Bô Yin Râ
Bô Yin Râ est un peintre allemand né le à Aschaffenbourg (Bavière) ; il est mort le à Lugano (Suisse).
Naissance | |
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Décès |
(à 66 ans) Massagno |
Période d'activité |
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Nom de naissance |
Joseph Anton Schneider |
Pseudonyme |
Bô Yin Râ |
Nationalités | |
Activités |
Son nom patronymique était Joseph Anton Schneiderfranken.
Il a reçu une formation de peintre au Städel’sche Kunstinstitut de Francfort, puis à l’École des beaux-arts de Vienne et à l’Académie Julian à Paris. Il fut l’élève de Hans Thoma.
Les trente-deux livres qui constituent son enseignement spirituel ont été publiés pour la première fois de 1919 à 1936.
De 1921 à 1939, Bô Yin Râ a également publié plusieurs livres qui sont en relation étroite avec cet enseignement.
Biographie
Peintre, poète et écrivain, Joseph Anton Schneiderfranken, connu sous le nom de Bô Yin Râ (1876-1943), est né à Aschaffenburg le 25 Novembre 1876, près de Francfort en Allemagne. En 1880, sa famille déménage à Francfort-sur-le-Main. En 1890 alors qu'il était encore jeune adolescent, ses parents ont été confrontés à des événements conduisant à des situations financières difficiles qui les ont obligés à enlever le garçon de l'école avant la fin de ses études. Il a dû apprendre un métier afin de travailler et subvenir aux besoins familiaux. Après une période très difficile, il a vu son plus grand espoir accompli quand il a été officiellement accepté à l’âge de seize ans comme étudiant à l'Institut Städelsche Art à Francfort.
Joseph Anton Schneiderfranken a été diplômé de l'Art Institute Städelsche en 1899, dans la classe du professeur W.A. Beer (1837-1907). De Septembre 1900 à la fin de Juin 1901 ses études se sont poursuivies à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne, avec le Professeur Ch. Griepenkerl (1839-1916). Durant cette époque, il a rencontré l'un des principaux artistes allemands de l'époque, Hans Thoma (1839-1924), qui, à la surprise du jeune homme, a immédiatement manifesté un grand intérêt pour ses premiers travaux sur des paysages, et l’a accepté comme élève. Pendant un an et demi Hans Thoma lui donna une instruction personnelle, sans frais de scolarité.
En 1906, une collection à l'encre et des dessins au crayon ont été exposées au Kunstverein à Leipzig. Entre 1912 et 1913, Bô Yin Râ a voyagé en Grèce, où il dessina de nombreux paysages à l'huile et prépara les manuscrits de plusieurs livres qui ont été publiés plus tard. En1920, il fonda à Görlitz la Jakob Böhme Society, dont les membres comprenaient des artistes professionnels de divers domaines. A cette époque, il a également été élu président de la Kunstverein (Association des Artistes) de Haute-Lusace.
L’année 1923 marque un tournant décisif dans la vie de Bô Yin Râ. Il quitte avec sa famille l'Allemagne pour prendre résidence en Suisse, dans un premier temps à Horgen, au bord du lac de Zurich. Cette même année, il fait la connaissance de l'éditeur suisse Dr. Alfred Kober-Staehelin (1885-1963). Dr. Kober a reconnu la valeur et l'importance des expositions sans précédent de Bô Yin Râ et a commencé, à partir de 1927, de publier toutes les œuvres de l'auteur. Bô Yin Râ est mort à Massagno le 14 février 1943. La totalité de son œuvre comporte une quarantaine de livres, dont trente-deux sont désignés par lui-même comme étant son enseignement, son œuvre spirituel. Il a également écrit des poèmes et a laissé près de deux cents peintures.
Enseignement
Bô Yin Râ n'a eu qu’un nombre restreint de disciples avec lesquels il était en relation personnellement. Il considérait que l’essentiel de sa mission consistait en la transmission par écrit de l’enseignement qu’il a été jugé apte — après avoir surmonté avec succès maintes épreuves — à recevoir par des membres de ce que dans ses écrits il qualifie comme étant la Hiérarchie Spirituelle. Par conséquent, ses disciples ne pouvaient être que ceux dont les paroles, les pensées et les actes, prouvaient l’assimilation de cet enseignement. Bô Yin Râ s'exprime ainsi à propos de sa mission :
Sans doute, les communications de mes livres sont destinées en première ligne à des hommes qui cherchent en vain un vrai lien avec Dieu dans les formes religieuses traditionnelles et qui sentent néanmoins en eux les besoins de mettre leur vie à l'unisson de l'éternelle source de vie pressentie. (…)
Je communique ma connaissance expérimentale de la hiérarchie d’aides spirituels individuels, qui part de ‘‘l’archi-centre’’ même de la sphère des forces spirituelles, qui descend jusqu'à l'humanité de cette planète et qui s'y manifeste par certains hommes préparés à ce rôle dès avant la naissance terrestre.
Je communique ma connaissance expérimentale relative à la possibilité d'entrer en liaison spirituelle avec cette hiérarchie, et je montre le chemin à suivre pour y accéder. (…)
On ne doit pas ‘‘croire’’, mais assimiler objectivement ce que transmettent mes écrits, afin de pouvoir provoquer le réveil de l'expérience personnelle la plus intime.
Je ne suis pas un prophète qui a besoin de ‘‘disciples’’, ni un meneur soucieux de ‘‘partisans’’, mais un transmetteur de vues spirituelles sur la patrie éternelle de l’homme.
Je n'attire pas à moi celui qui veut se fier à ma direction, mais je le conduis vers sa source de vie éternelle la plus intime qui, par expérience, m’est présente à tous moments, parce que je suis moi-même devenu conscient en elle[1].
Liens externes
Notes et références
- Sur mes écrits, Bô Yin Râ, trad. J. Weber-Marshall, Éditions La Balance, Paris 1952, p. 11, 16-17 et 21-22.