Artaxias II
Artaxias II ou Ardachès II (en arménien Արտաշես Երկրորդ) est un roi artaxiade d'Arménie ayant régné de 30 à 20 av. J.-C. Il est le fils aîné d'Artavazde II et le frère de Tigrane III, qui lui succède sur le trône.
Artaxias II | |
Drachme d'Artaxias II | |
Titre | |
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Roi d'Arménie | |
– | |
Prédécesseur | Alexandre Hélios |
Successeur | Tigrane III |
Biographie | |
Dynastie | Artaxiades |
Date de décès | |
Père | Artavazde II |
Biographie
En 34 av. J.-C., Marc Antoine fait arrêter son père (qu'il accuse de trahison à la suite de sa défaite contre les Parthes) et sa famille ; le roi arménien est envoyé en Égypte avec sa famille, à Alexandrie[1], où il est décapité en 30 av. J.-C. sur ordre de Cléopâtre[2]. Les Arméniens, indignés, se donnent entre-temps pour roi un fils d'Artavazde, Artaxias II (qui s'est échappé lorsque sa famille a été capturée[3]), mais Marc Antoine, qui s'est assuré le contrôle de l'Arménie, le contraint à se réfugier chez les Parthes[4] et impose sur le trône son fils Alexandre Hélios[2].
À la suite de sa défaite lors de la bataille d'Actium en 31 av. J.-C., Marc Antoine se désengage d'Arménie[2], ce qui permet à Artaxias, aidé par ses alliés parthes[3], de mettre fin au règne nominal d'Alexandre Hélios et de récupérer le trône arménien en 30 av. J.-C. ; il fait également exécuter les Romains présents dans son royaume[5]. Auguste ne voit cependant pas d'un bon œil ce roi pro-parthe (voire anti-romain[6]) et charge en 20 av. J.-C. Tibère de le remplacer par son frère cadet Tigrane III[7], peut-être également à la demande des Arméniens[8]. Artaxias est entre-temps assassiné par le parti pro-romain de sa cour et a pour successeur Tigrane III[3], qui reçoit son diadème royal des mains de Tibère[9].
Notes et références
- (en) « « Artavasdes II » sur Encyclopædia britannica » (consulté le ).
- Dédéyan 2007, p. 136.
- (en) « Armenia and Iran », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne).
- Dion Cassius, Histoire romaine, Livre XLIX, chapitre 40 [lire en ligne (page consultée le 12 juin 2008)].
- René Grousset, Histoire de l'Arménie : des origines à 1071, Paris, Payot, (réimpr. 1984, 1995, 2008), 644 p. (ISBN 978-2-228-88912-4), p. 104.
- Tacite, Annales [lire en ligne], II, 3.
- Marie-Louise Chaumont, « L'Arménie entre Rome et l'Iran : I de l'avènement d'Auguste à l'avènement de Dioclétien », dans Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, II, 9.1, 1976, p. 74.
- Dion Cassius, op. cit., Livre LIV, chapitre 9 [lire en ligne (page consultée le 12 juin 2008)].
- Dédéyan 2007, p. 137.
Voir aussi
Bibliographie
- Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5).
- René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions], p. 103-104.
- Tacite, Annales, Livre II, chapitre III [lire en ligne (page consultée le 13 juin 2008)].