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BĂ©guinage de Tongres

Le béguinage de Tongres (en néerlandais : Begijnhof van Tongeren), ou béguinage Sainte-Catherine, est un béguinage situé dans la ville belge de Tongres. Fondé au XIIIe siècle, il est l'un des plus anciens béguinages de Flandre.

BĂ©guinage de Tongres
Image illustrative de l’article Béguinage de Tongres
Présentation
Culte Catholique
Type BĂ©guinage
Début de la construction XIIIe siècle
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion flamande RĂ©gion flamande
Province Drapeau de la Province de Limbourg Province de Limbourg
Commune Tongres
CoordonnĂ©es 50° 46′ 45″ nord, 5° 28′ 09″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
BĂ©guinage de Tongres
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Limbourg
(Voir situation sur carte : province de Limbourg)
BĂ©guinage de Tongres

Le béguinage est de type urbain et situé au sud-est du centre-ville.

En 1998, il a été classé au titre du patrimoine de l'humanité par l'UNESCO avec douze autres béguinages flamands.

Historique

Dès avant 1239, il y avait à Tongres un certain nombre de béguines, qui vivaient près de l’ancien hospice Saint-Jacques (Sint-Jacobsgasthuis), à proximité de la Kruispoort. Afin de mieux défendre les Tongrois contre les incursions, une muraille d’enceinte a été construite autour du centre entre 1240 et 1290 ; compte tenu que la zone résidentielle des béguines s’était retrouvée à l’extérieur des murs de la ville, les béguines s sont vu attribuer en 1257 un terrain près de la rivière Geer et de la Moerenpoort. Si désormais le béguinage se trouvait à l’intérieur des murs de la ville, le béguinage, étant complètement emmuré, restait cependant séparé du reste de la ville. Dans les premiers siècles, le béguinage a connu une histoire tranquille, s’accompagnant d’une croissance modeste. Seule la partie centrale autour de l’église Sainte-Catherine était bâtie ; les autres parties du site hébergeaient un cimetière et un verger.

Après une longue pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© tranquille est advenu le turbulent XVIe siècle, oĂą les bĂ©guines ont eu beaucoup Ă  souffrir des luttes croissantes entre catholiques et protestants. Dans la seconde moitiĂ© du XVIe siècle, une escalade s’est produite oĂą les possessions des bĂ©guines ont Ă©tĂ© pillĂ©es et dĂ©truites. Après la Contre-RĂ©forme, le bĂ©guinage a vĂ©cu au XVIIe siècle une pĂ©riode de propĂ©ritĂ© sans prĂ©cĂ©dent. Les bĂ©guines Ă©taient aisĂ©es et les maisons en bois ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par des maisons en pierre. Entre 1610 et 1716, le site a Ă©tĂ© entièrement bâti. En 1677, cette floraison faillit prendre fin brusquement : Tongres est touchĂ© par un grand incendie, mais grâce Ă  un compromis avec les troupes françaises, le bĂ©guinage est Ă©pargnĂ© par ce dĂ©sastre. Au dĂ©but du XVIIIe siècle, le bĂ©guinage atteint son apogĂ©e, comptant alors près de 100 maisons et plus de 300 bĂ©guines.

Le béguinage a été construit autour de huit rues. Il y avait aussi trois puits et quelques bâtiments publics. Pendant la Révolution française, en 1794, le béguinage est exproprié par l’occupant français et revendu à des particuliers. En 1818, l’unique porte du béguinage a été démolie, puis en 1841, la guérite adjacente et une partie du mur de clôture du béguinage ont été démolies à leur tour. D’autres portions du mur de clôture ont été transformées en habitations et intégrées dans les façades ; dans les maisons donnant sur le dehors, le mur d’origine est encore clairement reconnaissable dans la façade. L’ancien cimetière du béguinage a également été entièrement dégagé et transformé en cour intérieure. Le béguinage est ainsi devenu de moins en moins une « ville dans la ville », tendant à se dissoudre dans le reste du centre-ville[1].

Articles connexes

Notes et références

  1. (nl) Frieda Schlusmans, « Begijnhof Sint-Catharina », Bruxelles, Agentschap Onroerend Erfgoed, (consulté le )

Bibliographie

  • Joseph Delmelle, Abbayes et bĂ©guinages de Belgique, Rossel Édition, Bruxelles, 1973, p. 117-118
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