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Antoine de La Grange d'Arquien

Antoine de La Grange d'Arquien (vers 1560[1] - ), ou Antoine de La Grange d'Arquian, gouverneur du Berry, marquis, seigneur d'Arquien, fils de Charles de La Grange, seigneur de Montigny et de Louise de Rochechouart. Entre autres personnes renommées de la famille se trouvent son frère aîné François de La Grange, maréchal de France, et sa petite-fille Marie-Casimire-Louise de La Grange d'Arquien, épouse du roi de Pologne Jean III Sobieski. Lieutenant-colonel du régiment des gardes-françaises et capitaine des gardes de la Porte[2], pendant les guerres de la Ligue, il sert fidèlement les rois Henri III et Henri IV, qui le nomme lieutenant au gouvernement de la ville et citadelle de Metz. Il commande également comme gouverneur les villes de Calais, Sancerre et Gien.

Antoine de La Grange d'Arquien
Antoine de la Grange d'Arquian
Naissance vers 1560
Décès
Origine Français
Allégeance Henri III et Henri IV
Arme Garde de la Porte ; Gardes françaises
Grade Lieutenant-colonel
Conflits Guerres de la Ligue
Faits d'armes Sauvegarde de Sancerre
Distinctions Gouverneur de Calais, Sancerre, Gien et du Berry
Famille d'Arquien

Biographie

Il se marie successivement avec [2] :

  1. Marie de Cambrai, dame de Soulangis, fille de Jean de Cambrai, seigneur de Villemenard et Geneviève Le Maréchal ;
  2. Louise de La Châtre, fille de Claude de La Châtre, ancien adversaire de son gendre[3], baron de la Maisonfort, maréchal de France et de Jeanne Chabot-Jarnac ;
  3. Anne d'Ancienville, dame de Prie, fille de Louis d'Ancienville, baron de Reveillon, vicomte de Souilly, et de Françoise de la Platière, dame de Bordes et baronne d'Espoisses : d'où Henri-Albert, père de la reine Marie-Casimire.

La construction de l'actuel château de Lagrange-Montalivet, à Saint-Bouize, lui serait attribuée, ou à Louis de Buffévent, dit Louis de la Grange-Chaumont, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi en 1585, qui avaient acquis l'un et l'autre une portion de la seigneurie de La Grange en 1578.

Contre la Ligue

En compagnie de son frère François de La Grange il sert fidèlement les royalistes pendant les guerres de la Ligue[4].

Sous Henri III

Il est actif dans tout le Berry et ses environs avec son frère, son mérite est reconnu dans des lettres de Malicorne notamment pour la sauvegarde la ville de Sancerre[5] et en 1590 de La Roche-Posay[6]. Le roi reconnait sa loyauté en le promouvant lieutenant-colonel du régiment des gardes françaises[7].

Sous Henri IV

Alors lieutenant-colonel il commande, de 1601 à 1605, le régiment des Gardes françaises en intérim du mestre de camp le chevalier de Crillon, qui passa ses quatre années dans ses terres.
Le nom d'Antoine de La Grange d'Arquien est noté dans plusieurs lettres d'Henri IV[8]. Lors du déplacement du roi dans la ville de Metz en 1603 pour rétablir son autorité, contestée par la mise en place comme gouverneurs de Roger de Comminges de Saubole et du duc d'Épernon, il écrit une missive le sur le but de son voyage : remplacer ces derniers par Antoine de La Grange d'Arquien et son frère aîné le Marquis de Montigny[9]. En 1604 d'Arquien rassure le roi sur la situation de Metz[10] ce qu'écrit Henri IV à son cousin dÉspernon le [11], le roi envoie également une missive le aux échevins de Metz en citant d'Arquien[12].

Après la Ligue

En 1610, après l'assassinat d'Henri IV, il succède à Dominique de Vic comme gouverneur de la ville de Calais où naîtra Henri Albert de La Grange d'Arquien, père de la reine de Pologne Marie Casimire Louise de La Grange d'Arquien[13].

Armoiries

Antoine crée la branche d'Arquien et brise ses armes D'azur, à trois ranchiers d'or en reprenant les armes de Guytois en cœur de sable à trois mufles de lion.

Arbre généalogique simplifié

Charles de La Grange
Louise de Rochechouart
François de La Grange
Antoine de La Grange d'Arquien
Henri Albert de La Grange d'Arquien
Marie Casimire Louise de La Grange d'Arquien

Bibliographie

  • Bernard Barbiche, Études sur l'ancienne France offertes en hommage à Michel Antoine, École Nationale Des Chartes, coll. « Mémoires et documentations », , 514 p. (ISBN 978-2-900791-56-1), « Le régiment des gardes du roi », p. 111
  • Nicolas Le Roux, La faveur du roi : Mignons et courtisans au temps des derniers Valois, Seyssel, Éditions Champ Vallon, coll. « Les classiques », (ISBN 978-2-87673-907-9, BNF 43904355, lire en ligne), « De la fidélité à la loyauté », p. 690

Notes et références

  1. Frère cadet de François de La Grange, né en 1554 des mêmes parents. En 1598, Antoine est présent dans les documents comme lieutenant-colonel du régiment des gardes du roi : Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts, p. 485.
  2. Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, l'explication de leur armes, & l'état des grandes terres du royaume ... : On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles & les plus illustres ..., La veuve Duchesne, (lire en ligne)
  3. sciences et arts de la Corrèze Auteur du texte Société des lettres, « Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze », sur Gallica, (consulté le )
  4. Louis de (1830-1903) La Roque, Catalogue historique des généraux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de camp. Connétables et maréchaux de France depuis les premiers temps de la monarchie jusqu'à la fin du règne de Louis XIV : par M. Louis de La Roque (lire en ligne)
  5. Société archéologique de Touraine Auteur du texte, « [Bulletin et mémoire de la Société archéologique de Touraine] », sur Gallica, (consulté le )
  6. Lettres du comte de Lude et autres personnages, relatives à l'administration du Poitou de 1559 à 1580 : publiées par M. Bélisaire Ledain, (lire en ligne), « Lettre de Louis Chasteigner sgr d'Albain et de La Rochepozay à Malicorne »
    « Comme ay fait depuis La Rocheposay, où l'on avoit mit le siège, avec les forces que monsieur d'Arquien (2), frère de Monsieur de montigny, m'avoit fair ce bien de m'envoyer, qui estoient bonnes. Car elles estoient de sept à huit cents harquebusiers et de deux cents chevaux, avecques ce que je pus aussi amasser de ma part...Mais ils ne nous attendirent ny les uns, ny les autres, ayant eu advertissement de notre venue : et se retirèrent la nuit avecques tel efroy et telle confusion qu'il n'est possible de plus. »
  7. Simon Lamoral Le Pippre de Noeufville, Abrégé chronologique et historique de l'origine, du progrès et de l'état actuel de la Maison du roi et de toutes les troupes de France, tant d'infanterie que de cavalerie et de dragons, E. Kints, (lire en ligne)
  8. Henri IV (roi de France ; 1553-1610), Recueil des lettres missives de Henri IV. T. 6 : publié par M. Berger de Xivrey,..., (lire en ligne)
  9. Henri IV (roi de France ; 1553-1610), Recueil des lettres missives de Henri IV. T. 6 : publié par M. Berger de Xivrey,..., (lire en ligne)
    « Le voyage du Roi à Metz a eu pour motif de remplacer MM. de Sobole, commandant en l'absence du duc d'Épernon, gouverneur, par MM. De Montigny et d'Arquien. »
  10. Henri IV (roi de France ; 1553-1610), Recueil des lettres missives de Henri IV. Supplément. T. IX, 1567-1610 : publ. par J. Guadet (lire en ligne)
  11. Henri IV (roi de France ; 1553-1610), Recueil des lettres missives de Henri IV. T. 6 : publié par M. Berger de Xivrey,..., (lire en ligne), « Henri IV À mon cousin le duc d'Éspernon »
    « Sur cela, je depeschay en diligence au sr d'Arquien, qui me manda quil n'y avoit de cela aucune apparences, et qu'il veilloit si soigneusement en sa charge, que je n'en devois apprehender aucun inconvenient ; dont j'ay pensé vous dire ce mot, affin que, si ce bruit alloit jusqu'à vous, que vous n'en soyés aucunement en peine. »
  12. Henri IV (roi de France ; 1553-1610), Recueil des lettres missives de Henri IV. T. 6 : publié par M. Berger de Xivrey,..., (lire en ligne), « A nos tres chers et bien amez les Maistres-eschevin, treize et communauté de la ville de Metz »
    « Trez chers et bien amez, Nous avons veu par vos lettres du IV e de ce mois, et ce que nous a escript le sr d'Arquien, la plaincte que vous nous faictes de ce que vous pretendés avoir esté entreprins sur votre juridiction par le president de Metz... »
  13. Lefèbvre, Histoire de la ville de Calais et du Calaisis : précis de l'histoire de Morins, Lebure, (lire en ligne)
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