Arslan Tash
Arslan Tash (Arslan TaĆ) est un site archĂ©ologique situĂ© au nord de la Syrie, dont le nom signifie en turc « Pierre au lion ».
Nom local |
(ar) ŰۯۧŰȘÙ |
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Pays | |
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Coordonnées |
36° 50âČ 56âł N, 38° 24âČ 33âł E |
ĂvĂ©nements clĂ©s |
Fouille (), prospection au sol () |
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Direction des fouilles |
Origine
Ce nom vient de deux lions en pierre situĂ©s prĂšs du village du mĂȘme nom, ayant servi par la suite Ă repĂ©rer lâemplacement dâun ancien palais provincial de lâĂ©poque nĂ©o-assyrienne (IXe ââVIIe siĂšcles av. J.-C.), quand la citĂ© sâappelait Hadatu. RepĂ©rĂ© dĂšs 1850, le site fut fouillĂ© bien plus tard, Ă partir de 1928, par François Thureau-Dangin, durant deux saisons.
Fouilles
Les fouilles se sont concentrĂ©es sur le palais, qui daterait du rĂšgne de Teglath-Phalasar III (745-727). Il sâagit dâun palais de gouverneur dâune province assyrienne, ayant pu servi de lieu dâĂ©tape pour le souverain en dĂ©placement. Le palais est long dâenviron 150 mĂštres, et organisĂ© autour de deux cours principales, selon la tradition des palais assyriens, la premiĂšre, cĆur de lâespace public (bÄbanu), dâoĂč on accĂ©dait par une salle de rĂ©ception rectangulaire vers la seconde cour, autour de laquelle sâorganisait un ensemble de salles constituant lâespace privĂ© (bÄ«tanu).
Ă lâest du palais, on a exhumĂ© un Ă©difice de petite taille dit « BĂątiment aux ivoires », parce quâon y a trouvĂ© 111 plaques en ivoire finement sculptĂ©. Elles sont lâĆuvre dâartisans venus du Levant, car leur style est le mĂȘme que celui de cette rĂ©gion, avec des influences Ă©gyptienne et Ă©gĂ©enne. Une des plaques Ă©tait dâailleurs issue du lit du roi de Damas, et constituait probablement une prise de guerre (le royaume aramĂ©en de Damas ayant Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ© par Teglath-Phalazar III).
Un temple a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©. Les fouilleurs y dĂ©couvrirent deux taureaux ailĂ©s qui servaient Ă garder son entrĂ©e, dont lâun portait une inscription donnant le nom antique de la ville, et apprenant Ă©galement que le temple Ă©tait dĂ©diĂ© Ă Ishtar, et construit ou reconstruit par Teglath-Phalazar III[1].
Abandon
AprĂšs la chute de lâEmpire assyrien Ă la fin du VIIe siĂšcle, la citĂ© ne fut sans doute pas dĂ©peuplĂ©e. Ă lâemplacement du palais, un temple fut construit Ă lâĂ©poque hellĂ©nistique.
Bibliographie
- François Thureau-Dangin, Antoine Barrois, Georges Dossin et Maurice Dunand, Arslan Tash, Paris, Paul Geuthner,
- Ălisabeth Fontan et Giorgio Affani (dir.), Les ivoires d'Arslan Tash : DĂ©cor de mobilier syrien, IXe-VIIIe s. av. J.-C., Paris, Picard - Louvre Ă©ditions,
Notes et références
- Les taureaux étant situés dans un passage, comme dans l'art assyrien, ils sont représentés avec cinq pattes, permettant d'en voir quatre de profil et deux de face.