Aqueduc romain de Divona
L’aqueduc romain de Divona a été construit pour desservir la ville antique de Divona Cadurcorum, Cahors.
Aqueduc romain de Divona | ||||
Aqueduc taillé dans la falaise | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
RĂ©gion | Occitanie | |||
DĂ©partement | Lot | |||
Type | Aqueduc | |||
Protection | Inscrit MH (1953) | |||
Coordonnées | 44° 28′ 56″ nord, 1° 33′ 02″ est | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Historique
Une ancienne tradition attribuait la construction de l'aqueduc à Polémius à la suite de la découverte d'une brique dédicacée à PONTIO POLEMIO PRAETORI GALLIARVM PRAEFECTO (au prêteur Pontius Polemius préfet des Gaules) qui avait été signalée par Roaldès au XVIIe siècle près de Savanac. Didier Rigal fait remarquer que les seuls Polemius connus sont beaucoup trop tardifs pour qu'on puisse leur attribuer la construction de l'aqueduc.
La datation de l'aqueduc ne peut être approchée qu'à partir des thermes romains de Divona-Cahors qui en étaient l'aboutissement. La construction de ceux-ci ont été datés de la transition Ier-IIe siècle après J.-C., mais la mise au jour d'autres édifices romains de Cahors montre que la ville avait déjà une organisation très développée avant le règne de l'empereur Claude, c'est-à -dire dans les années 50 du Ier siècle après J.-C. Les analyses chimiques des charbons de bois réalisées pendant les recherches de Didier Rigal et de son équipe donnent, pour la datation la plus ancienne, entre -10 et 10 après J.-C. Les thermes ont probablement été utilisés jusqu'au IVe siècle. L'aqueduc a été probablement en fonction jusqu'à la fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle.
Les vestiges de l'aqueduc situés dans la commune de Vers ont été inscrits au titre des monuments historiques le [1].
Description
Le départ de l'aqueduc est situé près d'une source située sous l'oppidum de Murcens avec un captage souterrain, près de la fontaine de Polémie, comportant plusieurs bassins ayant une emprise minimale de 200 m² auquel a été ajouté une prise d'eau dans le Vers avec la construction d'un barrage[2]. Cette implantation du captage n'est probablement pas fortuite si on admet que la population de l'oppidum de Murcens a été déplacée à Divona à la suite de la conquête de la Gaule par les Romains. L'aqueduc suit ensuite la vallée du Vers en rive droite jusqu'à sa confluence avec le Lot, puis longe le Lot sur sa rive droite pour rejoindre Divona, et en particulier les thermes romains dont il reste l'Arc de Diane en élévation.
- Longueur : 33 km
- DĂ©nivellation : 38 m
- Pente moyenne : 1,15 m par km (0,11 %)
- DĂ©bit probable : 11 000 m3 par jour
L'aqueduc traverse 784 propriétés privées.
Notes et références
Notes
Références
- « Aqueduc gallo-romain », notice no PA00095280, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Didier Rigal, Un regard nouveau sur Cahors-Divona, chef-lieu de la cité des Cadurques, p. 389-391, PALLAS, 2009, no 79 (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
- Guilhem Fabre, Jean-Luc Fiches, Philippe Leveau, « Recherches récentes sur les aqueducs romains de Gaule méditerranéenne. Aqueducs de la Gaule méditerranéenne », p. 5-12, dans Gallia, 2005, tome 62, no 1 (lire en ligne)
- « Au fil de l'aqueduc : de l'oppidum des Carduques à Divona capitale romaine », p. 442-447, dans Robert Sablayrolles, Guide archéologique Midi-Pyrénées 1000 av. J.-C.-1000 ap. J.-C., Fédération Aquitania, Bordeaux, 2010 (ISBN 978-2-910763-18-3)
- Didier Rigal, « Aqueduc antique de Divona/Cahors », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, tome 116, 1995, p. 97-104 (lire en ligne)
- Didier Rigal, « L'aqueduc antique de Cahors », p. 311-329, sous la direction de Robert Bedon, Les aqueducs de la Gaule romaine et des régions voisines, Presses universitaires de Limoges, Limoges, 1997 (ISBN 2-84287-111-1) (Aperçu)
- Didier Rigal, « L’aqueduc antique de Cahors et ses captages », p. 443-455, dans Sous la direction de Jean-Pierre Bost, L’eau : usages, risques et représentations dans le Sud-Ouest de la Gaule et le Nord de la péninsule Ibérique (IIe siècle a.C. – VIe siècle p.C), Fédération Aquitania, Société de Borda, Dax, 25-26 septembre 2009, Aquitania suppl. no 21, 2012 (ISBN 978-2910763244).
- Didier Rigal, « L'aqueduc de Cahors », p. 60-68, dans Anne Filippini, Carte archéologique de la Gaule : le Lot, 46, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 2e édition, Paris, 2011 (ISBN 978-2877542531) ; 263p.
- J. Thiéry, « Contribution à l'étude de l'aqueduc romain de Murcens à Cahors », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, tome 77, 1956, p. 14-25 (lire en ligne)
- Roger Houles : Les Secrets De L'aqueduc De Divona 190 pages illustrées Chez L'auteur S.L. - 1998
Articles connexes
Liens externes
- Patrimoines Midi-Pyrénées : Aqueduc gallo-romain
- Inrap - images d'archéologie : L'aqueduc gallo-romain de Divona (Cahors, Lot)
- Vers sur Lot : Aqueduc de Cahors
- La dépêche (23/03/2005) : Des vestiges de l'aqueduc de Divona mis au jour
- Aqueduc gallo-romain de Cahors Divona (création : Dominique Viard)
- You Tube : Thierry Caminade, L'aqueduc de Cahors (1re partie) : captage
- Media 46 : Didier Rigal, L'aqueduc de Cahors