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Baloutche (cheval)

Le Baloutche est une race de chevaux de selle légers, originaire du Pakistan, et en particulier du Baloutchistan auquel il doit son nom. Il se caractérise par un signe distinctif très particulier, ses oreilles. Elles se touchent aux extrémités comme celles des Kathiawari et des Marwari. Le Baloutche est surtout employé comme cheval de sport et de loisir, en particulier pour la pratique du tent pegging. Par le passé, il servait de monture de cavalerie.

Baloutche
Cavalière et cheval baloutches vus de face, au Pakistan.
Cavalière et cheval baloutches vus de face, au Pakistan.
Région d’origine
RĂ©gion Drapeau du Pakistan Pakistan
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,42 m Ă  1,47 m en moyenne
Robe Généralement bai, bai-brun, noir ou gris
Tête Légère, longues oreilles courbées au sommet
Pieds Très solides
Autre
Utilisation Sport et loisirs

DĂ©nomination

D'après l'écrivain Giacomo Giammatteo, la seule graphie juste du nom de cette race de chevaux fait appel à une initiale en majuscule, dans la mesure où elle est nommée d'après la région du Baloutchistan[1].

Histoire

La tradition locale veut qu'il soit lié à une race de chevaux typée Barbe de l'Ouest de l'Afrique, nommée Bélédougou ou Banamba, ce qui le rapprocherait des chevaux des Waziri d'Afghanistan[2] — le dictionnaire de CAB International cite d'ailleurs la race des chevaux Waziri, propre à l'Afghanistan et au Nord-Ouest du Pakistan, comme étant similaire au Baloutche[3]. Une autre théorie en fait un animal intermédiaire entre le cheval arabe et le cheval mongol[4]. Le Baloutche est réputé être l'ancêtre de la plupart des chevaux qui peuplent le Pakistan de nos jours, avec l'Unmol[5].

En 1721, la ville iranienne de Bandar Abbas, tenue par les Britanniques, est attaquée par une force de 400 cavaliers Baloutches montés sur leurs chevaux du pays, qui finissent par prendre la province de Kerman puis la ville de Lar[6]. Le Baluchi a servi à plusieurs reprises de monture de cavalerie au cours de son histoire, puisque le 37e lanciers de Bombay, composé en grande partie de cavaliers Baloutches, porte le titre de « Baluchi Horse »[7].

Description

C'est un cheval de selle au modèle lĂ©ger[8]. Selon l'ouvrage de l'universitĂ© d'Oklahoma, il toise en moyenne 1,42 m[9]. En 1893, M. Horace Hayes reportait une taille de 1,47 m[10]. Tout comme le Marwari et le Kathiawari, il prĂ©sente la particularitĂ© d'avoir de longues oreilles fortement tournĂ©es vers l'intĂ©rieur, dotĂ©es d'une courbe caractĂ©ristique qui les fait se toucher au sommet[2] - [8]. Sa tĂŞte est fine et sèche, dotĂ©e d'un profil rectiligne ou lĂ©gèrement convexe, avec de grands yeux expressifs bien Ă©cartĂ©s l'un de l'autre[2]. Son encolure est longue et musclĂ©e, son garrot bien sorti. Le dos est fort et court, la croupe inclinĂ©e, la queue attachĂ©e Ă  hauteur moyenne[2]. L'arrière-main est lĂ©gèrement musclĂ©e, ses membres sont longs et fins, avec de solides articulations, des tendons bien dĂ©finis, et des pieds Ă  la corne très rĂ©sistante[2].

Les couleurs de robe prédominantes sont le bai, le bai-brun, le noir et le gris[2]. On trouve aussi de l'alezan. C'est un cheval fort, docile, doux et endurant. Il ne serait toutefois pas aussi résistant aux difficultés du climat que les poneys du sous-continent indien[11].

Utilisations

La race est surtout employée pour l'équitation de loisir et comme cheval de sport[2], notamment pour la pratique du tent pegging. Il sert aussi de cheval de show, et comme cheval d'attelage pour la traction des tongas[12]. Par le passé, ce cheval a été employé en petit nombre par les régiments de cavalerie de l'Inde[13], et en plus grand nombre par ceux du Pakistan.

Diffusion de l'Ă©levage

C'est une race considérée comme commune[9]. Le Baloutche est élevé principalement dans certaines zones du Baloutchistan[14] et du Derajat, mais aussi dans le Sind, ainsi que dans les districts de Bahawalpur, Dera Ghazi Khan, Muzaffargarh et Multan, dans la province du Pendjab[9]. La FAO ne fournit aucun relevé de population[8]. Il est parfois dit qu'il s'en trouve en Inde en petit nombre (1966)[15], mais il n'est pas cité par le National research centre on equines de l'Inde parmi les races de chevaux du pays[16], ni par la FAO parmi les races de chevaux de l'Inde.

Dans la culture

Le cheval et l'archerie montée, notamment, sont très présents dans la littérature locale du Baloutchistan[17]. Le cheval Baloutche est cité dans le roman Alec Cowie and the Sword of Persia de Charles Munro[18].

Notes et références

  1. (en) Giacomo Giammatteo, How to Capitalize Anything, Inferno Publishing Company, , 366 p. (ISBN 0985030291 et 9780985030292), « 24 . Horse breeds ».
  2. Hendricks 2007, p. 62.
  3. Porter 2002, p. 207.
  4. (en) William Ridgeway, The Origin and Influence of the Thoroughbred Horse, Cambridge University Press, , 556 p. (ISBN 978-1-107-50223-9 et 1-107-50223-3, présentation en ligne), p. 160.
  5. (en) William S. Burroughs, « Unmol », Esquire, Esquire Incorporated, vol. 51,‎ , p. 78.
  6. (en) Sir Arnold Talbot Wilson, The Persian Gulf, vol. 10 de Routledge Library Editions: Iran Series, Routledge, , 344 p. (ISBN 978-0-415-60849-7 et 0-415-60849-X, présentation en ligne), p. 174.
  7. (en) Demetrius Charles Boulger, Asian Review, East & West, , p. 7.
  8. (en) « Baluchi/Pakistan », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le ).
  9. Hendricks 2007, p. 61.
  10. Hayes 2003, p. 134.
  11. Hayes 2003, p. 269.
  12. (en) « Breeds of Livestock - Baluchi Horse », Department of Animal Science - Oklahoma State University (consulté le ).
  13. (en) Gurcharn Singh Sandhu, The Indian Cavalry : History of the Indian Armoured Corps, vol. 1, New Delhi, Vision Books, , 473 p. (ISBN 81-7094-013-3 et 9788170940135), p. 145-146; 228.
  14. (en) Peter Churchill, The World Atlas of Horses & Ponies, Sampson Low, , 160 p., p. 146.
  15. (en) Harbans Singh, Domestic animals, Inde, National Book Trust, coll. « India, the land and the people », , 155 p., p. 74.
  16. (en) « Equines in India », National research centre on equines (consulté le ).
  17. (en) Vahe Boyajian-Sureniants1, « A Baluchi Episode from the Hoseyn-kord-e Shabestari Cycle », Iran and the Caucasus, vol. 11,‎ , p. 249-254 (ISSN 1609-8498, DOI 10.1163/157338407X265478).
  18. (en) Charles Munro, Alec Cowie and the Sword of Persia, Xlibris Corporation, , 134 p. (ISBN 978-1-4836-4549-0 et 1-4836-4549-5, présentation en ligne), p. 82.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • [Abd-al-Rahman Barker et Khan Mengal 1969] (en) Muhammad Abd-al-Rahman Barker et Aquil Khan Mengal, A course in Baluchi, MontrĂ©al, Institute of Islamic studies, McGill University, (OCLC 146228, prĂ©sentation en ligne)
  • [Hayes 2003] (en) M. Horace Hayes (ill. J. H. Oswald Brown), Points of the Horse, Gorgias Press LLC, (1re Ă©d. 1893), 516 p. (ISBN 1-59333-000-6 et 9781593330002, prĂ©sentation en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks (prĂ©f. Anthony A. Dent), « Baluchi », dans International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 486 p. (ISBN 080613884X et 9780806138848, OCLC 154690199, lire en ligne), p. 61-62 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Baluchi », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
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