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Astrobee (Station spatiale internationale)

Astrobee est un robot volant autonome expérimental mis au point par l'agence spatiale américaine, la NASA, qui doit voler à bord de la Station spatiale internationale. Cette expérience prend la suite de SPHERES. Astrobee a été conçu pour réaliser différentes tâches à l'intérieur de la station spatiale en étant contrôlé soit par l'équipage soit par les contrôleurs sur Terre. Parmi les tâches qui pourront être confiées à Astrobee, figurent la surveillance environnementale (par exemple la mesure du niveau sonore), la réalisation d'inventaires, la prise d'images. Astrobee doit également être utilisé pour des expériences de microgravité.

Astrobee : vue d'artiste.

DĂ©veloppement

Le centre de recherche Ames de la NASA a commencé à développer Astrobee en 2014. La conception de ce robot est basée sur les technologies et les expériences acquises avec les robots SPHERES qui ont été utilisés pour des expériences de microgravité et le développement d’algorithmes de métrologie, de formation de vol, de rendez-vous, d’amarrage et de décision autonome[1]. Le robot doit être mis en œuvre dans la station spatiale internationale en 2019.

Caractéristique techniques

Le robot Astrobee a la forme d'un cube de 32 centimètres de cĂ´tĂ© dont chaque coin et une partie des faces sont recouverts par un revĂŞtement amortisseur. Sur deux faces opposĂ©es, deux ventilateurs tournant dans des sens opposĂ©s et protĂ©gĂ©s par une grille servent de système de propulsion : le souffle de l'air produit par ces ventilateurs est dirigĂ© vers une ou plusieurs des 12 tuyères orientables qui Ă©mergent de la face. Celles-ci permettent au robot de pivoter ou de se dĂ©placer dans chacun des trois axes. Les impĂ©ratifs de sĂ©curitĂ© ont fait l'objet d'Ă©tudes approfondies et la vitesse du robot est limitĂ©e Ă  0,75 m/s pour Ă©viter qu'en cas de perte de contrĂ´le, celui-ci ne vienne perforer un hublot (la partie la plus fragile de la coque pressurisĂ©e). Le robot dispose de beaucoup de volume pour installer des expĂ©riences scientifiques, car c'est un des emplois qui a rencontrĂ© le plus de succès avec SPHERES initialement conçu pour tester des logiciels de vol autonome. Les capteurs installĂ©s de manière native comprennent une camĂ©ra de navigation dotĂ©e d'un champ de vue de 116°, une camĂ©ra Ă  haute dĂ©finition disposant d'un autofocus, qui peut rĂ©aliser des vidĂ©os transmises en temps rĂ©el au sol. Les obstacles sont dĂ©tectĂ©s jusqu'Ă  une distance de 4 mètres par des capteurs infrarouge. Un dĂ©tecteur optique montĂ© sur une des faces permet de mesurer la vitesse et de dĂ©clencher l'arrĂŞt de la propulsion si le robot va trop vite. Deux autres camĂ©ras fixĂ©es sur la face arrière sont utilisĂ©es pour Ă©viter les obstacles et rĂ©aliser les opĂ©rations d'amarrage[2].

Schéma d'un robot Astrobee : 1 Haut parleur/microphone - 2 Caméra scientifique - 3 Caméra de navigation - 4 Tuyère - 5 Caméra rapide - 6 Interrupteur - 7 Batterie - 8 Bras - 9 Caméra - 10 Caméra d'amarrage - 11 Feu arrière - 12 Amortisseur aux coins - 13 Ventilateur - 14 Feux de position - 15 Leds de statut - 16 Bouton d'éveil - 17 Feu avant - 18 Interrupteur - 19 Écran tactile - 20 Caméra anti-collisions- 21 Pointeur laser.

Le robot peut fonctionner de manière autonome grâce à sa programmation et à trois couches de processeurs. Les couches médiane et supérieure sont identiques mais la couche médiane tourne sous Linux et est utilisée pour piloter les fonctions centrales d'Astrobee tandis que la couche supérieure, qui tourne sous Android, est utilisée pour faire fonctionner les expériences scientifiques embarquées. Cela permet de développer des applications facilement grâce à un grand nombre d'API disponibles sous Android. Dans la mesure où le robot se déplace dans un environnement complètement défini et à l'abri de perturbations, son logiciel lui permet de se situer dans la station en rapprochant une carte mémorisée et des images prises avec une seule caméra. Lorsqu'il n'est pas utilisé, le robot s'amarre sur un support développé pour son usage qui lui permet de recharger ses batteries. Le robot dispose d'un bras rétractable qui lui permet de s'amarrer sur une des mains courantes installées un peu partout dans la station spatiale pour permettre aux astronautes de se déplacer en apesanteur. L'amarrage se fait automatiquement. Une fois amarré, le robot peut arrêter les ventilateurs ce qui permet d'allonger de 80% la durée de vie de ses batteries. En position amarrée, le robot peut par exemple être utilisé comme une caméra contrôlée à distance : le bras dispose de moteurs qui permettent de modifier l'orientation du robot et donc de la caméra. Des leds fournissent des informations sur les opérations en cours et si celui-ci est télécommandé à distance ou fonctionne de manière autonome[2].

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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