Antoine Siguy
Antoine Siguy, né le à Toulouse (Haute-Garonne), mort le à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.
Antoine Siguy | ||
Naissance | Toulouse (Haute-Garonne) |
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Décès | (à 53 ans) Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1777 – 1812 | |
Distinctions | Officier de la LĂ©gion d'honneur | |
États de service
Il entre en service le , comme soldat au régiment de Condé infanterie, et l’année suivante il embarque sur le vaisseau « le Zodiaque », avec lequel il fait la campagne sur mer. Il se trouve au combat d’Ouessant le , et il est congédié le .
Au moment de la Révolution, il reprend du service le , comme capitaine de grenadiers dans le 1er bataillon de volontaire de Haute-Garonne, et il fait les campagnes de 1792 à l’an VI, aux armées des Alpes, d’Italie, et en Suisse. Le , à la bataille du pont de Lodi, il s’élance à la tête de ses grenadiers, dans la ville et désarme plusieurs autrichiens qu’il fait conduire au quartier général. Chargé le même jour de s’emparer de la tête de pont et d’empêcher l’ennemi de la couper, il remplit sa mission avec un plein succès, malgré le feu meurtrier des autrichiens. Le , lors du passage du Mincio, il traverse le fleuve à la tête de sa compagnie, et parvenu sur l’autre rive, il contribue à en chasser les autrichiens sui sont mis en déroute.
En 1798, il est appelé à faire la campagne d'Égypte, et le lors de la bataille des Pyramides, avec ses grenadiers, il enlève une batterie de 20 pièces de canon. Son sous-lieutenant est tué à ses côtés, et lui-même à ses habits et son chapeau criblé de balles. A la prise de Jaffa le , il se conduit avec une rare intrépidité, ainsi que pendant le siège de Saint-Jean-d’Acre, où il ne manque aucune occasion de faire preuve de bravoure et de dévouement. Lors de ce siège, il a déjà pris part à dix assauts lorsque le dans une onzième tentative faite contre le corps de place, il est atteint d’un coup de feu qui lui fracasse la jambe droite. Sa conduite pendant cette journée, lui vaut un sabre d’honneur, et le général en chef Kléber le nomme chef de bataillon provisoire le .
Confirmé dans son grade le , il devient titulaire le , dans la 32e demi-brigade d’infanterie de ligne. Atteint de surdité et inapte au service actif à la suite des blessures reçues, il est proposé par le général Junot commandant la 1re division militaire, pour un commandement de 3e classe. Le premier Consul voulant récompenser les bons services de cet officier, le nomme colonel commandant d’armes à Saint-Malo le , et le fait officier de la Légion d’honneur le .
Il meurt dans l’exercice de ses fonctions le à Saint-Malo.
Sources
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 2, Bureau de l’administration, , 344 p. (lire en ligne), p. 168.
- Archives de l'honneur, ou Notices sur la vie militaire des ..., Volume 1, Laurens ainé, imprimeur éditeur, Paris, , p. 593.
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 194.
- G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux (cadres et historiques), Paris, Charles Lavauzelle, , 494 p. (lire en ligne), p. 112.