Anton Eberl
Anton Franz Josef Eberl est un compositeur et pianiste autrichien, né le à Vienne (Autriche) et décédé le dans la même ville.
Nom de naissance | Anton Franz Josef Eberl |
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Naissance |
Vienne, Archiduché d'Autriche |
Décès |
(Ă 41 ans) Vienne, Empire d'Autriche |
Activité principale | Compositeur, pianiste |
Biographie
Après des études de droit, il se consacre au piano, un instrument qu'il pratique depuis son enfance. Il devient professeur de piano et crée des Variations pour piano dont Mozart se sert lors de ses propres cours. Les deux hommes semblent très proches comme le démontre la partition autographe d'une symphonie d'Eberl de 1783 qui porte les corrections de Mozart. À sa mort en 1791, il compose la cantate funèbre Bey Mozarts Grab (La tombe de Mozart).
En 1796, il est nommé maître de chapelle et compositeur à la cour de Paul Ier de Russie, à Saint-Pétersbourg. Les compositions de cette période sont malheureusement perdues.
De retour à Vienne, son opéra La Reine des îles noires est un échec, mais Haydn en défend l'ouverture avec constance. Puis il crée l'une de ses symphonies les plus réussies, en mi bémol majeur op. 33, qui annonce Schubert. À la création de la 3e symphonie de Beethoven en avril 1805, c'est la symphonie en mi bémol majeur (également donnée ce jour-là ) qui est préférée par le public et la critique.
Eberl meurt d'une septicémie, alors qu'il vient de composer sa dernière symphonie dédiée au tsar Alexandre Ier.
Ĺ’uvres
Même s'il est pratiquement tombé depuis dans l'oubli (jusqu'à sa redécouverte récente), il faut savoir qu'Eberl fut un très grand compositeur, unanimement considéré à son époque, comme l'égal des plus grands, comme Haydn, Mozart et Beethoven, et même souvent comparé avantageusement par rapport à ceux-ci, tant par la critique que par le public. Il était, entre autres, admiré par des compositeurs de son époque aussi brillants que Gluck [1] et Haydn. Mais sa popularité fera que nombre de ses œuvres (comme sa Sonate pour piano op. 1) furent attribuées à tort à … Mozart. Ainsi, les variations pour piano sur Zu Steffen sprach im Traume furent publiés quatorze fois sous le nom de Mozart, et pas une seule fois sous celui de leur compositeur véritable.
Opéras
- Les Bohémiens (Die Zigeuner), opéra comique en 3 actes (1781), perdu
- La Marchande de mode, Singspiel en 3 actes (1783)
- Die Hexe Megäre, (1790), perdu
- Pyramus und Thisbe, mélodramme en 1 acte 23 (1794)
- Der Tempel der Unsterblichkeit, Prologue allégorique (1799), perdu
- La Reine des îles noires (Die Königin der schwarzen Inseln), opéra en 2 actes (1801)
- Erwine von Steinheim, parodie en 3 actes (1801)
Cantates et Lieder
- Bey Mozart’s Grabe, cantate pour soli, chœur et clavecin w.o.n. 8 (1791)
- Sechs deutsche Lieder fĂĽr Sopranstimme und Klavier op. 4; ed. 1796
- La gloria d'Imeneo, Cantate pour Soli, Chœur et Orchestre op. 11 (1799)
- Sechs Gesänge für Sopranstimme und Klavier op. 23, ed. 1804
- In questa tomba oscura, Arietta fĂĽr Singstimme und Klavier w.o.n. 10, ed. 1807
Symphonies
- en ré majeur w.o.n. 5 (1783)
- en sol majeur w.o.n. 6 (1784)
- en ut majeur w.o.n. 7 (1785)
- en mi bémol majeur op. 33 (1803)
- en ré mineur op. 34 (1804)
Concertos
- pour piano et orchestre en ut majeur w.o.n. 9 (1793)
- pour piano et orchestre en ut majeur op. 32 (1803 oder eher)
- pour piano et orchestre en mi bémol majeur op. 40 (ca. 1803)
- pour 2 pianos et orchestre en si majeur op. 45 (ca. 1803)
Musique de chambre
- Sextett Es-Dur fĂĽr Klavier, Violine, Viola, Klarinette und Horn op. 47 (1796)
- Quintett g-Moll fĂĽr Klavier, Klarinette oder Violine, zwei Violen und Violoncello op. 41 (1801)
- Quintett C-Dur fĂĽr Klavier, Oboe, Violine, Viola und Violoncello op. 48 (1805)
- Quartett C-Dur fĂĽr Klavier, Violine, Viola und Violoncello op. 18; ed. 1802
- Quartett g-Moll fĂĽr Klaver, Violine, Viola und Violoncello (1804)
- 3 Streichquartette fĂĽr zwei Violinen, Viola und Violoncello Es-Dur, D-Dur, g-Moll op. 13; ed. 1801
- 3 Trios fĂĽr Klavier, Violine und Violoncello: Es-Dur, B-Dur, c-Moll op. 8; ed. ca. 1797
- Potpourri fĂĽr Klavier, Klarinette und Violoncello op. 44 (1803)
- Trio Es-Dur fĂĽr Klavier, Klarinette (oder Violine) und Violoncello op. 36; ed. 1806
- 5 Sonaten fĂĽr Klavier und Violine:
- F-Dur op. 49 (1792),
- B-Dur op. 50 (1795),
- d-Moll op. 14 (1801),
- D-Dur op. 20 (1803), gewidmet Dorothea von Ertmann,
- B-Dur op. 35 (1805)
- 2 Sonaten fĂĽr Klavier, Klarinette oder Violine und Bass ad lib.: a-Moll, B-Dur op. 10; ed. ca. 1799
- Sonate für Klavier und Flöte g-Moll op. 29 (1804)
- Grand Duo A-Dur fĂĽr Klavier und Violoncello oder Violine op. 26 (1804)
- Variations sur un thème russe c-Moll für Klavier und Violoncello op. 17; ed. 1802
Piano
(pour piano seul, sauf indication contraire)
- Prélude suivie de VIII variations G-Dur für zwei Klaviere op. 31 (1804)
- 6 Klaviersonaten: c-Moll op. 1 (1792); f-Moll op. 12, ed. 1801; C-Dur op. 16, ed. 1802; g-Moll op. 27, ed. 1805; C-Dur op. 43 (1806); g-Moll op. 39 (1806)
- 3 Sonatinen: C-Dur op. 5, ed. ca. 1796; C-Dur, F-Dur für Klavier zu vier Händen op. 7, ed. 1797
- Etliche Einzelstücke: Fantaisie et Rondeau B-Dur op. 15, ed. 1802; Caprice et Rondeau Es-Dur op. 21 (oder 38), ed. 1803; Caprice et Rondeau C-Dur für Klavier zu vier Händen op. 42 (1803); Polonaise D-Dur für Klavier zu vier Händen op. 24 (oder 26), ed. ca. 1804; Amusement Es-Dur op. 30 (1805); Toccata c-Moll op. 46 (1806)
- Zahlreiche Variationswerke (u.a. über Zu Steffen sprach im Traume w.o.n. 2; Bey Männern, welche Liebe fühlen w.o.n. 3; Freundin sanfter Herzenstriebe w.o.n. 4)
Discographie
Le Concerto Köln a, dans son style dynamique et enlevé, enregistré trois symphonies en 1999 :
- Symphonie en ut majeur, won7 (1785)
- Symphonie en mi bémol majeur, opus 33 (après 1800)
- Symphonie en ré mineur, opus 34 (après 1800)
Plus récemment, en , le Trio Van Bruggen - Van Hengel - Veenhoff a enregistré à la Old Catholic Church à Delft (Hollande), la Grande Sonate, la première vraie sonate écrite pour clarinette et piano forte (au lieu d'une basse continue comme c'était l'usage). Sur cette excellent enregistrement, paru récemment au second semestre 2006, chez Ramée, et qui rend justice à ce tout grand compositeur méconnu, on retrouve :
- Grand Trio en Mi bémol majeur, opus 36
- Grande Sonate en Si bémol majeur, opus 10 N°2
- Grand Quintetto en Sol mineur, opus 41.
Source
Olaf Krone (livret du disque du Concerto Köln précité).
Bibliographie
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 1 : A-G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4 728 p. (ISBN 978-2-221-06510-5, BNF 36686680), p. 1 115
Références
- Lui-même un peu tombé dans l'oubli, avant que son immense talent ne soit remis en lumière par Cecilia Bartoli, notamment dans Gluck Italian Arias.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) International Music Score Library Project
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (de) Operone
- (en + de) RĂ©pertoire international des sources musicales
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (de) Biographie
- (de) « Publications de et sur Anton Eberl », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).