Accueil🇫🇷Chercher

Association française contre les myopathies

L’Association française contre les myopathies, ou AFM, est une association française de malades et parents de malades créée en 1958 reconnue d'utilité publique depuis 1976[1].

Association française contre les myopathies
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
AFM
Zone d'activité
France
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Action sociale sans hébergement n.c.a.
Objectif
guérir les myopathies et réduire le handicap qu'elles génèrent
MĂ©thode
promotion de la recherche, diffusion du savoir, sensibilisation, soutien aux familles
Siège
Pays
Organisation
Volontaires
3 244 ()
Effectif
543 employés ()
Fondateur
Président
Vice-président
Jean-François Malaterre (chargé de la recherche), Marina Roussel (chargée du médical et social), Michel Jemmi (chargé du Téléthon)
Secrétaire
Francois Lamy
Trésorier
Marie-Christine Loys
Site web

Sur le long terme, son but est de trouver une solution thérapeutique aux maladies neuromusculaires, par le biais de la recherche médicale et plus particulièrement de la recherche sur les thérapies géniques. À court terme, l'AFM a pour objectif d'améliorer le quotidien des malades en favorisant un meilleur accès aux soins, et un meilleur accompagnement social[2].

Initialement consacrée aux seules maladies neuromusculaires, les recherches soutenues par l'AFM couvrent maintenant un large ensemble de maladies génétiques.

Depuis 1987, l'AFM est organisatrice du Téléthon en France, qui lui apporte une très grande part de ses fonds et constitue le vecteur principal de communication de l'association[2].

Laurence Tiennot-Herment est la Présidente de l'AFM, Jean-Pierre Gaspard et Christian Cottet en sont les Directeurs généraux et Serge Braun en est le Directeur scientifique.

Ses missions

L'AFM s'est fixé pour mission de développer les systèmes d'aide aux personnes malades en développant à la fois les moyens permettant d'améliorer les conditions de vies des familles et malades, mais aussi en développant la recherche scientifique sur les maladies concernées.

Aider

Un des objectifs de l'AFM est de réduire le handicap des malades, soit en favorisant l'accès aux soins soit en aidant à développer des outils de compensation des handicaps.

L'AFM est impliquée dans le développement d'aides techniques innovantes permettant de compenser les pertes de fonctions, comme la motricité. Cela s'est traduit entre autres par de forts investissement dans des programmes de développement de fauteuils électriques, lève-bras permettant de saisir des objets, de manger seul, d'outils de synthèse vocale prononçant les phrases tapées sur un ordinateur, etc.

L'AFM assure également un accompagnement des familles, comportant, entre autres, une aide à l'accès aux matériels et aux fabricants, ainsi que des aides dans les démarches administratives.

Les actions de l'AFM en termes d'aide aux malades suivent quatre axes :

  • « les actions et informations mĂ©dicales et paramĂ©dicales » :
    • subventions de centres hospitaliers pour l'Ă©tablissement de consultations pluridisciplinaires pour les maladies neuromusculaires,
    • l'information des professionnels des soins au sujet des muscles et des maladies associĂ©es,
    • l'amĂ©lioration de la prise en charge des malades ;
  • « les actions revendicatives » :
    • la commission d'action pour la compensation,
    • des actions de sensibilisation aux maladies rares,
    • l'aide juridique des malades ;
  • les actions auprès de malades et leur famille :
    • les services rĂ©gionaux chargĂ©s de l'aide au quotidien des malades et leur famille,
    • l'accueil et le service aux familles (notamment numĂ©ro H24 d'Ă©coute et d'orientation avec astreinte mĂ©dicale),
    • le dĂ©veloppement d'aides techniques innovantes, par le partenariat avec les acteurs des milieux industriels et de recherche, ainsi que par la crĂ©ation de prototypes,
    • le suivi de l'appel Ă  projet Pour l'Ă©galitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es" ;
  • communiquer auprès de tous : Inscrite dans les statuts de l’AFM-TĂ©lĂ©thon, la mission « Communiquer » vise Ă  amĂ©liorer la connaissance sur des maladies longtemps ignorĂ©es et Ă  diffuser les avancĂ©es de l’innovation thĂ©rapeutique. Mais aussi Ă  dĂ©fendre la place des patients dans la sociĂ©tĂ©.

En chiffres

En 2015, L'AFM a consacré 99.5 Millions d'euros à ses missions sociales, soit 81,9 % du budget[3] :

  • 63,8 millions d'euros ont Ă©tĂ© consacrĂ©s Ă  la mission GuĂ©rir ;
  • 33,5 millions d'euros aux activitĂ©s d'aide aux malades et familles ;
  • 2,2 millions Ă  la mission Communiquer.

Les frais de collectes reprĂ©sentent en 2015 12,9 millions d'euros (10,6 %) et les frais de gestion 9,1 millions d’euros (7,5 %).

Communiquer

Partager et sensibiliser pour avancer ensemble VLM : Destiné aux personnes atteintes de maladie neuromusculaire et à leur entourage.

Guérir

Dans son approche scientifique l'AFM utilise plusieurs voies complémentaires[4] :

  • les appels d'offres ; par ce biais l'AFM finance des scientifiques indĂ©pendants de l'association (financement de personnels et/ou matĂ©riels) ;
  • les institutions propres Ă  l'AFM :
    • GĂ©nĂ©thon crĂ©Ă© en 1990 - centre de recherche et d'application sur les thĂ©rapies gĂ©niques,
    • Institut de myologie - pĂ´le de recherche axĂ© sur le muscle,
    • I-stem - Institut de recherche sur le traitement des maladies grâce aux cellules souches ;
  • les partenariats :
    • industriels : collaboration avec les entreprises de l'industrie pharmaceutique pour le dĂ©veloppement de mĂ©dicaments,
    • publics : collaboration scientifique entre l'Ă©tat et l'association comme les appels d'offres communs AFM/Inserm,
    • semi-publics : collaboration scientifique entre l'Ă©tat via le CNRS, une entreprise privĂ©e IBM et l'association comme le DĂ©crypthon[5] ;
  • « la politique de sites » : l'AFM influe sur le paysage scientifique français en favorisant le regroupement gĂ©ographie des compĂ©tences, la crĂ©ation du genopole d'Évry en Ă©tant le premier exemple ;
  • suivi des recherches et dĂ©couvertes : l'AFM veille Ă  ĂŞtre partie prenante des phases de valorisation des recherches qu'elle contribue Ă  financer, ainsi elle est co-dĂ©posante des brevets obtenus et participe Ă  l'exploitation de ceux-ci.

En chiffres

En 2008[6] :

  • 974,054 euros ont Ă©tĂ© utilisĂ©s dans le cadre de programmes de recherche internationaux avec les universitĂ©s de Pennsylvanie ou de Laval (Canada), ainsi qu'avec la sociĂ©tĂ© Cellgène ;
  • 7 154 365 euros ont Ă©tĂ© consacrĂ©s aux partenariats acadĂ©miques et 3 314 738 euros aux partenariats industriels ;
  • 10 228 000 euros ont Ă©tĂ© accordĂ©s Ă  des chercheurs ou des instituts dans le cadre des appels d'offres ;
  • 2 777 841 euros ont Ă©tĂ© consacrĂ©s Ă  soutenir des initiatives de recherches soutenu par d'autre association de malades ;
  • 21 596 249 euros ont servi au financement du GĂ©nĂ©thon ;
  • 7 195 000 euros et 3 150 000 euros ont Ă©tĂ© accordĂ©s sous forme de subventions Ă  l'Institut de Myologie et l'I-Stem.

Chiffres clé

  • 6 000 Ă  8,000 maladies rares dont 200 maladies neuromusculaires : 80 % de ces maladies sont d'origine gĂ©nĂ©tique.
  • 30 millions de personnes touchĂ©es en Europe dont 3 millions en France (soit 4,7 % de la population française - sur les 64 millions)

Dates

  • 1958 : crĂ©ation de l'Association française pour la myopathie Ă  Angers par Yolaine de Kepper, association dont elle va assurer la prĂ©sidence jusqu'en 1982 ;
  • 1961 : changement d'appellation en Association française contre la myopathie ;
  • 1981 : crĂ©ation du conseil scientifique de l'AFM ;
  • 1986 : identification du premier gène de la myopathie de Duchenne ;
  • 1990 : lancement des premières campagnes de prĂ©lèvement d'ADN ;
  • 1992 : publication des premières cartes du gĂ©nome humain par GĂ©nĂ©thon, le laboratoire du TĂ©lĂ©thon ;
  • 1996 : publication de la dernière version de la carte intĂ©grĂ©e du gĂ©nome ;
  • 1997 : rĂ©orientation des activitĂ©s de GĂ©nĂ©thon vers la mise au point des thĂ©rapeutiques, mise en place du rĂ©seau de production de vecteurs GVPN ;
  • 1997 : ouverture de l'Institut de Myologie (l'un des plus grands centres d'expertise sur le muscle en Europe) ;
  • 1998 : crĂ©ation de GĂ©nopole. Son objectif : rĂ©unir en un mĂŞme lieu de laboratoires de recherche acadĂ©mique et privĂ©s, d'entreprises de biotechnologies et d'un enseignement de haut niveau ;
  • 1999 : adoption du règlement europĂ©en sur les mĂ©dicaments orphelins ;
  • 2000 : premières avancĂ©es marquantes de gĂ©nothĂ©rapies (bĂ©bĂ©s bulle, maladie de Huntington, infarctus du myocarde) ;
  • 2002 : crĂ©ation du GIS (Groupement d'IntĂ©rĂŞt Scientifique) - Institut des Maladies Rares. Sa mission : stimuler, dĂ©velopper et coordonner la recherche sur les maladies rares ;
  • 2003 : rĂ©sultats du premier essai de thĂ©rapie gĂ©nique pour les myopathies de Duchenne et de Becker ;
  • 2004 : mise au point d'une technique innovante de thĂ©rapie gĂ©nique pour la myopathie de Duchenne : le saut d'Exon ;
  • 2005 : lancement du projet I-Stem consacrĂ© Ă  la recherche sur les cellules souches embryonnaires ;
  • 2006 : premier traitement par thĂ©rapie gĂ©nique d'un patient atteint d'Ă©pidermolyse bulleuse ;
  • 2007 : les cellules souches embryonnaires humaines peuvent se diffĂ©rencier en cellules cardiaques ;
  • 2009 : AFM et l'association ELA co-financent l'essai clinique menĂ© par Patrick Aubourg, Nathalie Cartier et l'Ă©quipe d'Alain Fischer qui permet de traiter 4 enfants atteints d'ALD

Communication

Activité de lobbying en France

Pour l'annĂ©e 2017, l'AFM dĂ©clare Ă  la Haute AutoritĂ© pour la transparence de la vie publique exercer des activitĂ©s de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 50 000 euros[7].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.