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Antoine Blaise Crousillat

Antoine Blaise Crousillat, né le à Salon-de-Provence où il est mort le , est un poète français.

Antoine Blaise Crousillat
Jean Roch Isnard, Antoine Blaise Crousillat (1880),
localisation inconnue.
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonymes
L'Abiho Selounenco, Lou Felibre de l'Esmeraudo, Lou Felibre de Lusèno, Lou Garrigaud, Tòni Blai, Lou Felibre Calu
Nationalité
Activités
RĂ©dacteur Ă 
La Poésie moderne (d)
Autres informations
Membre de

Poète provençal de langue d'oc, il est dit « Doyen des fĂ©libres Â».

Biographie

Antoine-Blaise Crousillat -Peinture en trompe-l'oeil au château de l'Empéri de Salon-de-Provence.

Antoine Blaise Crousillat naît le dans la maison de ses parents située place des Ormeaux à Salon-de-Provence. Elle deviendra la place Crousillat le .

Son père, Jean Joseph, est négociant-revendeur et fabricant d'eau de vie et de cierges. Sa mère, Thérèse Élisabeth Monteau, mettra au monde dix enfants ; Antoine est le 6e de la lignée[1].

Avant 1832, Antoine Blaise Crousillat apprend les rudiments de latin avec Jean Marcel David dit Gassier, un ami de la famille qui écrit : « Ces vers sont de mon petit élève Crousillat. Pas trop mal[2]. ».

De 1832 à 1834, il étudie la philosophie et la théologie au grand séminaire d'Aix-en-Provence, puis il passe à Marseille[3]. Sa mère le laisse partir avec joie pour le séminaire d'Aix où il achève ses études classiques[4].

Tiré au sort pour la conscription, il est réformé pour une taie cornéenne dans l'œil droit.

Il rencontre Joseph Roumanille en 1845 et Frédéric Mistral le , avec lesquels il entretient une correspondance durant 47 ans.

Il participe au Congrès des poètes provençaux à Arles (1er Roumavàgi) : il est un des sept prieurs (). Au Congrès des poètes d'Aix, il siège parmi les sept prieurs (). Aux jeux floraux de Sainte-Anne à Apt, il est membre du jury (). Il soutient la Sainte-Estelle de Marseille en siégeant parmi 50 majoraux (). Il est présent aux fêtes félibréennes de Montpellier (24 au ) et au Consistoire félibréen de la Sainte-Estelle à l'hôtel de ville de Martigues (). Il lit Ei Baus aux grands jeux floraux des Baux-de-Provence ().

Le , à Avignon, il est nommé majoral avec la Cigale de Salon[5]. En 1881, François Delille le liste parmi les sept fondateurs du félibrige[6].

Entre 1841 et 1899, il participe à la publication de la plupart des revues littéraires provençales. Il reçoit une médaille d'or pour son Odo au Rèy René à Aix-en-Provence (). Entre 1864 et 1894, il recevra d'autres récompenses littéraires à Béziers, Paris, Toulon…

En 1899, on lui attribue le ruban violet de chevalier de l'Académie d'Aix.

Il fut Ă©galement fabricant de nougat et de cierges pour les Ă©glises et les synagogues.

Il meurt le Ă  Salon-de-Provence.

Publications

  • Li Prouvençalo : poĂ©sies diverses recueillies par Joseph Roumanille, Seguin aĂ®nĂ©, 1852 (lire sur Google Livres).
  • Ode au Roi RenĂ©.
  • Adam de Craponne, ode en vers provençaux, Salon, Magloire Gounelle, 1854 (lire en ligne sur Gallica).
  • Ode Ă  Nostradamus.
  • Ode au Balli de Suffren.
  • La Bresco, recueil de poèmes, avant-propos de FrĂ©dĂ©ric Mistral, Avignon, J. Roumanille, 1865 (lire en ligne sur Gallica).
  • Lei Nadau, noĂ«ls composĂ©s en langue provençale, Avignon, AmĂ©dĂ©e Gros, 1880 ([lire en ligne]).
  • L'Eissame, recueil de poèmes, 1893.
  • Participation Ă  de nombreuses revues telles que : l'Armana Provençau, Lou Bouil abaisso, Lou Gay Saber, etc.

Notes et références

  1. gw.geneanet.org.
  2. Adam de Crapponne et son canal, Bertin & Audier, 1904, p. 302.
  3. « Du temps de ma première jeunesse que je passai à Marseille (1835). », dans la lettre de Crousillat à Paul Mariéton du .
  4. Henri Teissier, Crousillat, doyen des félibres, éd. du Régional, Salon-de-Provence, 1948, p. 21.
  5. Pierre Fabre, Les FĂ©libres majoraux de 1876 Ă  2006, Aix-en-Provence, FĂ©librige, (SUDOC 104600462), p. 18.
  6. François Delille, Poésies Provençales, 1881, p. 61.

Annexes

Bibliographie

  • (oc) FrĂ©dĂ©ric Mistral, Lou tresor dĂłu felibrige.
  • (de) Eberhard Bruck, Crousillat, ein Troubadour des 19 Jahrhunderts, Berlin, Triltsch & Huther, 1936.
  • Henri Teissier, Crousillat, doyen des FĂ©libres, Ă©d. du RĂ©gional, Salon-de-Provence, 1948.
  • Paul Guyot, La correspondance d'Antoine-Blaise Crousillat adressĂ©e Ă  Joseph Roumanille (1845-1890), recherches prĂ©sentĂ©es devant l'UniversitĂ© de Provence, 1984, 54 p.
  • A.B. Crousillat. Éloge de salon et recherche sur Crousillat et les genres littĂ©raires, L'Eissame de Seloun-de-Prouvènço, 1999.
  • Emmanuel Desiles, L’ÉCO DE CROUSILLAT, ECHO DE L'ECHO CLASSIQUE ?, 1999, p. 1-11.
  • Recueil de lettres. Antoine-Blaise Crousiliat. Poète et fĂ©libre (Salon de Provence 1814-1899). Lettres du poète salonais adressĂ©es Ă  Joseph Roumanille, FrĂ©dĂ©ric Mistral et leurs contemporains, Chah Dubost Ă©d. (pseudonyme de Christian Dubost-Crousillat), Lacour, 2004.
  • Lettres de FrĂ©dĂ©ric Mistral, Joseph Roumanille et autres fĂ©libres Ă  Antoine Blaise Crousillat, Chah Dubost Ă©d., Lacour, 2006.

Liens externes

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