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Avant-Garde de Saint-Étienne

L’Avant-Garde de Saint-Étienne (AGSE) est une association sportive et culturelle omnisports créée en 1902 à Saint-Étienne (Loire) et affiliée à la Fédération sportive et culturelle de France.

Avant-Garde de Saint-Étienne
Image illustrative de l’article Avant-Garde de Saint-Étienne
Écusson de l'Avant-Garde de Saint-Étienne

Sigle AGSE
Sport(s) représenté(s) Multisports
Création 1902
Président Robert Joannant (2014)
Siège 5 rue de la Plagne
42100 Saint-Étienne
Affiliation FSCF
Site internet http://avantgarde.stetienne.free.fr

Histoire

Deux ans après sa nomination à Saint-Étienne, comme curé de la paroisse Saint-François Régis (fondée en 1858), l’abbé Granjean y créée en 1902 une Œuvre d’hommes, jeunes gens et enfants[A 1] qui comprend alors un patronage — avec gymnastique, boxe, tir, bâtons et jeux — une chorale, une clique et un patronage de filles. Cette œuvre organise également des cercles d’études et des fêtes sportives locales. Deux ans plus tard la gymnastique bénéficie en propre d'un gymnase et devient Avant-garde de Saint François (AGSF)[A 1] qui se distingue aussitôt lors des concours de la Fédération des sociétés catholiques de gymnastique du Rhône et du sud-est.

Jusqu'à la première guerre mondiale (1902-1914)

Souvent dĂ©signĂ©e Ă  ces occasions comme Avant-Garde de Saint-Étienne elle est dĂ©clarĂ©e sous ce nom au journal officiel le [A 2], un an après son affiliation Ă  la FĂ©dĂ©ration gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF). La mĂŞme annĂ©e elle reprĂ©sente la rĂ©gion lyonnaise au concours international du Vatican du 21 au [1] et est la cheville ouvrière du cinquantenaire de la paroisse dont la première pierre[A 3] de la nouvelle Ă©glise est posĂ©e deux ans plus tard, le . L’abbĂ© Granjean est Ă  la fois moniteur de gymnastique et chef de la fanfare ; dans une pĂ©riode agitĂ©e par des querelles avec les laĂŻcs il renforce l’association d’une brigade cycliste pour encadrer et sĂ©curiser ses dĂ©filĂ©s. En 1911, l'AGSE compte plus de 1 200 membres et se dĂ©place au concours international de Nancy[A 4].

En 1912 le départ du père Granjean est mal vécu par la majorité des membres. La nouvelle église est inaugurée le sans l’harmonie, la clique, ni les fifres qui n'ont pas survécu au départ de leur principal animateur. La gymnastique ne survit que laborieusement et renonce au concours du Puy-en-Velay le . Quelques fidèles parviennent à concourir dans une catégorie inférieure à Roanne le mais c’est pour dénombrer avec une certaine nostalgie, dans les rangs d'autres sections, les gymnastes et moniteurs qui ont fait jadis les beaux jours de l'association[A 5]. Un mois plus tard la guerre est déclarée ; les activités, hormis la préparation militaire, entrent en sommeil et trente-cinq membres de l’Avant-Garde tombent au champ d’honneur.

Entre les deux-guerres : des bas et des hauts (1919-1939)

Siaugues-Saint-Romain.

Dès 1918 l’abbé Gattier, vite suivi de l’abbé Laurent, relance la gymnastique qui participe avec 13 autres sections au concours du . La clique reprend son activité l’année suivante alors que la gymnastique enregistre le retour des anciens. Le football apparaît en 1920 et le 2 août de la même année, 45 garçons et filles partent en colonie de vacances à Siaugues-Saint-Romain[A 6] - [N 1]. Le l’Avant-Garde se classe 1re en Excellence B au concours international de Strasbourg. L’athlétisme se manifeste en 1923 mais la gymnastique ne participe pas au grand concours de Paris et les directeurs se succèdent ensuite à un rythme annuel. L’association, réduite à un embryon de section gymnique, connait son point le plus bas en 1925[A 7].

L’arrivée de l’abbé Vial l’année suivante relance les activités de la fanfare alors que le basket fait son apparition. L’abbé Brives lui succède en 1929 et l’Avant-Garde participe du 11 au avec la sélection de la Loire au concours d’Alger. En dépit de l’instabilité des directeurs les effectifs et les activités se maintiennent ensuite jusqu’à la déclaration de guerre. Après l'armistice, une certaine activité est maintenue en zone libre et en 1942 la gymnastique bénéficie des services d’un moniteur de qualité, Marcel Duchamp, alors que le basket compte 4 équipes. Le , l’église Saint-François est détruite par les bombardements alliés et beaucoup de membres de l’AGSE périssent ce jour-là.

Reconstruction et heures de gloire (1945-1969)

Écusson du championnat de gymnastique de 1955

Dès la fin de la guerre, l’association se rĂ©organise sous la direction des abbĂ©s Rey puis Coignet. En 1945, l’équipe de basket cadets est championne de la Loire ainsi que les gymnastes adultes[A 8] qui le restent quelques annĂ©es. En 1948, la gymnastique fĂ©minine apparait avec l’abbĂ© Nantas et Mlle Ayel : les Mouettes de l’Avant-Garde prennent leur essor. L’association s’oriente alors de plus en plus vers la compĂ©tition et en 1950 un laĂŻc, M. Andrieux, en prend momentanĂ©ment la direction. Le tennis de table est crĂ©Ă© en 1951. Les 2 et Saint-Étienne reçoit les championnats de France de gymnastique et le grand prix fĂ©dĂ©ral de musique de la FĂ©dĂ©ration sportive de France (FSF) qui regroupent 8 000 participants[2].

Pour l’AGSE, c'est le point de départ d'une période glorieuse et de 1956 à 1969, elle remporte 13 titres consécutifs[N 2] de champion de France de la FSF[N 3] par équipe en gymnastique[3] : 1956 à Metz, 1957 à Brest, 1958 à Paris, 1959 au Mans, 1960 à Mâcon, 1961 à Dinard, 1962 à Troyes, 1963 à Caen, 1964 à Chambéry, 1965 à Dreux, 1966 à Nancy, 1967 à Lons-le Saunier, 1969 à Colmar[N 4]. Robert Fanget, champion national individuel en 1959, 1960, 1962 et 1963[3] entraîne dans son sillage Bernard Gidrol, Robert Colon[4], Baptiste Faure, tous internationaux.

La prise en charge par les laĂŻcs (1969-2000)

Avec le décès de l’abbé Coignet, dernier aumônier de l’AGSE, le [AG 1], l'association connait une nouvelle chute d'activités et d’effectifs mais, sous la présidence de Louis Mounier assisté de Robert Pays, elle se rétablit rapidement et se développe. En 1972, à l'occasion de son 70e anniversaire, l'Avant-Garde de Saint-François (AGSF) dont le nom rappelle le quartier Saint-François de Saint-Étienne, change de patronyme et devient l'Avant-Garde de Saint-Étienne (AGSE)[5]. La gymnastique de détente apparait en 1976 alors que l'élite de la gymnastique commence à se confronter à celle de la fédération délégataire[AG 2]. Le cyclotourisme est créé en 1980 alors que les pupilles sont champions fédéraux de la Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) en 1980[AG 3].

En 1985, un incendie dĂ©truit les locaux de l’AGSE[AG 4]. Cet Ă©vènement malheureux a pour effet d’accĂ©lĂ©rer la construction du nouveau gymnase Marcel Duchamp /Jean Coignet, destinĂ© Ă  la gymnastique de haut niveau et inaugurĂ© le [AG 5]. En 1988, c’est au tour du tennis de table d’entrer dans une salle rĂ©novĂ©e[AG 6] et l’annĂ©e suivante voit la naissance de la section Ă©veil de l'enfant. Entre-temps, en 1986, Saint-Étienne organise le championnat fĂ©dĂ©ral de gymnastique fĂ©minine[6]. Ă€ cette occasion, la messe tĂ©lĂ©visĂ©e regroupe 4 000 jeunes filles dans le palais des congrès[7]. En 1999 l’AGSE est sommĂ©e de quitter les locaux paroissiaux qu’elle occupe depuis sa fondation[AG 7]. Grâce Ă  la solidaritĂ© locale, elle parvient Ă  se rĂ©implanter dans le mĂŞme quartier et le rend dĂ©finitivement ses clefs Ă  la paroisse[AG 8].

Vers un nouveau siècle

L’AGSE fête son centenaire en 2002. En 2005 et 2006, Mustapha Khiati est champion fédéral FSCF individuel[3].

En 2014, l’AGSE propose à ses adhérents : gymnastique, football, basketball, tennis, tennis de table, cyclotourisme, éveil de l’enfant, cirque, aquagym, badminton, randonnée pédestre et une chorale de haut niveau de 45 choristes recréée en 2002.

Dirigeants

Présidents

# Nom PĂ©riode
1Monsieur Deyrieux1902-1904[A 9]
2Monsieur Colombet1904-1906[A 9]
3Monsieur Ollivier1907-1914[A 9]
4Monsieur Preynat1919-1934[A 9]
5Monsieur Andrieu1934-1969[A 9]
6Abbé Coignet1967-1969[AG 9]
7Monsieur Vincent1969-1971[A 9]
8Monsieur Mounier1971-1976[A 9]
9Monsieur Parrat1977-1982[A 9]
10Monsieur Racodon1983-1986[AG 10]
11Monsieur Palazon1986-1996[AG 11]
12Monsieur Joannantdepuis 1996[AG 12]

Les deux premiers cités sont présidents du patronage ; le troisième de la liste est le premier président de l'association déclarée sous le régime de la loi de 1901. Depuis, Monsieur Andrieu a assuré un mandat de trente cinq ans, de 1934 à 1969.

AumĂ´niers-directeurs

# Nom PĂ©riode
1abbé Grandjean[N 5]1902-1914[A 10]
2abbé Villand1915-1917[A 10]
3abbé Gattier1918-1919[A 10]
4abbé Laurent1919-1924[A 10]
5abbé Perrier1924-1925[A 10]
6abbé Cognet1925-1926[A 10]
7abbé Vial1926-1926[A 10]
8abbé Brives1926-1933[A 10]
9abbé Dussauze1933-1936[A 10]
10abbé Brugère1936-1939[A 10]
11abbé Epalle1939-1940[A 10]
12abbé Rey1940-1947[A 10]
13abbé Coignet[N 6]1947-1969[A 10]

L'abbé Granjean, fondateur de l'AGSE, est également en 1905 l’initiateur de l'Union gymnastique et sportive des patronages catholiques de la Loire (UGSPL) afin de fédérer les patronages de ce département.

L'abbé Coignet, surnommé Le Saint par les membres de l'AGSE[AG 13] reste aumônier-directeur de l'association pendant 22 ans et en assure la présidence de 1967 jusqu'à son décès en 1969. Il est le dernier prêtre-directeur de l'association.

Notes et références

Notes

  1. devenue Siaugues-Sainte-Marie en 1974 après la fusion avec Sainte-Marie-des-Chazes
  2. Soit invaincue pendant 14 ans, les championnats de 1968 ayant été annulés
  3. devenue Fédération sportive et culturelle de France en 1968
  4. Seule l'Association sportive Bonne-Garde de Nantes a fait mieux depuis
  5. avec l'abbé Descombes pour adjoint
  6. avec l'abbé Nantas créateur de la section féminine pour adjoint

Références

  • Autres rĂ©fĂ©rences :
  1. « La vie et l'entrain dans les œuvres de jeunesse », La vie au patronage, no 14,‎ , p. 1005
  2. Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 2, p. 466
  3. Fédération sportive et culturelle de France, programme fédéral de gymnastique masculine 2014, annexe.
  4. Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1, p. 299
  5. René Gaulin 2013, p. 50
  6. Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1, p. 162
  7. Jean-Marie Sarron, « À propos de la messe », Les Jeunes, n° 2351, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 10

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Amicale des anciens de l’Avant-Garde de Saint-Étienne, Historique de l’Avant-Garde de Saint-Étienne 1902-1948, Saint-Étienne, Ă  compte d’auteur, . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article. RĂ©Ă©dition 2001
  • Avant-Garde de Saint-Étienne, L’avant-Garde fĂŞte ses 100 ans, Saint-Étienne, Copiram, . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • collectif, RenĂ© Gaulin (dir.), JĂ©rĂ´me Cividino, Henri Delorme, ThĂ©rèse Galland, Jo Perreton et Agathe Sadonnet, L'Étendard de La Talaudière 100 ans : Ă€ travers un siècle de sports, de passions, de rencontres, de belles amitiĂ©s, d'aventures humaines, de bĂ©nĂ©volat au service des autres, Ă  compte d'auteur, , 162 p.. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF (Ă  compte d’auteur, imp. DĂ©ja-Glmc), , 1189 p. (ISBN 978-2-9528387-0-2, BNF 41363915). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France (1948-1998), t. II, Paris, FSCF (Ă  compte d’auteur, imp. DĂ©ja-Glmc), , 1189 p. (ISBN 2-9528387-0-4, BNF 41363915). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • Jean-Marie Jouaret, La fĂ©dĂ©ration des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L’Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758, prĂ©sentation en ligne)

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