 2006, Ătats-Unis.
- Jungle Wala Sahib (Traduction en ourdou de The Crow Eaters ), Readings Lahore, 2012. s.
- Their Language of Love, : Readings, Lahore, 2013.
Publications en français
- La fiancée pakistanaise, Actes Sud, 1997, 346 p.
Notes et références
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Bapsi Sidhwa » (voir la liste des auteurs).
Références
- Guilhamon 2013, p. 3988.
- Bapsi Sidhwa
- Jussawalla 2003, p. 260-264.
- Powers 2000, p. 350.
- Bedarida 1998, Le Monde.
Voir aussi
Bibliographie
- Catherine Bedarida, « Les hĂ©roĂŻnes brisĂ©es de Taslima Nasreen », Le Monde,â (lire en ligne).
- (en) Janet M. Powers, « Bapsi Sidhwa (1938- ) », dans Emmanuel Sampath Nelson (dir.), Asian American Novelists: A Bio-bibliographical Critical Sourcebook, Greenwood Publishing Group, , totales=422 (lire en ligne), p. 350-356.
- (en) Feroza Jussawalla, « Bapsi Sidhwa (1938- ) », dans Jaina C. Sanga (dir.), South Asian Novelists in English: An A-to-Z Guide, Greenwood Publishing Group, , totales=308 (lire en ligne), p. 260-264.
- Lise Guilhamon, « Sidhwa, Bapsi [Karachi 1938] », dans BĂ©atrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des crĂ©atrices, Ăditions des femmes, , p. 3988.