Arc de Wignacourt

Côté de la réplique de l'arc faisant face à Santa Venera

L'aqueduc Wignacourt a été construit entre 1610 et 1615 pour transporter l'eau des sources de Dingli et Rabat vers la capitale maltaise La Valette. Il porte le nom d'Alof de Wignacourt, le grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui a financé en partie sa construction[1].

Côté de la réplique de l'arche face à Birkirkara

L'aqueduc était transporté par des tuyaux souterrains ou sur une série d'arches en pierre. Pour commémorer la construction de l'aqueduc, l'arche de Wignacourt a été construite à un endroit où l'aqueduc traversait la route menant de La Valette à Mdina. L'arche baroque[2] avait une grande arche au centre et une arche plus petite de chaque côté. Elle était ornée de trois fleurs de lys, d'un relief des armoiries de Wignacourt et de deux plaques de marbre avec des inscriptions latines. La plaque sur le côté faisant face à Santa Venera disait[3] - [1] :

Les deux plaques sur l'arche reconstruite

La plaque sur le côté faisant face à Birkirkara disait[1] :

Armoiries d'Alof de Wignacourt sur l'arc reconstitué

La zone autour de l'arc est restée rurale jusqu'au début du XX^e siècle. Un tramway passait près de l'arche entre 1905 et 1929[5]. Après la Seconde Guerre mondiale, le faubourg de Fleur-de-Lys s'est développé, et il tire son nom des symboles héraldiques sur l'arc[3].

Reconstruction de l'Arc en août (en haut) et en novembre 2015 (en bas)

Les arches survivantes de l'aqueduc de Wignacourt ont été restaurées entre 2004 et 2005. Le président de la Banque de La Valette, dont le siège est situé à proximité de l'arche, a promis de construire une réplique de l'arche mais au départ rien ne s'est concrétisé[9] - [7].

En 2012, le comité administratif Fleur-de-Lys et le conseil local de Birkirkara ont annoncé qu'ils prévoyaient de reconstruire l'arc aux mêmes dimensions que l'original[8]. La police s'était initialement opposée au projet, estimant qu'il pourrait devenir un danger pour la circulation, mais présentant des comparaisons de risque similaires à d'autres arches et portes monumentales de Malte, telles que les Portes de Bombes[7]. Les plans ont finalement été approuvés par l'Autorité maltaise de l'environnement et de la planification en octobre de la même année[10], mais ils ont été suspendus car un appel d'offres a dû être réglé[11]. En avril 2013, l'appel d'offres a été attribué à Vaults Ltd au lieu de V&C Contractors qui avait initialement remporté l'appel d'offres[12]. La réplique de l'arc a coûté 280 000 €, dont 100 000 € ont été donnés par la Banque de La Valette. 40 000 € ont été prélevés sur le Good Causes Fund, tandis que les 140 000 € restants ont été payés par le conseil local de Birkirkara[13].

Alors que les préparatifs étaient en cours pour la reconstruction de l'arc, un différend a éclaté entre les conseils locaux de Birkirkara et de Santa Venera sur le nom à donner à l'arc. Les premiers ont dit qu'il fallait l'appeler Porte Fleur-de-Lys, tandis que les seconds ont insisté pour qu'on l'appelle Arc de Wignacourt[14]. Les conseils ont convenu d'utiliser le nom L'Arc de Wignacourt connu sous le nom de Porte Fleur-de-Lys en août 2014[15].

La reconstruction de l'arc a commencé le 1^er août 2014[12], mais les travaux se sont arrêtés peu de temps après après la découverte d'une partie des fondations de l'arc d'origine[15]. La reconstruction s'est poursuivie en janvier 2015[13] et elle était terminée à la fin novembre 2015[16]. Quelques finitions ont été apportées en février 2016, dont l'installation de deux plaques de marbre. L'arc a été inauguré le 28 avril 2016 par le Premier ministre Joseph Muscat et le maire de Birkirkara Joanne Debono Grech[17].

Plaque commémorative de la reconstruction

En 2015, la Banque centrale de Malte a frappé une pièce en argent de 10 € et MaltaPost a émis une série de deux timbres pour commémorer le 400^e anniversaire de l'aqueduc de Wignacourt. L'arc de Wignacourt est représenté sur la pièce et l'un des timbres[18] - [19].

• H. Cleghorn, Transections of the Botanical Society, vol. 10, University of California, Berkeley, Machlachlan, Stewart, and Company, 1870, 107–108 p. (lire en ligne).