Avenue Carnot (Nantes)
L'avenue Carnot est une artère du centre-ville de Nantes, à l'est de île Gloriette.
Avenue Carnot | ||||
L'avenue Carnot vue du nord. | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 12′ 51″ nord, 1° 32′ 44″ ouest | |||
Pays | France | |||
RĂ©gion | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Centre-ville | |||
DĂ©but | Pont de la Rotonde | |||
Fin | Avenue Jean-Claude-Bonduelle | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Histoire | ||||
Monuments | Usine Lefèvre-Utile | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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DĂ©nomination
Après une délibération du conseil municipal le [1], elle est baptisée, lors de son inauguration en 1899, en hommage au président de la République Sadi Carnot, assassiné à Lyon, le [2].
Historique
En 1859, le projet Guyon est examiné : il prévoit la construction d'une chaussée de 2,3 km, dont trois ponts, partant du prolongement des cours Saint-Pierre et Saint-André, à travers les prairies de la Madeleine, de Biesse et d'Amont, pour atteindre la rive gauche de la Loire, à l'est de l'hôpital Saint-Jacques. Un autre ingénieur, Lechalas, préfère le tracé d'un axe en aval, entre le palais de la Bourse, la place de la République et la Haute-Île, à Rezé. Le projet Guyon reçoit l'approbation d'Henri Driollet, architecte de la ville[3], mais sa réalisation ne débute que trente ans plus tard et ne voit son aboutissement que lors de la construction du pont Georges-Clemenceau, entre 1962 et 1966.
Débouchant, au sud, du pont de la Rotonde et s'arrêtant au Champ-de-Mars (au niveau de la rue de Jemmapes), l'artère, ouverte en 1898, permet d'accéder à l'ancienne « prairie de la Madeleine » qui commence à être urbanisée avec l'implantation de la biscuiterie Lefèvre-Utile. L'usine, installée dès 1885 sur les lieux, étend, une quinzaine années plus tard, son emprise sur les deux côtés de l'avenue, puis est dotée, au début du XXe siècle, de ses tours caractéristiques encadrant cette dernière, édifiées par l'architecte Auguste Bluysen dans un style proche de l'Art nouveau. Ces deux belvédères sont touchés par les bombardements qui ravagèrent Nantes en 1943, mais ne seront pas détruits[4]. Décapitées à mi-hauteur lors de grands travaux en 1972[5], seule la tour ouest est entièrement rasée quelques années plus tard pour laisser la place à un hôtel, tandis que le dôme de l'autre tour est entièrement reconstitué en 1998.
En 1986, les usines LU transfèrent leurs activités sur le nouveau site de la Haie-Fouassière. Les bâtiments désaffectés de l'avenue Carnot restent alors à l'état de friche industrielle jusqu'à ce qu'ils soient rachetés par la ville, en 1995. Une bonne partie d'entre eux est rasée pour laisser la place aux constructions actuelles (seule une portion du mur de l'usine, portant une mosaïque représentant le logo « LU » en blanc sur fond rouge, dessiné par Raymond Loewy, est conservée). Le bâtiment le plus proche du pont de la Rotonde est également réhabilité et abrite aujourd'hui le Lieu unique.
Outre ces bâtiments et une construction ancienne se trouvant à l'angle de la rue de Jemmapes, ce sont des immeubles contemporains d'environ six étages qui forment le paysage actuel de l'avenue.
À son extrémité sud, l'artère débouche sur un vaste champ de mars qui est percé, au début des années 1960, dans son prolongement.
Le conseil municipal, dans une délibération du , décide d'incorporer cette section à l'avenue Carnot, qui double ainsi approximativement sa longueur, avant que cette portion ne devienne, le , l'avenue Jean-Claude-Bonduelle, changement qui ramène l'avenue Carnot à sa longueur initiale[1].
Depuis le , l'avenue Carnot est empruntée par la ligne 4 du busway, reliant la « Porte de Vertou » (boulevard périphérique) à la place Maréchal-Foch.
Sites et monuments remarquables
- Le Lieu unique, centre culturel installé dans les anciens locaux de la biscuiterie LU.
Notes et références
- « Carnot (avenue) », sur catalogue-archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
- Pied 1906, p. 148.
- Kahn et Landais 1992, p. 42
- « Un cliché de 1952 », sur rikostnaz5.blogspot.com (consulté le )
- « Le passé disparu », sur lepoint.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et les Nantais sous le Second Empire, Nantes, Ouest éditions et Université inter-âges de Nantes, , 300 p. (ISBN 2-908261-92-8)
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 54