Antoine de Courtin
Antoine de Courtin, né le à Riom et mort le à Paris, est un diplomate et homme de lettres français, connu notamment pour son Nouveau traité de la civilité.
Biographie
Antoine Courtin est né en Auvergne, à Riom, dans le milieu des hommes de loi : son grand-père paternel était notaire royal à Combronde, son père avait acheté une charge de greffier en chef au bureau des finances de la généralité de Riom (entré en fonction en 1619) ; sa mère, Madeleine Delalande, était la fille d'un marchand et consul de Riom.
Il accompagne l'ambassadeur Pierre Chanut en Suède. Il se fait apprécier de la reine Christine de Suède et devient son secrétaire. Par la suite, il est nommé par le roi Charles Gustave envoyé extraordinaire de Suède en France. À la mort du roi, en 1660, il quitte le service de la Suède et Louis XIV le nomme résident général auprès des princes et États du Nord. En 1676-1677, il est chargé d'une ambassade en Angleterre auprès de Charles II.
En 1651, il est anobli[2] par la reine Christine ; elle l'autorise à compléter ses armes familiales d'une bordure aux armes de Suède et lui donne une seigneurie qui prit le nom de Courtin[3].
Ĺ’uvres
- Traité du véritable point d'honneur ou la Science du monde, Rouen, Claude La Peyre, 1665.
- Nouveau traité de la civilité qui se pratique en France parmi les honnêtes gens, 1671.
- Traité de la paresse ou l'art de bien employer le temps, Paris, Josset, 1673[4].
- Traité de la jalousie ou moyens d'entretenir la paix dans le mariage, Paris, Josset, 1682[5].
- L'esprit du Saint-Sacrifice de l'autel, 1688.
- L'Art de devenir Ă©loquent.
- Traduction française de Grotius, Droit de la guerre et de la paix, Paris, 1687, 2 vol.
Notes et références
- Gravure de Cornelis Vermeulen. L'inscription autour du portrait porte : « Antoine de Courtin écuyer résident général pour le Roy près des couronnes et princes du Nord ».
- Son anoblissement explique que, né sans particule, il soit couramment désigné comme Antoine de Courtin.
- Traité de la paresse, édition de 1743, « Avertissement », p. VIII.
- La quatrième édition (1743) est précédée d'un Avertissement, dû à l'abbé Goujet, qui présente Antoine de Courtin et renseigne sur sa biographie.
- Dans ce traité, Courtin réfute les arguments de ceux qui, comme François Poullain de La Barre, défendaient l'idée d'une égalité entre les sexes. Il s'emploie à démontrer la supériorité de l'homme sur la femme, qui justifie la subordination de la femme dans le couple. Cf. Paul Hoffmann, La femme dans la pensée des Lumières, Genève, Slatkine, 1995, p. 34-35. (En ligne.)
Bibliographie
- Kamal Farid, Antoine de Courtin (1622-1685). Étude critique, Paris, Nizet, 1969, 309 p.
- Marie-Claire Grassi, « "Sous l'ombre de mon toit" : l'hospitalité dans le manuel de civilité d'Antoine de Courtin », in Alain Montandon dir., L'Hospitalité au XVIIIe siècle, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2000, p. 11-21. (ISBN 9782845161290) (En ligne.)
Liens externes
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