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Angelo Jank

Angelo Jank est un peintre animalier, dessinateur, illustrateur et enseignant allemand, né le à Munich, où il est mort le . Il fut membre de la Sécession de Munich et se spécialisa dans la représentation de chevaux et de cavaliers.

Angelo Jank
Angelo Jank (vers 1920),
photographie anonyme,
Staatliche Graphische Sammlung München[1].
Naissance
Décès
(à 71 ans)
Munich
Nationalité
Activités
Conjoint
Anna Baronin von Thüngen (d) (à partir de )
Distinction

Parcours

Angelo Jank est le fils de l'architecte munichois Christian Jank.

Après des études secondaires au Wilhelmsgymnasium à Munich, Angelo Jank devient élève de l'Académie des beaux-arts de Munich de 1891 à 1896. Il fréquente les ateliers de Ludwig von Löfftz et Paul Hoecker, et commence à exposer ses travaux dans le cadre de diverses sociétés d'artistes dont le Gruppe G au pavillon du Palais des glaces[2].

En 1898, il a droit à sa première exposition personnelle au sein de la Sécession de Munich. Il entame une collaboration régulière en tant qu'illustrateur pour des périodiques illustrés comme Jugend (entre autres pour Ruth, une nouvelle signée Frank Wedekind) et Simplicissimus ; pour ce dernier, il livre des caricatures. L'une des illustrations fournie à Jugend fut reproduite par la revue française L'Estampe moderne (« La femme au perroquet », 1898). Il est membre du Deutscher Künstlerbund (Ligue des artistes allemands).

De 1899 à 1907, il enseigne la peinture à la Künstlerinnen-Vereinde de Munich : cette « petite académie » était réservée aux femmes souhaitant exercer la profession d'artiste peintre. Il est ensuite nommé professeur à l'Académie des beaux-arts, remplaçant Wilhelm von Diez. En 1922, toujours à l'Académie, il succède à Heinrich von Zügel qui occupait l'atelier de peinture animalière.

Il est présent à Paris durant l'Exposition universelle de 1900 dans le pavillon allemand, section peintures[3].

Avant la Première Guerre mondiale, il exécute quelques commandes importantes : une fresque pour le palais de Justice de Munich, et quelques grandes scènes historiques pour le palais du Reichstag à Berlin[4].

Durant les années 1920, il prend la direction de la Sécession de Munich et organise les expositions du Palais des glaces. Il prend sa retraite peu avant 1930.

Sur le plan personnel, Angelo Jank épousa la baronne Anna von Thüngen (1878-1954) en 1904, dont une fille, Ali, qui épousa Bertram Riedesel, comte d'Eisenbach. Il eut comme amante l'une de ses élèves, l'artiste peintre Marie Schnür : de cette liaison naquit en un fils, Klaus, que Marie légitima en épousant l'année suivante le peintre Franz Marc[5].

Illustrations

  • Jugend, affiche lithographiée, 37 × 40 cm, Munich, Imprimerie Wolf, 1898, département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France[6] ;
  • [hors-texte] « Neuzeit » in Ernst Weber (dir.), Der Deutsche Spielmann, vol. 26, Munich, Georg D. W. Callwey, 1907.
  • Ferdinand Avenarius (dir.), Balladenbuch, Munich, Georg D. W. Callwey, 1908 ;
  • Wilhelm Kotzde (dir.), Vaterländische Bilderbücher, contient des illustrations d'A. Jank et de Franz Müller-Münster, Mayence, J. Scholz, [1913] ;
  • Wilhelm Fronemann, Hindenburg, Mayence, J. Scholz, vers 1925 ;
  • T. Evers-Teichhof, Halali und andere Lieder, Berlin, Mittler, 1927.

Élèves

Angelo Jank eut de nombreux élèves, parmi lesquels :

  • Paul Ledoux, peintre et graveur français (1884-1960) ;
  • Louis Grell (en), peintre américain (1887-1960) ;
  • Nina Arbore (en), peintre roumaine (1889-1942) ;
  • Henryk Gotlib, peintre anglais d'origine polonaise (1890-1966) ;
  • Adolf Ziegler, peintre allemand, proche du parti nazi (1892-1959).

Galerie

  • Œuvres d'Angelo Jank
  • Couverture de Jugend du 7 août 1897.
    Couverture de Jugend du .
  • Dessin lithographié reproduit dans Jugend et L'Estampe moderne (1898).
    Dessin lithographié reproduit dans Jugend et L'Estampe moderne (1898).
  • Der Wanderzirkus (1906), huile sur toile, localisation inconnue.
    Der Wanderzirkus (1906), huile sur toile, localisation inconnue.

Notes et références

  1. « Jank, Angelo », notice du registre de l'Académie des beaux-arts de Munich.
  2. (de) Registre des archives de l'Académie des beaux-arts de Munich, en ligne.
  3. Le Ménestrel, 24 juin 1900, p. 196.
  4. Un tableau représentait l'empereur Guillaume 1er à Sedan, foulant de son cheval le drapeau français : placé derrière la tribune présidentiel du Reichtag, il fut déplacé en 1910 dans un bureau, à l'abri des regards, pour ne pas offenser les Français : in Le XIXe Siècle, 14 février 1910, p. 3.
  5. (de) « Maria Marc. Leben und Lebenswerk » par Brigitte Salmen, in Maria Marc im Kreis des Blauen Reiter (catalogue d'exposition), Schloßmuseum Murnau, 2004.
  6. gallica.bnf.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • (de) Robert Darmstädter, Reclams Künstlerlexikon, Stuttgart, Philipp Reclam jun., 1979, (ISBN 3150102804).
  • (de) Hans H. Hofstätter, Jugendstil – Graphik und Druckkunst, Eltville, 1985, (ISBN 3881020624).
  • (de) Erwin Stiglmaier, Der Maler Angelo Jank : 30.10.1868-9.10.1940, Munich, Wilhelmsgymnasium, 1996.
  • (de) Antigone Fernande, Angelo Jank, Spir, 2012, (ISBN 6137890961).

Liens externes

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