Bagne de Nice
Le bagne de Nice est un établissement pénitentiaire, réservé aux travaux forcés. Entre 1770 et 1854, il peut héberger jusqu’à deux cents forçats. Il est situé à l’est du port de Nice, au fond du quai d’Entrecasteaux.
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Adresse |
Quai d'Entrecasteaux |
Coordonnées |
43° 41′ 41,64″ N, 7° 17′ 10,35″ E |
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Historique
Dans le dernier quart du XVIIIe siècle[1] la maison de Savoie décide la construction d’un bagne pour loger une main d’œuvre proche du chantier du creusement des bassins du port. Le centre pénitentiaire se présente sous la forme d’un long bâtiment orienté nord-sud. Une galerie de rez-de-chaussée en pierre apparente (appelé en niçois « Lou barri lonc », le long mur) relie sur le dessus, en chaque extrémité, deux pavillons élevés de deux étages. Aujourd’hui seuls sont conservés le pavillon nord avec son clocheton et la galerie.
Tombé en désuétude, le bagne de Nice à de nouveau existé de 1792 à 1811[2] - [3] - [4] - [5].
La suppression du port franc en 1851 amorce progressivement la fermeture du bagne. Les derniers détenus encore incarcérés (soixante six hommes et dix femmes) sont transférés en août 1887 aux nouvelles prisons, actuelle maison d’arrêt de Nice[6]. L'ensemble devient une caserne militaire jusqu'au début du XXe siècle. Actuellement, il est occupé par le Yacht Club de Nice et la Société nationale de sauvetage en mer.
Il est inscrit le au titre des monuments historiques[7].
Notes et références
- Forum d'urbanisme et d'architecture, Nice, vivre les monuments historiques, catalogue d'exposition 2008, p. 91
- Chaumeil 1939, p. 77.
- Danièle Donnet-Vincent : La Fin du bagne
- Frédérique Joannic-Seta : Le bagne de Brest: Naissance d'une institution carcérale au siècle des Lumières
- Michel Pierre : Le temps des bagnes 1748-1953
- Le Petit Niçois du 17 août 1887
- « Ancienne caserne Lympia », notice no PA00080777, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Michel Pierre, Le temps des bagnes, 1748-1953, Tallandier, 2017.