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August Édouart

Augustin Amand Constant Fidel Édouart, né le à Dunkerque et mort le à Guînes[1], est un peintre et « silhouettiste » français du XIXe siècle.

August Édouart
Jane Anderson; Esther Ainslie; Helena Anderson; Mrs Arkley; Charles Atherton par Augustin Edouart.
Naissance
Décès
Pseudonyme
Edouart, Augustin Amant Constant Fidèle
Nationalité
Activités
Peintre, silhouettiste
Lieu de travail

Biographie

Augustin Édouart épouse une demoiselle Vital[2].

Il dirige une manufacture de porcelaine à Saint-Yrieix-la-Perche de 1807 à 1809. Revenu à Paris, il devient inspecteur des fourrages aux Pays-Bas puis en Allemagne. Il dirige le ravitaillement des troupes assiégées dans Anvers en 1814.

Il s'établit avec sa famille à Londres en août 1814. Sans argent, il gagne sa vie d’abord en enseignant le français puis en fabriquant des bijoux ou tableaux en cheveux ou des portraits en cire. C’est parce que lors d’une conversation il voulut démontrer que la découpe à la main d’une silhouettes était plus rapide et plus réussie que celle réalisée à l’aide d’une machine qu’il se spécialisa dans cet art et acquit rapidement une certaine réputation auprès de notables.

Il imposera le terme de silhouette (les Anglais utilisaient alors le terme d’ombre, shade et expose à la Royal Academy en 1815-1816. En 1826, il s’installe à Bath.

Sa technique consistait à découper la silhouette dans un papier plié ce qui lui permettait de garder un double et il n’appréciait pas les coloris que portaient alors parfois les autres silhouettistes à la mode anglaise.

En 1830, il rejoint Charles X à Édimbourg et réalise une série de 78 portraits de la cour en exil et de la famille royale conservée aujourd’hui à la BNF. Puis il passe une année en Irlande où il a une production intensive. Il y publie un traité sur l’Art de la silhouette en 1835 (A treaty on silhouette likeness).

En 1839, il se rend aux États-Unis oĂą il est considĂ©rĂ© comme le fondateur de cet art dans ce pays. En 1849, il dĂ©cide de rentrer en Europe mais la presque totalitĂ© de son Ĺ“uvre fut perdue dans le naufrage de l’Oneida sur la cĂ´te de Jersey. Dans le naufrage, seuls quatorze des albums oĂą Édouart conservait les doubles de ses silhouettes furent sauvĂ©s (environ 9 000 sur 200 000). Il les donna Ă  la famille Lukis qui le recueillit après le naufrage et prit soin de lui pendant des mois. En 1911, Mrs F. Nevill Jackson fit paraĂ®tre dans la presse des avis pour acheter des silhouettes, elle fut contactĂ©e par la famille Lukis Ă  qui elle acheta les prĂ©cieux classeurs. Elle replaça les silhouettes sur de nouveaux fonds et dĂ©couvrit qu'Édouart avait notĂ© au dos de chaque silhouette le nom du modèle et la date de rĂ©alisation. Elle vendit Ă  un AmĂ©ricain nommĂ© Vernay les albums avec les silhouettes amĂ©ricaine qui les revendit au cours d'une vente aux enchères qui dura trois semaines.

Il s’installa à Guînes où il mourut sans avoir repris sa production.

Il a réalisé les silhouettes de nombreuses célébrités de l’époque notamment des présidents des États-Unis qui sont aujourd’hui très recherchées par les collectionneurs britanniques et américains[3].

Jane AbbottLawrence ParkSt Boston

Bibliographie

  • Andrew Oliver : August Edouart’s silhouette of eminent americans 1839-1844 -The University press of Virginia for the National Portrait gallery Smithsonian institution 1977 ; Charlottesville
  • Helen, Nel Laughon : August Edouart, A Quaker Album: American and English Duplicate Silhouettes 1827-1845 www.suzannemarshsilhouettegallery.com


Notes et références

  1. Archives départementales du Pas-de-Calais, état-civil numérisé de la commune de Guînes, acte de décès no 89 de l'année 1861. Augustin Édouart, né à Dunkerque et veuf d'Amélie Vital, meurt âgé de 72 ans.
  2. Archives départementales du Nord, état-civil numérisé de la commune de Dunkerque, acte de mariage no 49 de l'année 1816, transcrivant l'acte de mariage célébré le à la Chapelle royale de France à Londres entre Augustin Amand Constant Fidel Édouart, « né à Dunkerque en France et résidant à Londres depuis environ deux ans », et Emelie Laurence Vital.
  3. « Edouart, Augustin », sur Collections | MNBAQ (consulté le )

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