Ansgar Pichen

Son père était de nationalité danoise[1]. En 1914, sa famille s'installe en Haute Silésie[2].

Il est conscrit dans la Wehrmacht le 25 mai 1940. Il est blessé le 25 novembre 1942 et devient infirme de la main gauche. Il reste en convalescence à Troppau jusqu'en mars 1943. En mars 1943, il rejoint le camp de Blechammer en Haute Silésie. Le 21 janvier 1944, il rejoint le camp de Gross-Rosen.

Le 10 mars 1945, Pichen arrive dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. Il y a d'abord été intégré en tant que membre de l'équipe de sécurité puis s'est vu confier la gestion de la cuisine du camp en raison de sa main estropiée. Pichen a témoigné plus tard que ses papiers lui avaient été retirés à Bergen-Belsen et qu'il avait été enrôlé dans les SS mais qu'il n'avait jamais porté d'uniforme SS.

Le 15 avril 1945, le camp de concentration de Bergen-Belsen est libéré par les Forces armées britanniques qui y trouvent plus de 10 000 morts et environ 60 000 survivants. Le personnel SS du camp a été obligé d'enlever tous les cadavres et de les enterrer dans des fosses communes. Pichen participe à l'enterrement des cadavres et contracte le typhus.

Lors du procès de Bergen-Belsen ayant lieu du 17 septembre au 17 novembre 1945, il est accusé de ses crimes commis à Bergen-Belsen. Pichen a déclaré dans son témoignage qu'il n'avait maltraité aucun prisonnier et le parquet l'a accusé d'avoir abattu au moins deux prisonniers[3].

Pichen, qui a plaidé non coupable, a été reconnu coupable de crimes de guerre dans le camp de concentration de Bergen-Belsen le 17 novembre 1945 et condamné à mort par pendaison. Le bourreau britannique Albert Pierrepoint a exécuté la peine le 13 décembre 1945 à la prison de Hameln[4].