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Atelier de poterie antique de Coulanges-Mortillon

L'atelier de poterie antique de Coulanges-Mortillon est un atelier de poterie gallo-romain situé à Coulanges dans le département de l'Allier, en France.

Centre de production de céramique de Coulanges
Présentation
Type
Propriétaire
Privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
Les Lattes, Mortillon et La Grange-Vilaine
Coordonnées
46° 28′ 37″ N, 3° 53′ 36″ E
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Localisation sur la carte de l’Allier
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Localisation

L'atelier est situé près du hameau de Mortillon sur la commune de Coulanges, dans le département de l'Allier.

Historique

Pendant l'été 1957 les Drs Chigot et J. Michel trouvent des débris de poterie dans le talus d'érosion de la Loire près de Mortillon, un peu en amont de Talenne. Leur trouvaille inclut de la sigillée et des poteries communes dont un moule en terre blanche estampillé Hortensius[1].

Un four de potier est découvert à la fin des années 1950 ou en 1960-1961 dans la cour du domaine de Canal (parcelle 288 de la section B du cadastre de 1933)[2] près du hameau de Mortillon[3] et près du pont de la D779 sur le canal[4].

Lors de l'installation d'une adduction d'eau, la tranchée a coupé un four de potier du début du Ier siècle destiné à la cuisson de poterie commune. Le dépotoir a aussi fourni un fragment de moule de vase Drag. 11 (en forme de calice) de type arétin[n 1], le premier trouvé en Gaule du centre. Plusieurs autres fours sont repérés, datés approximativement de l'époque d'Hadrien (117-138). Trois d'entre eux ont été entièrement fouillés par H. Vertet en 1961 ou 1962. Ils ont servi à cuire de la céramique blancheâtre, parfois estampillée sur les rebords[6] - [7]. En 1972, H. Vertet reprend les fouilles du site<[8], alors en partie menacé par les travaux d'aménagement du pont[4].

Histoire du site

La Direction de l’Équipement de l'Allier a effectué un gros décapage à l'occasion de travaux routiers. Les seuls vestiges trouvés sont quelques silex du Néolithique, les ateliers de potiers et cabanes associées de Tibère (14 à 37) aux Antonins (96 à 192), et la motte féodale et cabanes associées datant du Moyen-Âge. Ainsi il n'y a aucune installation de potiers préalable aux ateliers étudiés[9].

La production de l'atelier

De nombreuses estampilles proviennent de l'atelier de Coulanges-Mortillon, qui a fourni le plus grand nombre de mortiers estampillés connus[10] :

Ceci sans compter les estampilles dont on n’est pas absolument certain qu'elles proviennent de Mortillon, comme celles de SAM- (rue des Pierres à Autun) ou TOVTORIX (Les Bolards à Nuits-Saint-Georges)[15].

Protection

Le site est classé au titre des monuments historiques en 1974[16].

Annexes

Bibliographie

  • Pierre-François Fournier, « Circonscription de Clermont-Ferrand », Gallia, vol. 19, no 2,‎ , p. 355-367 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Jean-Claude Poursat, « Circonscription d'Auvergne », Gallia, vol. 31, no 2,‎ , p. 439-450 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Anne Pasquet, « Les mortiers en cĂ©ramique commune de Bourgogne. Les caractĂ©ristiques de la production », dans Lucien Rivet (Ă©d.), Actes du congrès de Dijon, 16-19 mai 1996, Marseille, SociĂ©tĂ© française d'Ă©tude de la cĂ©ramique antique en Gaule, (BNF 37064189, lire en ligne), p. 99-109
  • Jean-Paul Bourguignon et Daniel Barthèlemy, « La cĂ©ramique commune sombre gallo-romaine en val de SaĂ´ne. Entre grise et rouge », dans CĂ©cile Batigne Vallet (dir.), Les cĂ©ramiques communes dans leur contexte rĂ©gional : faciès de consommation et mode d'approvisionnement, Lyon, Maison de l'Orient et de la MĂ©diterranĂ©e Jean Pouilloux, coll. « Travaux de la Maison de l'Orient et de la MĂ©diterranĂ©e » (no 60), (ISBN 978-2-35668-024-2, lire en ligne), p. 221-234

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. La première céramique sigillée connue vient d'Arrezzo en Italie ; elle est alors appelée « poterie arétine ». Mais avec la découverte de nombreux autres ateliers hors d'Italie produisant le même type de sigillée, la typologie recommandée est maintenant de citer cette céramique comme « de type italien » ou « de type arétin »[5].

Références

  1. Fournier 1961, p. 355.
  2. Fournier 1961, p. 356.
  3. « Coulanges et Mortillon, carte interactive » sur Géoportail..
  4. Poursat 1973, p. 449.
  5. « Italian-type (Arretine) sigillata », dans Atlas of Roman Pottery, sur potsherd.net.
  6. Pierre-François Fournier, « Circonscription de Clermont-Ferrand », Gallia, vol. 21, no 2,‎ , p. 485-486 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consulté le ).
  7. Pierre-François Fournier, « Circonscription de Clermont-Ferrand », Gallia, vol. 23, no 2,‎ , p. 390 (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consulté le ).
  8. Poursat 1973, p. 448.
  9. Hugues Vertet, « Observations sur les ateliers de potiers de la Gaule centrale », dans Pierre Lévêque et Jean-Paul Morel (dir.), Céramiques hellénistiques et romaines, vol. 1, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité », (lire en ligne), p. 252.
  10. Pasquet 1996, p. 106.
  11. Pasquet 1996, p. 103, 107.
  12. Pasquet 1996, p. 107.
  13. Bourguignon et Barthèlemy 2012, p. 228.
  14. Bourguignon et Barthèlemy 2012, p. 227.
  15. Pasquet 1996, p. 108.
  16. « Vestiges archéologiques d'une centre de production de céramique », notice no PA00093072, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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