Bahram Ariana
Artesh-Boad (gĂ©nĂ©ral d'armĂ©e), Bahram Aryana Motamed Tonekaboni[1] (nĂ© le Ă TĂ©hĂ©ran - mort le Ă Paris) est un humaniste, philosophe zoroastrien et GĂ©nĂ©ral dâArmĂ©e iranien, ancien Chef dâĂtat Major des forces armĂ©es du Shah Mohammed Reza Pahlavi.
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(Ă 79 ans) Paris |
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Biographie
NĂ© le Ă TĂ©hĂ©ran d'une mĂšre gĂ©orgienne (descendante du roi HĂ©raclius II) et d'un pĂšre juge[2] il commence son Ă©ducation Ă l'Ăcole Militaire de TĂ©hĂ©ran (Danescade Afsari). AprĂšs lâinvasion de lâIran par les troupes alliĂ©es en 1941, il est arrĂȘtĂ© par lâarmĂ©e britannique pour avoir rĂ©sistĂ© Ă l'occupation de son pays. Il continue sa carriĂšre militaire en devenant commandant de la 1re division de la Garde ImpĂ©riale.
Il poursuit son Ă©ducation militaire par un diplĂŽme de lâĂcole supĂ©rieure de guerre Ă Paris (1951-1952) et continue ses Ă©tudes universitaires en parallĂšle Ă sa carriĂšre militaire. En 1955 il soutient une thĂšse de doctorat de droit Ă Paris intitulĂ©e "NapolĂ©on et l'Orient" (publiĂ©e en 1957). Il exerça les fonctions du commandant de lâĂcole Militaire de TĂ©hĂ©ran, professeur dâhistoire et de stratĂ©gie militaire.
En 1955, aprĂšs son poste d'AttachĂ© militaire Ă Paris, il est promu GĂ©nĂ©ral de Brigade. En 1962, il devient commandant en chef des opĂ©rations de pacification du sud de lâIran pour gĂ©rer la rĂ©volte de tribus (rĂ©gions de Pars, Ispahan et Khouzestan) oĂč l'Ayatollah Khomeini Ă©tait dĂ©jĂ impliquĂ©. AprĂšs avoir pacifiĂ© la rĂ©gion sans effusion de sang, il rĂ©dige une dĂ©claration, inspirĂ©e de celle de Bonaparte durant la campagne d'Ăgypte. Admirateur de NapolĂ©on, il connaĂźt lâhistoire de toutes batailles de lâEmpereur et enseigne les tactiques des guerres napolĂ©oniennes.
Ă la suite de ces succĂšs militaires dans le sud, Bahram Aryana est nommĂ© Chef dâĂtat Major (CEMA) de lâarmĂ©e iranienne de 1965 Ă 1969. Durant cette pĂ©riode il rencontra de nombreux chefs dâĂtat, dont notamment Richard Nixon (qui l'a reçu Ă la Maison Blanche), Yitzhak Rabin (qui Ă©tait alors le Chef d'Ătat Major des forces armĂ©es israĂ©liennes) et le GĂ©nĂ©ral de Gaulle (durant sa visite en Iran).
Lors de la rĂ©volution islamiste en Iran il fonde le parti de rĂ©sistance anti-khomeiniste, Azadegan (littĂ©ralement "Homme Libre"), qui affichait Ă son apogĂ©e 12,000 sympathisants[3] en exil et en Iran, et dont beaucoup Ă©taient dans les forces armĂ©es. Azadegan Ă©tait un mouvement dâopposition qui avait dĂ©veloppĂ© une structure de commandement militaire avec le soutien de groupes et d'individus allant de la gauche modĂ©rĂ©e aux monarchistes. La prise de contrĂŽle par ses officiers d'une frĂ©gate française (le Tabarzin) livrĂ©e au rĂ©gime de TĂ©hĂ©ran en a attirĂ© l'attention des mĂ©dias sur Azadegan et sur la rĂ©sistance armĂ©e aux mollahs[4] - [5].
Le Général Aryana est décédé à Paris le [6] et est enterré au cimetiÚre du Montparnasse. Il était Grand officier de la Légion d'honneur.
Son dernier ouvrage publiĂ© Pour une Ă©thique iranienne[7] Ă©tait un appel Ă lâunitĂ© des Iraniens contre la rĂ©volution islamiste.
Notes et références
- « Biographie du Général Bahram ARYANA », sur www.aryana2500.fr (consulté le )
- BahrÄm ÄryÄnÄ (trad. Yseult Henry), Pour une ethique iranienne, Paris, Conti-Fayolle, , 90 p. (ISBN 978-2-865-77008-3)
- "Defense & Foreign Affairs", February 1981
- (en-US) Frank J. Prial et Special To the New York Times, « Iranian Hijackers Sail to Marseilles », The New York Times,â (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en-US) Reuters, « Iran Exiles Plan New Military Acts », The New York Times,â (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en-US) Ap, « Bahram Aryana Dies; Ex-Iran Chief of Staff », The New York Times,â (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
- https://www.amazon.co.uk/Pour-une-ethique-Iranienne--e/dp/B0046HX0MS/ref=sr_1_1/277-1564260-7120636?s=books&ie=UTF8&qid=1380133762&sr=1-1
Photos
- Symbole personnel du Général Aryana (Fravahar stylisé)
- De Gaulle et Aryana