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Antonio Villaraigosa

Antonio Villaraigosa, né Antonio Ramón Villar, Jr. le à East Los Angeles, est un homme politique américain, 41e maire de Los Angeles, en fonction du au .

Antonio Villaraigosa
Illustration.
Antonio Villaraigosa en 2013.
Fonctions
41e maire de Los Angeles
–
(8 ans)
Prédécesseur James Hahn
Successeur Eric Garcetti
63e président de l'Assemblée de l'État de Californie
–
(2 ans, 1 mois et 18 jours)
Prédécesseur Cruz Bustamante
Successeur Robert Hertzberg
Biographie
Nom de naissance Antonio RamĂłn Villar
Date de naissance
Lieu de naissance Los Angeles, Californie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
Diplômé de Université de Californie à Los Angeles

Signature de Antonio Villaraigosa

Antonio Villaraigosa
Maires de Los Angeles

Membre du Parti démocrate, Villaraigosa est le premier maire latino de Los Angeles depuis 1872 et la fin du mandat de Cristobal Aguilar.

Biographie

Jeunesse et débuts en politique

Antonio Villaraigosa est né dans le barrio (quartier hispanique) d'East Los Angeles de parents immigrés mexicains. Son père est alcoolique et violent.

Après une enfance difficile, il est exclu du lycée à l'adolescence. Il sombre dans l'alcool et la drogue, et est condamné pour violence. À cette époque, il se fait tatouer sur le bras « Born to raise hell » (« Né pour élever l'enfer »).

Il revient sur le droit chemin avec l'aide de sa mère et de l'un de ses professeurs et finit par décrocher en 1977 un diplôme de droit à l'université de Californie de Los Angeles (UCLA).

Quand Antonio Villar épouse Corina Raigosa, le nouveau couple conjugue leurs deux patronymes pour s'appeler dorénavant Villaraigosa.

Antonio Villaraigosa entre en politique par la lutte syndicale et en 1994, il est élu sous l'étiquette démocrate à l'Assemblée de l'État de Californie pour le 46e district de l'État. Chef de la majorité de 1996 à 1998, il deviendra le président du Parlement à cette date pour un mandat de quatre ans.

Maire de Los Angeles

Villaraigosa (à droite), avec son prédécesseur (James Hahn) et son successeur (Eric Garcetti) à la mairie de Los Angeles.

En 2001, candidat à l'élection municipale (non partisane) de Los Angeles, il est battu de justesse par un autre démocrate, James Hahn[1]. En 2005, à la tête d'une coalition ralliant les électorats hispanique et afro-américain[1], Villaraigosa est élu maire de Los Angeles avec 59 % des voix contre 41 % au maire sortant Hahn[2], malgré la baisse de la criminalité et du chômage attribuées à ce dernier. Hahn avait en effet perdu le soutien de la communauté noire en limogeant le chef afro-américain de la police Bernard Parks[1] - [2]. Villaraigosa est le premier maire hispanique de la ville depuis 1872[3].

Ses axes de campagne ont été de combattre les nombreux problèmes dont souffre la mégalopole comme la pauvreté, l'échec scolaire et les gangs, la pollution et les embouteillages ou encore la crise du logement. Il ne fait pas mystère de ses ambitions politiques, et se dit être prêt à affronter le gouverneur républicain de Californie en 2006, Arnold Schwarzenegger, mais se résigne finalement. En 2008, il est finaliste du World Mayor Award.

Maire durant la crise économique de 2008, il doit s'opposer aux syndicats de fonctionnaire et licencier des employés municipaux[4]. Sa popularité est également affectée par la révélation de sa relation extraconjugale[4] avec la présentatrice de télévision Mirthala Salinas, révélée durant l'été 2007[5]. La relation avait débuté alors que la journaliste couvrait les déplacements du maire. La nouvelle intervient quelques semaines après son divorce, que Salinas a elle-même annoncée à la télévision[5]. Il est réélu maire de Los Angeles lors de l'élection municipale de 2009. Dans un contexte de faible participation (15 % des électeurs inscrits ayant voté), sa victoire est cependant plus faible que prévue avec environ 55 % des voix face à de nombreux candidats peu connus[6].

À l'issue de son mandat de maire, Villaraigosa est relativement impopulaire[7] : ses opinions favorables — portées par les jeunes et les hispaniques — dépassent de peu ses opinions négatives — dues aux blancs et aux personnes âgées[4]. Eric Garcetti lui succède au poste de maire de Los Angeles le .

Après la mairie

Après son mandat de maire, Villaraigosa travaille pour les sociétés Herbalife, Bank of California ou Edelman ; il donne également des cours à l'université de Californie du Sud[3].

En , il annonce sa candidature au poste de gouverneur de Californie en vue des Ă©lections de 2018[3]. Villaraigosa avait dĂ©jĂ  envisagĂ© de se prĂ©senter en 2010, mais s'Ă©tait retirĂ© devant le favori Jerry Brown[3]. Bien que sa campagne et ses alliĂ©s dĂ©pensent plus de 32 millions de dollars, il termine en troisième position de la primaire derrière le lieutenant-gouverneur dĂ©mocrate Gavin Newsom et l'homme d'affaires rĂ©publicain John Cox[4], ne rassemblant que 13 % des suffrages[7]. Villaraigosa a notamment Ă©tĂ© handicapĂ© par son Ă©loignement de la vie publique depuis 2013, le ralliement des rĂ©publicains autour de Cox ainsi qu'une faible mobilisation de l'Ă©lectorat hispanique[4].

Notes et références

  1. (en) John M. Broder, « A Black-Latino Coalition Emerges in Los Angeles », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  2. « Un Hispanique élu maire de Los Angeles », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  3. (en) Phil Wilon, « Antonio Villaraigosa, former L.A. mayor, jumps into the California governor's race », sur latimes.com, Los Angeles Times, (consulté le ).
  4. (en) Seema Mehta et Phil Willon, « How Villaraigosa lost the governor’s race despite tens of millions of dollars spent to boost his bid », sur latimes.com, Los Angeles Times, (consulté le ).
  5. « Une journaliste suspendue pour sa liaison avec le maire », sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  6. (en) Steve Lopez, « Villaraigosa’s win might not be a victory », sur latimes.com, Los Angeles Times, (consulté le ).
  7. (en) Adam Nagourney, « What Went Wrong for Villaraigosa: A California Stalwart Ponders His Loss for Governor », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).

Liens externes

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