BĂ©nilde
Le Frère Bénilde, né Pierre Romançon à Thuret le et mort à Saugues le , est un Frère des écoles chrétiennes français, voué à l'éducation.
Bénilde Romançon | |
Image pieuse avant sa canonisation. | |
Religieux | |
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Naissance | , Thuret, France |
Décès | , Saugues, France |
Nationalité | Français |
Ordre religieux | Frères des écoles chrétiennes |
Vénéré à | l'église Saint-Médard de Saugues |
BĂ©atification | , Ă Rome, par le pape Pie XII |
Canonisation | , Ă Rome, par le pape Paul VI |
Vénéré par | l'Église catholique |
Fête | 13 août |
C'est un saint de l'Église catholique, célébré le 13 août[1] - [2].
Vie
Troisième enfant d'une famille de six enfants, d'agriculteurs dans le Puy-de-Dôme, il est baptisé et fait sa première communion à l'église Saint-Martin de Thuret. Il fait ses études chez les Frères des écoles chrétiennes de Riom qu'il souhaite intégrer ensuite. Il perd très tôt deux de ses sœurs, sa mère, et un frère.
Admis au noviciat de Clermont-Ferrand en février 1820, il prononce ses vœux en juin de la même année, sous le nom de frère Bénilde[N 1].
Il fut tour à tour instituteur à Aurillac, Moulins, Limoges, Billom et Clermont-Ferrand, entre 1821 et 1841. C'est en 1841 qu'il fut nommé directeur de l'école de Saugues, où il resta jusqu'à sa mort. Il s'occupait notamment de la classe, du catéchisme et des visites aux malades[2].
Dans l'église Saint-Médard de Saugues, en Haute-Loire, un autel, avec châsse et gisant, lui a été consacré[2].
Ĺ’uvre
Sa vie fut difficile, il eut à faire face à de nombreuses difficultés matérielles, des oppositions vives avec les notables locaux.
Son abnégation profonde et son observance rigoureuse de la règle de son institut, transfigurées par son affection pour les enfants, furent la marque de sa sainteté.
Ce pédagogue modeste aura été un grand éveilleur de vocations sacerdotales et religieuses. 15 prêtres et 200 frères sont issus du canton de Saugues, où il passa ses vingt dernières années.
Dans les années 1850, frère Bénilde jouait de l'accordéon diatonique pour apprendre la musique à ses élèves, pour se distraire avec ses frères mais aussi pour accompagner les chants à l'église. Aucun saint patron des accordéonistes n'existant encore, André Thivet, avec le frère Rolland, proposa frère Bénilde. La première célébration fut dite par l'archevêque de Chambéry, Mgr Feidt, le dimanche 12 août 1990.
Son tombeau devint vite un lieu de pèlerinage. Lors de la cérémonie de béatification, le pape Pie XII a dit de lui : « Il fit les choses communes d'une manière non commune ».
BĂ©atification et canonisation
Il est proclamé vénérable par Pie XI le 6 janvier 1928. Frère Bénilde est béatifié le 4 avril 1948 par le pape Pie XII qui dit de lui que « [Bénilde] faisait les choses communes de manières non-communes »[2]. Il est canonisé le par le pape Paul VI. L'Église célèbre sa mémoire le 13 août. C'est le saint patron des accordéonistes[1].
Hommages
- L'église de son village natal de Thuret a reçu le vocable de Saint-Bénilde. Un pèlerinage y a lieu chaque été. On peut également visiter sa maison natale.
- Lors de la réorganisation des paroisses de l'ardiocèse de Clermont en 2002, l'ensemble pastoral centré sur Aigueperse et comprenant Thuret a été nommé paroisse Saint-Bénilde-en-Limagne.
- À Saugues, saint Bénilde est fêté le dimanche avant le 15 août (anniversaire de son décès le 13 août 1862). Le lendemain, les malades, infirmes ou personnes âgées se réunissent pour une messe des malades. En 2012, les paroisses de Saugues et celles des environs ont été regroupées pour former l'ensemble paroissial Saint-Bénilde-en-Margeride.
Citation
- « Sans la foi, ce serait un rude métier que le nôtre. Mais tout change avec la foi. »
Liens externes
Notes et références
Notes
- D'après le nom d'une sainte espagnole, martyrisée en 853 à Cordoue.
Références
- Nominis : saint BĂ©nilde.
- Gaële de La Brosse (dir.), Guide spirituel du Puy-en-Velay : Sur les chemins de Saint-Jacques, Paris, Salvator, , 255 p. (ISBN 9782706720550), p. 59.
Bibliographie
- Collectif, Le vénérable frère Bénilde de l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, 1805-1862, Paris, Procure générale des Frères, 1926.
- Abbé G. Sepiéter, Quelques gloires de l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure générale des Frères, 1929.
- Georges Rigault, Un instituteur sur les autels : le bienheureux Bénilde, frère des écoles chrétiennes, Paris, Librairie générale de l'enseignement libre, 1947.
- G. Savoré, L. Napione, Il santo Fratel Benildo, A&C, Milan 1967.
- Charles Almeras, L'humble frère Bénilde, 1805-1862, Paris, Éditions Ligel, 1967.
- Frère Jean Huscenot, La sainteté par l'école. Sept religieux-éducateurs lasalliens, Langres, Éditions Guéniot, 1989.