Anselmo Banduri
Anselmo Banduri, né le à Raguse en République de Raguse (actuelle Croatie) et décédé le à Paris, est un moine bénédictin Italien d'origine croate, archéologue, numismate et bibliothécaire de renom.
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Matteo Bandur |
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Biographie
NĂ© vers 1670, Ă Raguse, dâune famille noble, entra fort jeune dans lâOrdre de Saint-BenoĂźt. Il fit ses premiĂšres Ă©tudes Ă Naples, oĂč la congrĂ©gation dont il Ă©tait membre possĂ©dait une maison, et obtint ensuite la permission de se rendre Ă Florence, qui lui offrait, plus quâaucune autre ville dâItalie, des moyens de suivre son goĂ»t pour les recherches dâantiquitĂ©s. Il visita auparavant les principales villes de ce pays, sans autre ressource que celle de son talent pour toucher lâorgue. ArrivĂ© Ă Florence, ses connaissances dans les langues le firent juger propre Ă diriger les Ă©tudes de ses confrĂšres.
BientĂŽt il se fit connaĂźtre des savants, et entre autres de D. Bernard de Montfaucon, qui lâindiqua au grand-duc pour remplir la chaire dâhistoire ecclĂ©siastique quâil venait de fonder Ă lâUniversitĂ© de Pise. Ce prince, dâaprĂšs lâavis de Montfaucon, lâenvoya Ă Paris Ă lâAbbaye de Saint-Germain-des-PrĂ©s, afin de former son goĂ»t au milieu des savants, dont sâhonorait alors cette abbaye.
D. Banduri songea Ă rĂ©pondre aux vues du grand-duc, en publiant, avec des Ă©claircissements, plusieurs ouvrages rares ou peu connus, sur lâhistoire ecclĂ©siastique. Il annonça, par un prospectus intitulĂ© Conspectus operum Sancti Nicephori, Paris, 1705, in-12, quâil prĂ©parait une Ă©dition des Ćuvres de NicĂ©phore Ier de Constantinople, et quâil mettrait au jour successivement, le Commentaire de ThĂ©odore de Mopsueste sur les douze petits prophĂštes, le Commentaire de Philon de Carpasia sur le Cantique des Cantiques; celui dâHĂ©sychios sur les Psaumes, et divers Opuscules des PĂšres grecs.
Il suspendit lâexĂ©cution de ce projet pour se livrer Ă des travaux encore plus importants; il avait dĂ©couvert plusieurs manuscrits relatifs Ă lâhistoire de Constantinople; il les compara, les traduisit en latin, en Ă©claircit les passages obscurs ou difficiles, et, les joignant Ă dâautres piĂšces sur le mĂȘme sujet, dĂ©jĂ connues, les publia sous le titre d'Imperium Orientale, Paris, 1711, 2 vol. in-folio. Cet ouvrage, qui fait partie de la Collection des Byzantine du Louvre, fut vivement attaquĂ© par Casimir Oudin, homme savant, mais partial et qui, outrĂ© de ce que D. Banduri avait relevĂ© quelques erreurs oĂč il Ă©tait tombĂ©, ne prit pas mĂȘme la peine de le lire pour le combattre. Aussi sa critique ne fit-elle aucun tort Ă lâouvrage, qui a conservĂ© toute sa rĂ©putation.
D. Banduri publia ensuite, Numismata imperatorum romanorum, depuis Trajan DĂšce jusquâau dernier PalĂ©ologue, Paris, 1718, 2 vol. in-folio. Ce Recueil est fort estimĂ©: il faut y joindre le SupplĂ©ment, publiĂ© par Girolamo Tanini, Ă Rome, 1791, 1 vol. in-folio. D Banduri a placĂ© en tĂȘte de cet ouvrage le catalogue de tous les auteurs qui ont traitĂ© de la numismatique. Johann Albert Fabricius lâa fait rĂ©imprimer sĂ©parĂ©ment, Ă Hambourg, en 1719, in-4, avec un Recueil de dissertations de plusieurs savants sur les mĂ©dailles.
Banduri avait Ă©tĂ© reçu membre de lâAcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres, en 1715. Le chagrin quâil eut de se voir abandonnĂ© par le grand-duc, son protecteur, lui fit accepter, en 1714, la place de bibliothĂ©caire du duc dâOrlĂ©ans. Il assurait, Ă cette Ă©poque, que son travail sur NicĂ©phore et ThĂ©odore de Mopsueste, formant 4 vol. in-folio, Ă©tait terminĂ©. Il paraĂźt que sa mauvaise santĂ© seule lâempĂȘcha de le publier. En effet, il ne fit plus que languir, tourmentĂ© par de frĂ©quents accĂšs de goutte, qui duraient jusquâĂ trois ou quatre mois. Il mourut dans un de ces accĂšs, le .
On a dit assez lĂ©gĂšrement, et on a rĂ©pĂ©tĂ© de mĂȘme, que M. de la Barre, de lâacadĂ©mie des inscriptions, Ă©tait le vĂ©ritable auteur de ses ouvrages. D. Banduri nâa jamais cachĂ© les obligations quâil avait Ă son confrĂšre, ni les services quâil en avait reçus pour ses ouvrages. Il est clair quâil eu aurait agi autrement, sâil avait voulu sâapproprier son travail. On a dit encore quâil Ă©tait fils naturel du grand-duc de Toscane. Un pareil fait aurait besoin de preuves pour ĂȘtre cru; mais cette assertion tombe dâelle-mĂȘme, si lâon veut bien se rappeler que ce fut Montfaucon qui fit connaĂźtre Banduri au grand-duc, et qui le lui recommanda; et que jamais celui-ci ne put obtenir la survivance de Antonio Magliabechi, dans la place de bibliothĂ©caire du duc de Florence, qui lui permit seulement dâen prendre le titre Ă la tĂȘte dâun de ses ouvrages.
Ouvrages
- Conspectus operum sancti Nicephori, quae propediem duobus tomis edenda sunt et quorum pauca hactenus edita fuerunt (1705)
- Imperium orientale, sive Antiquitates Constantinopolitanae (2 volumes, 1711)
- Bibliotheca nummaria sive auctorum qui de re nummaria scripserunt (1718)
- Numismata imperatorum romanorum Ä Trajano Decio ad Palaeologos augustos (2 volumes, 1718)
Notes et références
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Voir aussi
Bibliographie
- (it) Giulio Natali, « BANDURI, Anselmo », dans Enciclopedia Treccani, Enciclopedia Italiana, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, (lire en ligne)
- (it) Salvatore Impellizzeri, Salvatore Rotta, « BANDUR, Matteo », dans Enciclopedia Treccani, vol. 5 : Dizionario Biografico degli Italiani, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
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