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Bala (film, 1976)

Bala est un moyen mĂ©trage documentaire indien rĂ©alisĂ© en 1976 par Satyajit Ray, sur une danseuse de bharata natyam, Balasaraswati, affectueusement connue sous le nom de « Bala Â».

Bala

RĂ©alisation Satyajit Ray
Pays de production Drapeau de l'Inde Inde
Genre Documentaire
Durée 31 minutes
Sortie 1976

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film a Ă©tĂ© produit conjointement par le National Centre for the Performing Arts (NCPA) de Bombay et le gouvernement du Tamil Nadu. Ce documentaire de trente-trois minutes prĂ©sente la vie et certaines des Ɠuvres de Balasaraswati sous forme de narration et de danse.

Contexte

Tanjore Balasaraswati, communĂ©ment connue sous le nom de Balasaraswati ou plus affectueusement sous celui de Bala, est nĂ©e le Ă  Chennai, alors appelĂ© Madras. Issue d’une lignĂ©e de sept gĂ©nĂ©rations de femmes qui travaillaient principalement dans les domaines de la danse et de la musique, Bala a commencĂ© sa formation Ă  l'Ăąge de cinq ans, sous la direction de Nattuvanar Kandappa Pillai et a fait ses dĂ©buts en danse en 1925, Ă  l'Ăąge de sept ans, Ă  Kanchipuram, au Temple Kamakshi Amman[1] - [2]. Sa mĂšre, Jayammal, Ă©tait une chanteuse qui a encouragĂ© la formation musicale de Bala et l'a accompagnĂ©e lors de ses premiers spectacles. Bala a continuĂ© Ă  faire des performances scĂ©niques Ă  travers le monde avec ses frĂšres musiciens. Bala et une autre cĂ©lĂšbre danseuse indienne contemporaine, Rukmini Devi Arundale, ont redonnĂ© l’une et l’autre son Ă©clat Ă  la danse bharata natyam, mĂȘme si leurs vues divergeaient[3]. Elle reçoit Ă  plusieurs reprises des mentions honorifiques, dont en 1977 la deuxiĂšme plus haute distinction civile dĂ©cernĂ©e par le Gouvernement de l'Inde, le Padma Vibhushan. Elle meurt le , Ă  65 ans[4].

À l'Ăąge de quatorze ans, Ray avait assistĂ© Ă  une reprĂ©sentation de Balasaraswati Ă  Calcutta, en 1935. Elle avait alors dix-sept ans[5].

Le réalisateur indien avait initialement prévu de faire un film sur elle en 1966. Cependant, il n'a pu commencer à la filmer qu'en 1976. D'ailleurs, bien que Bala ait été une danseuse notoire, elle n'avait jamais été filmée avant l'ùge de 58 ans, malgré une carriÚre de plus de quatre décennies[5]. Satyajit Ray a tenu absolument à faire le film sur Bala, souhaitant documenter son art pour les générations futures[6] - [5].

Synopsis

Le film commence par une introduction de bharata natyam. Elle explique également les différents gestes de la main, connus sous le nom de Mudrā et Bala en montre un, Mayura Mudra. Raconté par Satyajit Ray], le film décrit la lignée familiale de Bala et sa premiÚre présentation en public, son arangetram, en 1925, à l'ùge de sept ans, à Kanchipuram au temple Kamakshi Amman. Un éminent érudit et musicologue (sanskrit) explique le type de danse interprétée par Bala et un danseur indien (Uday Shankar) parle de son association avec Bala.

Le documentaire prĂ©sente ensuite une des performances les plus connues de Bala, Krishna Ni Begane Baaro, dansĂ©e au bord de la mer. Il mentionne que Bala s'est fait connaĂźtre Ă  l'Ă©chelle internationale notamment grĂące au Festival des Arts d’Édimbourg en 1963, oĂč d'autres artistes indiens ont Ă©galement jouĂ© comme le joueur de sitar Ravi Shankar, la chanteuse M. S. Subbulakshmi et le joueur de sarod Ali Akbar Khan. Elle a donnĂ© huit rĂ©citals en solo Ă  ce festival. Le film prĂ©sente Ă©galement sa routine quotidienne avec ses frĂšres, le joueur de mridang T. Ranganathan, le flĂ»tiste T. Viswanathan, et sa fille unique Lakshmi Knight, Ă©galement danseuse de bharata natyam. La derniĂšre partie du film prĂ©sente une interprĂ©tation solo par Bala d'un pada varnam, basĂ© sur une musique carnatique, connu sous le nom de raagamaalika (guirlande de ragas). Pour cette performance, elle utilise la mĂȘme paire de bracelets de cheville qu'elle avait utilisĂ©e pour sa premiĂšre performance Ă  l'Ăąge de sept ans.

Le scĂ©nario original du film a Ă©tĂ© inclus dans un livre intitulĂ© Original English Film Scripts Satyajit Ray, Ă©crit par le fils de Satyajit Ray, Sandip Ray, en collaboration avec Aditinath Sarkar, ex-responsable de la Ray Society. Cet ouvrage comprend Ă©galement des scĂ©narios originaux d’autres films de Ray[7].

Le cinéma de Satyajit Ray et les femmes

Dans l’Ɠuvre du cinĂ©aste indien, les femmes affichent leur indĂ©pendance d'esprit face au poids des conventions. « Quoiqu'elles ne soient pas aussi fortes que les hommes physiquement, la nature a donnĂ© aux femmes des qualitĂ©s pour compenser cela. Je ne parle pas de toutes les femmes, mais du genre de femme qui me fascine. La femme que j'aime mettre dans mes films est mieux Ă  mĂȘme de se tirer des problĂšmes que les hommes »[8].

Intervenants

Équipe technique

  • Son : S. P. Ramanathan, Sujit Sarkar, David
  • DĂ©cors : Anil Chowdhury, Bhanu Ghosh, R. Ramasi
  • Eastmancolor : Gemini Color Lab
  • Mixing : Mangesh Desai

Musique

  • K. Ramaiah (nattuvanar)
  • M. S. Ramadas (voix)
  • T. Viswanathan (flĂ»te)
  • T. R. Murthy (flĂ»te)
  • V. Tyagarajan (violon)
  • T. Kuppuswamy (mridang)
  • T. Janardan (tambura)
  • T. Ranganathan (mridangam)

Références

  1. (en) « Balasaraswati timeline », sur balasaraswati.com (version du 24 avril 2012 sur Internet Archive)
  2. (en) « Balasaraswati (1918-1984) », sur kpoursine.com
  3. (en) Douglas M. Knight, « Balasaraswati vs Rukmini Arundale : The grand bharata natyam controversy », FirsPost,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Ruchira Ghosh, « Balasaraswati: The Dancer Who Popularised Bharatnatyam To The World », Feminism in India,‎ (lire en ligne)
  5. (en) « Bala », sur satyajitray.ucsc.edu
  6. (en) Andrew Robinson, Satyajit Ray : The Inner Eye, Londres, I. B. Tauris, , 420 p. (ISBN 978-1-86064-965-3 et 1-86064-965-3), « Chapter 26: Documentaries: Sikkim (1971) Sukumar Ray (1987) Bala (1976) Rabindranath Tagore (1961) The Inner Eye (1972) »
  7. (en) Nag, Ashoke, « Satyajit Ray: Saluting the auteur », The Economic Times,‎ (lire en ligne)
  8. Florence Colombani, « Satyajit Ray et ses hĂ©roĂŻnes », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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