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BĂ©la Ier de Hongrie

Pour les articles homonymes, voir BĂ©la.

BĂ©la Ier de Hongrie
Illustration.
Le combat singulier de Béla Ier contre un champion poméranien (Chronicon Pictum, vers 1360).
Titre
Roi de Hongrie
–
Prédécesseur André Ier de Hongrie
Successeur Salomon de Hongrie
Biographie
Dynastie Árpåd
Date de naissance v.1016
Date de décÚs
PĂšre Vazul
Conjoint Richezza de Pologne

BĂ©la Ier ÁrpĂĄd dit BĂ©la le Bison ou BĂ©la le Champion, nĂ© vers 1015/1020, dĂ©cĂ©dĂ© le 11 septembre 1063[1], inhumĂ© Ă  SzekszĂĄrd (Hongrie), second fils de Vazul (ou Basile) ÁrpĂĄd et d’une femme de la famille TĂĄtony, fut roi de Hongrie du , jour de son couronnement[2], au

Biographie

Pendant le rĂšgne d'Étienne de Hongrie la mort du prince hĂ©ritier Imre met en pĂ©ril la survie de l'État chrĂ©tien crĂ©Ă© par son pĂšre. Le principal prĂ©tendant au trĂŽne est le cousin du roi, Vazul, que beaucoup soupçonnaient de ne pas avoir entiĂšrement renoncĂ© au paganisme[3],[4]. Selon les Annales d'Altaich, Étienne repousse les revendications de son cousin et dĂ©signe comme successeur son neveu, Pierre Orseolo[5]. La mĂȘme source ajoute que Vazul est capturĂ© et aveuglĂ© pour l'empĂȘcher de devenir roi tandis que ses trois fils, Levente, AndrĂ© et BĂ©la, sont expulsĂ©s de Hongrie[5]. Les trois frĂšres doivent se rĂ©fugier auprĂšs du roi de Pologne Mieszko II de Pologne. Plus tard, ses frĂšres Levente et AndrĂ© se rendent Ă  Kiev, alors que BĂ©la rejoint l’armĂ©e de Mieszko II de Pologne. Alors que les PomĂ©raniens se prĂ©paraient Ă  envahir la Pologne, ils proposent un « combat de champions » pour Ă©viter la bataille. BĂ©la est volontaire et gagne le combat singulier. Lorsque le roi Mieszko II apprend son identitĂ©, il lui offre sa fille en mariage. Lorsque son frĂšre AndrĂ© Ier accĂšde au trĂŽne de Hongrie en 1046 il lui confie le gouvernement des rĂ©gions de Nitra (actuelle Slovaquie) et de Bihar (entre les actuelles Hongrie et Roumanie) soit environ 1/3 du pays.

RĂšgne

En conflit avec son frÚre le roi André Ier, il obtient l'appui de la Pologne pendant que son frÚre reçoit celui de l'Empire germanique qui envoie une armée commandée par le margrave de Misnie Guillaume de Weimar et le margrave d'Autriche Ernest de Babenberg. Les forces des deux partis s'affrontent en 1060 dans le domaine de Béla à l'est de la Tisza ce dernier soutenu par une majorité de Hongrois est victorieux[6]. L'armée d'André est mise en fuite et le roi capturé devant Moson qui avait fermé ses portes. André meurt en captivité dans le chùteau de Zirc et il est inhumé dans sa fondation l'abbaye de Tihany. Béla est couronné roi à la fin de 1060[7].

BĂ©la fonde un monastĂšre Ă  SzekszĂĄrd. Afin de dĂ©samorcer les tensions avec l'Empire oĂč Salomon le fils d'AndrĂ© s'Ă©tait rĂ©fugiĂ©, BĂ©la libĂšre les aristocrates allemands capturĂ©s lors des combats et fiance mĂȘme sa fille Sophie avec Guillaume de Weimar. Il dĂ©pĂȘche Ă©galement une ambassade au cours de l'Ă©tĂ© 1063 pour protester de son innocence dans l'Ă©viction de Salomon et promet de lui restituer le trĂŽne. la rĂ©gente AgnĂšs de Poitiers agissant pour le compte de son fils Henri IV dĂ©cide nĂ©anmoins d'entrer en guerre et demande au duc de BaviĂšre Otton de Nordheim de se mettre en marche en . Entretemps BĂ©la Ier est victime d'un accident dans son chĂąteau de Dömös oĂč il est griĂšvement blessĂ© par l'effondrement d'un trĂŽne. Il meurt le 11 septembre 1063 et il est inhumĂ© Ă  SzekszĂĄrd. Ses fils voyant qu'ils ne peuvent s'opposer au retour de leur cousin Salomon soutenu par les Allemands se rĂ©fugient en Pologne[8].

Union et postérité

Béla Ier épousa Richezza de Pologne (Ryksa ou Rixa), fille de Mieszko II de Pologne de la dynastie Piast, dont il eut huit enfants[9] :

Le roi eut également une fille illégitime par une maitresse inconnue:

  • fille anonyme Ă©pouse Lambert comes Hont-PĂĄzmĂĄny († 1132).

Articles connexes

Notes et références

  1. Gyula Kristo Histoire de la Hongrie Médiévale Tome I le Temps des Arpads Presses Universitaires de Rennes (2000) (ISBN 2-86847-533-7) p. 198
  2. Pål Engel, Andrew Ayton, Tamås Pålosfalvi The realm of St. Stephen: a history of medieval Hungary, 895-1526 I.B.Tauris, 2005 (ISBN 185043977X et 9781850439776)
  3. Györffy 1994, p. 169.
  4. Kontler 1999, p. 58-59.
  5. Györffy 1994, p. 170.
  6. Joseph CalmetteLe Reich allemand au Moyen Âge, Payot, Paris 1951 p. 131
  7. Gyula Kristó Op.cit p. 56
  8. Gyula Kristó Op.cit p. 56-57
  9. Gyula Kristó Op.cit p. 198

Source

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflĂšte le savoir actuel sur ce thĂšme, si les sources sont citĂ©es, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont Ă  l'encontre des rĂšgles de neutralitĂ© de WikipĂ©dia.
  • Gyula KristĂł Histoire de la Hongrie MĂ©diĂ©vale Tome I le Temps des ÁrpĂĄds Presses Universitaires de Rennes (2000) (ISBN 2-86847-533-7).
  • Henry Bogdan Histoire de la Hongrie Presses universitaires de France, Paris 1966 Que sais-je ? no 678.
  • MiklĂłs MolnĂĄr Histoire de la Hongrie, Tempus Perrin (1 septembre 2004) (ISBN 2262022380).
  • (en) György Györffy (trad. du hongrois), King Saint Stephen of Hungary, New York, Atlantic Research and Publications, , 213 p. (ISBN 0-88033-300-6)
  • (en) LĂĄszlĂł Kontler, Millennium in Central Europe : A History of Hungary, Atlantisz Publishing House, (ISBN 963-9165-37-9)

Liens externes