Bang-Bang Club
Le Bang-Bang Club est un groupe de quatre photojournalistes actifs dans les townships d'Afrique du Sud entre 1990 et 1994, pendant la transition entre l'apartheid et les premières élections générales multiraciales, alors que l'ANC et l'IFC (l’Inkatha) étaient en lutte l'un contre l'autre.
Kevin Carter, Greg Marinovich, Ken Oosterbroek et João Silva sont les quatre photographes dont les noms sont associés au label Bang-Bang Club, bien qu'ils aient travaillé aux côtés de nombreux autres photographes et photojournalistes comme James Nachtwey ou Gary Bernard.
Histoire
Le nom « Bang-Bang Club » vient d'un article du magazine sud-africain Living, « Bang-Bang » étant le nom que les habitants des townships utilisaient pour parler de la violence perpétrée au sein de leurs communautés.
Le , pendant un échange de tirs entre la NPFK - National Peacekeeping Force (force nationale de maintien de la paix, pro-gouvernementale) - et l'ANC, une des balles tirées tua Oosterbroek et blessa grièvement Marinovich. Une enquête fut lancée sur la mort d'Oosterbroek en 1995, et le magistrat aboutit à la décision qu'aucune des deux parties impliquées n'était responsable. En 1999, un ancien agent de la NPKF, Brian Mkhize, dit à Marinovich et Silva qu'il pensait que la balle qui avait tué Oosterbroek venait de la NPFK.
Le , Carter se suicida.
Le , Silva marcha sur une mine pendant une patrouille avec les forces armées des États-Unis à Kandahar. Il perdit ses deux jambes au-dessous des genoux[1].
RĂ©compenses
Deux membres du Bang-Bang Club reçurent un prix Pulitzer pour leurs photos :
- Greg Marinovich gagna le Pulitzer Prize for Spot News Photography (en) en 1991 pour sa couverture du meurtre de Lindsaye Tshabalala en 1990 Ă Soweto ;
- Kevin Carter gagna le Pulitzer Prize for Feature Photography en 1994 pour sa photo de la fillette et du vautour prise au Soudan en 1993.
Notes et références
- (en) Rowan Philp, « War photographer maimed in blast », Sunday Times, Johannesburg,‎ (lire en ligne)
Articles connexes
- années 1990 (en)