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Bête du Cézallier

Bête du Cézallier désigne plusieurs animaux carnivores non-anthropophages à l'origine d'une série d'attaques sur les troupeaux. La première attaque est mentionnée en 1946.

Histoire

De 1946 à 1951, des animaux carnassiers s'attaquent aux troupeaux domestiques du massif du Cézallier, du Sancy-Chastreix et de la Haute-Loire. En quatre ans, ils déciment le cheptel bovin et ovin de cette région du cœur de l'Auvergne. Les soupçons s'arrêtent d'abord sur une lionne échappée, mais les déprédations sont le fait des derniers loups d'Auvergne et de chiens errants[1]. En dépit de la multiplicité d'animaux, l'expression de « Bête du Cézallier », au singulier, est passée à la postérité.

Dans le contexte de pénurie de viande et du rationnement alimentaire d'après-guerre, les évènements survenus au sein d'une France encore largement agro-pastorale prennent une ampleur nationale. Si les animaux carnassiers n'ont pas fait de victime humaine, leur mémoire est demeurée vivace parmi les populations locales. La perception des évènements chez les ruraux a été étudiée sous l'angle de l'anthropologie par l'École des hautes études en sciences sociales, en 1983[1] - [2].

L'abattage d'un loup à Grandrieu (Lozère) en 1951 met un terme à l'affaire de la Bête du Cézallier[1]. Cependant, en 1947, on trouva également une lionne échappée d'une ménagerie à Saint-Germain-du-Teil (Lozère)[3].

Notes et références

  1. Meurger 1990, p. 176
  2. Meurger 1990, p. 175
  3. La Montagne, 28 novembre 2010, voir l'article

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • La Bête du Cézallier, article de Julien Lespinasse, Almanach de Brioude, 1949
  • Des fauves dans nos campagnes, Légendes, rumeurs et apparitions, Véronique Campion-Vincent, Imago, 1992
  • Michel Meurger, « Les félins exotiques dans le légendaire français », Rumeurs et légendes contemporaines, no 52, , p. 175-196 (DOI 10.3406/comm.1990.1790, lire en ligne, consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
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