AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Arslan Tash

Arslan Tash (Arslan TaƟ) est un site archĂ©ologique situĂ© au nord de la Syrie, dont le nom signifie en turc « Pierre au lion ».

Arslan Tash
Guerriers, orthostat en basalte de la deuxiÚme moitié du VIIIe siÚcle av. J.-C. trouvé à Arslan Tash, musée du Louvre.
Nom local
(ar) ۭۯۧŰȘو
GĂ©ographie
Pays
Coordonnées
36° 50â€Č 56″ N, 38° 24â€Č 33″ E
Histoire
ÉvĂ©nements clĂ©s
Direction des fouilles
GĂ©olocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)

Origine

Ce nom vient de deux lions en pierre situĂ©s prĂšs du village du mĂȘme nom, ayant servi par la suite Ă  repĂ©rer l’emplacement d’un ancien palais provincial de l’époque nĂ©o-assyrienne (IXe – VIIe siĂšcles av. J.-C.), quand la citĂ© s’appelait Hadatu. RepĂ©rĂ© dĂšs 1850, le site fut fouillĂ© bien plus tard, Ă  partir de 1928, par François Thureau-Dangin, durant deux saisons.

Fouilles

Les fouilles se sont concentrĂ©es sur le palais, qui daterait du rĂšgne de Teglath-Phalasar III (745-727). Il s’agit d’un palais de gouverneur d’une province assyrienne, ayant pu servi de lieu d’étape pour le souverain en dĂ©placement. Le palais est long d’environ 150 mĂštres, et organisĂ© autour de deux cours principales, selon la tradition des palais assyriens, la premiĂšre, cƓur de l’espace public (bābanu), d’oĂč on accĂ©dait par une salle de rĂ©ception rectangulaire vers la seconde cour, autour de laquelle s’organisait un ensemble de salles constituant l’espace privĂ© (bÄ«tanu).

Vache allaitant son veau, VIIIe siÚcle avant J.-C., Arslan Tash, ivoire, Paris, musée du Louvre, numéro d'inventaire : AO 11455.

À l’est du palais, on a exhumĂ© un Ă©difice de petite taille dit « BĂątiment aux ivoires », parce qu’on y a trouvĂ© 111 plaques en ivoire finement sculptĂ©. Elles sont l’Ɠuvre d’artisans venus du Levant, car leur style est le mĂȘme que celui de cette rĂ©gion, avec des influences Ă©gyptienne et Ă©gĂ©enne. Une des plaques Ă©tait d’ailleurs issue du lit du roi de Damas, et constituait probablement une prise de guerre (le royaume aramĂ©en de Damas ayant Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ© par Teglath-Phalazar III).

Statue de taureau (745-727 av. J.C.), Arslan Tash, basalte, Paris, musée du Louvre, numéro d'inventaire : AO 11500.

Un temple a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©. Les fouilleurs y dĂ©couvrirent deux taureaux ailĂ©s qui servaient Ă  garder son entrĂ©e, dont l’un portait une inscription donnant le nom antique de la ville, et apprenant Ă©galement que le temple Ă©tait dĂ©diĂ© Ă  Ishtar, et construit ou reconstruit par Teglath-Phalazar III[1].

Abandon

AprĂšs la chute de l’Empire assyrien Ă  la fin du VIIe siĂšcle, la citĂ© ne fut sans doute pas dĂ©peuplĂ©e. À l’emplacement du palais, un temple fut construit Ă  l’époque hellĂ©nistique.

Bibliographie

  • François Thureau-Dangin, Antoine Barrois, Georges Dossin et Maurice Dunand, Arslan Tash, Paris, Paul Geuthner,
  • Élisabeth Fontan et Giorgio Affani (dir.), Les ivoires d'Arslan Tash : DĂ©cor de mobilier syrien, IXe-VIIIe s. av. J.-C., Paris, Picard - Louvre Ă©ditions,

Notes et références

  1. Les taureaux étant situés dans un passage, comme dans l'art assyrien, ils sont représentés avec cinq pattes, permettant d'en voir quatre de profil et deux de face.

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.