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Avogadoria de ComĂčn

L’Avogadoria de ComĂčn (ou Avvogaria), terme vĂ©nitien qui se traduit littĂ©ralement en italien en avvocatura comunale (« Avocat communal »), Ă©tait une institution de la RĂ©publique de Venise.

Bien que certains historiens font remonter sa crĂ©ation Ă  864, son existence n'apparait vraiment qu'en 1180 sous le doge Orio Mastropiero. Ses membres, appelĂ©s les Avogadori de ComĂčn, Ă©taient chargĂ©s de s'occuper et de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de la Commune Veneciarum, en fait, l'ensemble des familles patriciennes Ă  la tĂȘte de la ville de Venise. Ils sont comparables Ă  des avocats gĂ©nĂ©raux.

Ils étaient trois en nombre et élus pour 16 mois par le sénat, puis confirmés par le Maggior Consiglio. En séance, l'avogador porta une toge violacée et une étole rouge.

Les Avogadori pouvait inspecter les comptes de camerlingues, poursuivre les violations des lois maritimes dĂ©noncĂ©es par les membres d'Ă©quipage, enquĂȘter sur les accusations de corruption Ă©mises contre les tribunaux ou sur les nĂ©gligences des fonctionnaires, intentant des poursuites devant le Supremo Tribunale della Quarantia dans tous les cas oĂč apparaissaient un prĂ©judice envers les intĂ©rĂȘts de la commune, et donc d'un maniĂšre globale sur l'oligarchie au pouvoir. À partir de 1400, ils pouvaient mĂȘme amener devant la justice, le Doge. C'est aussi pourquoi les enfants et frĂšres du Doge regnant ne pouvaient pas occuper cette charge.

Le rĂŽle principal des Avogadori Ă©tait surtout la tutelle de la lĂ©galitĂ© constitutionnelle avec le pouvoir de suspendre les mesures anticonstitutionnelles (intromettere). Ils surveillaient attentivement le respect prĂ©cis des lois par les conseillers et des diffĂ©rents organes de l'État vĂ©nitien. Ils pouvaient Ă  leur tout ĂȘtre jugĂ©s pour nĂ©gligence dans le cadre de leur fonction, ils Ă©taient alors appelĂ©s devant la Quarantia.

Le devoir principal des avogadors Ă©tait de faire observer les lois et de procĂ©der vigoureusement contre ceux qui les violent; ainsi que de s'opposer Ă  toutes les dĂ©libĂ©rations de tout autre magistrat. Ils estent oĂč bon leur semble : Ă  la Quarantie Criminelle, le SĂ©nat ou le Grand Conseil. Ses causes sont prioritaires. Dans toute dĂ©libĂ©ration du SĂ©nat ou Grand Conseil, au moins un avogador doit intervenir, sous peine de nullitĂ© des rĂ©solutions. En Quarantie criminelle, l'avogador n'a pas de voix dĂ©libĂ©rative, car il est accusateur.

Bibliographie

  • L'Archivio di Stato di Venezia. Indice generale, storico, descrittivo ed analitico. Tomo I - Archivi dell'amministrazione centrale della Repubblica Veneta e archivi notarili, 1937.

Sources

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