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Apolipoprotéine L1

L'apolipoprotéine L1 est une apolipoprotéine dont le gène est APOL1.

Génétique

Le gène APOL1 est situé sur le chromosome 22 humain.

En médecine

L'apoliprotéine L1 est situé dans l'épithélium du tubule rénal proximal[1] et est retrouvée dans les lipoprotéines de haute densité[2].

La présence de variants du gène APOL1 est corrélée avec le risque de survenue de plusieurs maladies rénales chroniques chez les individus afro-américains et serait l'explication génétique principale du sur-risque de néphropathies dans cette population[3], hors diabète. C'est le cas en particulier de la néphropathie hypertensive [4], une atteinte rénale qui se manifeste lors d'une infection par le virus de l'immunodéficience humaine[5].

D'autres variants n'existent que dans les populations afro-américaines et confèrent une résistance au parasite Trypanosoma brucei[6], mais augmente également le risque de survenue d'une hyalinose segmentaire et focale (un type de glomérulonéphrites chroniques ou d'une néphropathie hypertensive[7]). C'est la formation de pores par ApoL1 dans Trypanosoma brucei qui est responsable de l'activité trypanolytique du sérum humain.

En présence d'une maladie rénale chronique, le port de ces variants expliquerait la dégradation plus rapide de la fonction rénale chez les afro-américains que chez les individus caucasiens[8].

Les reins porteurs de certains variants du gène APOL1 sont plus susceptibles d'être rejetés lors d'une transplantation rénale[9].

Le rôle précis d'ApoL1 n'est à ce jour pas encore cerné mais sa structure présente des similitudes avec les protéines bactériocines (d'où l'activité trypanolytique) et elle pourrait avoir une importance dans la régulation de la mort cellulaire programmée ou dans l'autophagie.

Cible théraputique

L'inaxapline est un inhibiteur de l'APOL1, efficace par voir orale, permettrait la réduction de la protéinurie chez des patients porteurs de certains variants du gène[10].

Notes et références

  1. Madhavan SM, O'Toole JF, Konieczkowski M, Ganesan S, Bruggeman LA, Sedor JR, APOL1 localization in normal kidney and nondiabetic kidney disease, J Am Soc Nephrol, 2011;22:2119-2128
  2. (en) Judit Cubedo, Teresa Padró, Rodrigo Alonso et Pedro Mata, « ApoL1 levels in high density lipoprotein and cardiovascular event presentation in patients with familial hypercholesterolemia », Journal of Lipid Research, vol. 57, no 6,‎ , p. 1059–1073 (ISSN 0022-2275 et 1539-7262, DOI 10.1194/jlr.P061598, lire en ligne, consulté le )
  3. Friedman DJ, Kozlitina J, Genovese G, Jog P, Pollak MR, Population-based risk assessment of APOL1 on renal disease, J Am Soc Nephrol, 2011;22:2098-2105
  4. Lipkowitz MS, Freedman BI, Langefeld CD et al. Apolipoprotein L1 gene variants associate with hypertension-attributed nephropathy and the rate of kidney function decline in African Americans, Kidney Int, 2013;83:114-120
  5. Kopp JB, Nelson GW, Sampath K et al. APOL1 genetic variants in focal segmental glomerulosclerosis and HIV-associated nephropathy, J Am Soc Nephrol, 2011;22:2129-2137
  6. Vanhamme L, Paturiaux-Hanocq F, Poelvoorde P et al. Apolipoprotein L-I is the trypanosome lytic factor of human serum, Nature, 2003;422:83-87
  7. Genovese G, Friedman DJ, Ross MD et al. Association of trypanolytic ApoL1 variants with kidney disease in African Americans, Science, 2010;329:841-845
  8. Parsa A, Kao L, Xie D et al. APOL1 risk variants, race, and progression of chronic kidney disease, N Engl J Med, 2013;369:2183-2196
  9. Reeves-Daniel AM, DePalma JA, Bleyer AJ et al. The APOL1 gene and allograft survival after kidney transplantation, Am J Transplant, 2011;11:1025-1030
  10. Egbuna O, Zimmerman B, Manos G et al. Inaxaplin for proteinuric kidney disease in persons with two APOL1 variants, N Engl J Med, 2023;388:969-979


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