Antoine-Mathieu-Alexandre Jaquemet
Antoine-Mathieu-Alexandre Jaquemet (né à Grenoble, le et mort à Nantes, le ) est un prélat français, qui fut évêque du diocèse de Nantes de 1849 à 1869.
Antoine-Mathieu-Alexandre Jaquemet | |
Biographie | |
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Naissance | Grenoble |
Ordination sacerdotale | |
Décès | Nantes |
Évêque de l'Église catholique | |
Ordination Ă©piscopale | |
Dernier titre ou fonction | Évêque de Nantes |
Évêque de Nantes | |
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Bonus pastor animan suam dat pro ovibus suis | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Antoine Mathias Alexandre Jaquemet est le fils de Jacques Jaquemet, négociant, directeur des contributions indirectes, et de Marie Anne Christine Guillermoz-Rolland (de Ravel).
Il est ordonné prêtre en 1826 pour le diocèse de La Rochelle, puis devient chanoine en 1831, avant d'être vicaire général du diocèse d'Aix-en-Provence en 1836.
Nommé à Paris en 1842 en tant que vicaire général de l'archevêque Denys Affre, il est consacré évêque le à Nantes.
En 1851, l'Externat des Enfants-Nantais est fondé à Nantes dans le cadre juridique de la loi Falloux conjointement avec l'abbé Jules Pergeline (1821-1898), qui en est son premier supérieur[1] ; le terme d'« Enfants nantais » fait référence à saint Donatien et saint Rogatien, patrons de la ville et du diocèse de Nantes.
L'année suivante, il approuve les nouveaux plans de l'église Saint-Jacques de Pirmil.
Il fait venir à Nantes les Ursulines de Jésus (« Dames de Chavagnes ») afin de créer dans la ville une « maison d'éducation » destinée aux jeunes filles, devenue aujourd'hui le lycée Françoise-d'Amboise.
En 1856, souhaitant établir le culte de Saint Émilien de Nantes dans son diocèse, il s'adresse à Frédéric-Gabriel-Marie-François de Marguerye, évêque d'Autun, et reçoit des reliques du saint qui furent prélevées dans le trésor de l'église de Saint-Émiland (d'où l'on retira le « une côte entière, deux autres côtes non entières, une vertèbre lombaire presque entière, une phalange entière, une partie notable d'un des os tibiaux nommé péroné, un fragment de chair de la tête, un fragment de chair de la rotule droite »[2] ; il demande également à Rome que son nom soit inscrit au calendrier de l'église de Nantes et sa fête célébrée dans le diocèse. Une paroisse venait d'être fondée ; elle eut l'insigne honneur de recevoir son nom et d'être placée sous son patronage : il s'agit de Saint-Émilien-de-Blain.
Le , il s'inquiète du projet de la fontaine de la place Royale qui contiendrait « un monument en opposition avec les sentiments religieux de la population ou avec les règles de la morale publique ». C'est le maire en personne, Ferdinand Favre, qui le rassure, certifiant qu'il a lui-même obtenu de Daniel Ducommun du Locle que sa statue représente une femme vêtue[3].
Il est à l'origine de l'élévation du cénotaphe du général de Lamoricière.
Il décède à Nantes le .
- Buste de Mgr Jaquemet. Chapelle de l'Immaculée-Conception à Nantes.
Armes
D'azur à la croix de calvaire d'argent soutenue d'une épée et d'une clef du même, aliàs d'or, en sautoir[4].
Publications
- Discussion entre Mgr l'évêque de Nantes et M. l'archiprêtre J. Wassilieff au sujet de l'autorité ecclésiastique dans l'Église de Russie (1861)
- Ordonnance pour l'exécution d'un bref pontifical, en date du 13 janvier 1859, portant approbation d'un calendrier perpétuel avec le propre de quelques messes et offices, à l'usage des Carmélites du diocèse (1859)
- Association pour le repos du dimanche (1856)
- Ĺ’uvre des pauvres Ă©glises (1855)
Notes et références
- abbé Hervouët, L'abbé Pergeline, fondateur et premier supérieur de l'Externat des Enfants-nantais, Bourgeois, Nantes, 1899, 222 p.
- « De Saint-Émiland à Nantes en 1858 », article de Lucien Taupenot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 116 de décembre 1998, pages 17 à 19.
- Pascale Wester, « La place Royale et sa pudique fontaine », Nantes au quotidien, mairie de Nantes, no 179,‎ , p. 27-29 (lire en ligne)
- Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.124. Consultable sur Gallica.
Voir aussi
Bibliographie
- Le Diocèse de Nantes sous le second empire, "Mgr Jaquemet 1849-1869" de Marcel Launay, tome 1 et tome 2.
- Vie de Mgr Jaquemet, évêque de Nantes par l'abbé Victor Martin 1889 chez Poussielgue, Paris
- Oraison funèbre de monseigneur Antoine-Mathias-Alexandre Jaquemet, évêque de Nantes (1870), par Pierre Picaud, Nantes : Vve C. Mellinet , 1870
- Souvenirs de la vie intime de monseigneur Jaquemet, durant ses dernières années et sa maladie (1870), par François Richard, Nantes : Impr. V. Forest et É. Grimaud, 1870
- Monseigneur Jaquemet, évêque de Nantes... (1869), par Émile Grimaud, Arthur de La Borderie, Emmanuel de Rorthays, Nantes : impr. V. Forest et É. Grimaud , 1869