AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Asplenium petrarchae

Asplenium petrarchae ou la Doradille de Pétrarque est une espÚce de petites fougÚres du genre Asplenium et de la famille des Aspleniaceae (Aspleniacées).

Asplenium petrarchae
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Asplenium petrarchae de Fontaine de Vaucluse, dessin de Guérin en 1815

EspĂšce

Asplenium petrarchae
(Guérin) DC. in Lam. & DC., 1815

Étymologie

Étymologiquement, asplenium vient du grec asplenon qui nommait la rate. Cette dĂ©nomination est liĂ©e aux vertus curatives qui Ă©taient alors attribuĂ©es Ă  cette plante. Dans Histoire des plantes, ouvrage Ă©crit en 1557 par Rembert Dodoens, il est expliquĂ© Ă  propos d'un Asplenium : « ses feuilles prises avec vinaigre, par l'espace de quarante jours, guĂ©rissent la ratelle endurcie et oppilĂ©e[1]. ».

Origine

Bernard Girerd, auteur de Flore du dĂ©partement de Vaucluse, indique qu'elle a Ă©tĂ© dĂ©couverte et dĂ©crite pour la premiĂšre fois dans ce dĂ©partement « par GuĂ©rin (1773-1850), professeur de botanique Ă  la facultĂ© de mĂ©decine d’Avignon, en 1813, sous le nom d’Asplenium vallis-clausae ». La Fontaine de Vaucluse est donc le premier lieu oĂč elle a Ă©tĂ© dĂ©couverte[1]. C'est Augustin Pyrame de Candolle qui, en 1815, la rebaptisa Asplenium petrarchae[2].

Habitat et répartition

Asplenium petrarchae au Maroc

Cette fougĂšre se trouve dans tout le bassin mĂ©diterranĂ©en. Elle pousse entre les pierres des restanques et dans les crevasses des rochers calcaires oĂč elle prĂ©fĂšre les sols humides et une exposition semi-ombragĂ©e. Son substrat doit ĂȘtre limono-graveleux et relativement riche[2].

Dans le Vaucluse, outre Fontaine de Vaucluse son lieu d'identification dans les Monts de Vaucluse, elle a été observée dans le massif des Dentelles de Montmirail (falaise de la Salle à Lafare), le petit Luberon (Mérindol), le grand Luberon (Lourmarin) et le massif du Saint-Sépulcre (Mirabeau). On la retrouve dans les départements voisins : ArdÚche, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, etc.[1].

Caractéristiques

Bernard Girerd, dans son Ă©tude de 1991, dĂ©crit cette petite fougĂšre, qui caractĂ©rise les groupements mĂ©diterranĂ©ens chauds, comme une plante vivace Ă  limbes couverts de poils glanduleux[1]. Elle prĂ©sente des feuilles imparipennĂ©es et basales qui ont une longueur comprise entre 5 et 14 centimĂštres. Les folioles sont ovales et pĂ©tiolĂ©es avec un bord crĂ©nelĂ©. Son pĂ©tiole infĂ©rieure a la feuille allant du brun foncĂ© au brillant. Ses spores se situent le long de la ligne centrale de la penne. Cette plante sporule presque toute l'annĂ©e[2].

Elle aime la lumiĂšre et supporte le soleil dans les premiĂšres heures et les derniĂšres heures de la journĂ©e. Elle dĂ©teste la pluie directement sur ses frondes, prĂ©fĂ©rant l'humiditĂ© qui vient de ses racines dans le sol trempĂ© par des infiltrations d'eau de pluie. Elle supporte la sĂ©cheresse et se dĂ©shydrate Ă  l'approche de l'Ă©tĂ©. Les premiĂšres pluies de l'automne vont rĂ©hydrater les feuilles sĂ©chĂ©es et elle redevient trĂšs vite verte. Cette fougĂšre peut atteindre une hauteur de 5 Ă  12 centimĂštres[2].

Protection

Asplenium petrarchae connue aussi sous le nom de Doradille de Pétrarque est une espÚce protégée en PACA[3].

Art. 2. – « Afin de prĂ©venir la disparition d’espĂšces vĂ©gĂ©tales menacĂ©es et de permettre la conservation des biotopes correspondants, sont interdits, en tout temps, sur le territoire du dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence, la destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlĂšvement, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie des spĂ©cimens sauvages des espĂšces ci-aprĂšs Ă©numĂ©rĂ©es. Toutefois, les interdictions de destruction, de coupe, de mutilation et d’arrachage ne sont pas applicables aux opĂ©rations d’exploitation courante des fonds ruraux sur les parcelles habituellement cultivĂ©es[3]. ».

EspĂšces connexes et similaires

Asplenium petrarchae ou Doradille de PĂ©trarque

Elle a deux sous-espÚces : une diploïde, qui est en fait la fougÚre originelle, Asplenium petrarchae subsp. bivalens avec un nombre de chromosomes de 2n = 72 et une autotétraploïde par doublement spontané de leur génome, Asplenium petrarchae subsp. petrarchae, beaucoup plus abondante que la sous-espÚce bivalens. Sa dotation génomique est 2n = 144 chromosomes[4] - [5].

Synonymes

Appelée communément Doradille de Pétrarque, cette fougÚre est aussi dénommée Asplénium glanduleux[2] (Asplenium glandulosoides Á. Löve & D. Löve, Asplenium glandulosum subsp. bivalens D.E. Mey, Asplenium glandulosum Loisel[4].), Asplénium de Pétrarque[2] (Asplenium petrarchae subsp. bivalens (D.E. Mey.) Lovis & Reichst, Asplenium petrarchae subsp. petrarchae (Guérin) DC. in Lam. & DC[4].) ; ainsi que Asplenium pilosum Guss, Polypodium petrarchae Guérin et Trichomanes glandulosum[4].

Liste des sous-espĂšces

Selon Catalogue of Life (17 novembre 2013)[6] :

  • sous-espĂšce Asplenium petrarchae subsp. diazii Fern.Areces & PĂ©rez Carro
  • sous-espĂšce Asplenium petrarchae subsp. majoricum (Litard.) O. BolĂłs & Vigo
  • sous-espĂšce Asplenium petrarchae subsp. petrarchae

Selon NCBI (17 novembre 2013)[7] :

  • sous-espĂšce Asplenium petrarchae subsp. bivalens

Selon Tropicos (17 novembre 2013)[8] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • sous-espĂšce Asplenium petrarchae subsp. bivalens Lovis & Reichst.
  • sous-espĂšce Asplenium petrarchae subsp. diazii Fernandez & Perez
  • sous-espĂšce Asplenium petrarchae subsp. petrarchae

Notes et références

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.