Andrée Dupeyron
Andrée (Julie Victorine Andréa Eugénie) Dupeyron née Mailho ( à Ivry-sur-Seine- à Mont-de-Marsan) est une aviatrice française civile et militaire[1].
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(Ă 85 ans) Mont-de-Marsan |
| Nom de naissance |
Andréa Mailho |
| Nationalité | |
| Activité |
| Arme | |
|---|---|
| Grade militaire | |
| Conflit |
Biographie
Fille d’un ouvrier d’Ivry-sur-Seine, elle rencontre à 16 ans son futur mari, le mécanicien Gustave Dupeyron, originaire du Gers. Passionné de mécanique, le couple s’intéresse très vite aux avions. Andrée obtient le brevet de pilote de tourisme puis le brevet de pilote professionnel.
En mai 1938, Andrée Dupeyron bat le record féminin de distance en ligne droite sans escale. Elle parcourt 4 360 km entre Oran en Algérie et Tel El Aham en Irak[2]. Ce record du monde fait de cette mère de famille de 36 ans, surnommée pour sa vitesse La mère de famille volante, une héroïne dans tout le pays[3] et inspire en 1944 (sous l'occupation allemande) le film Le ciel est à vous de Jean Grémillon. Onze ans plus tard en 1949, elle récidive en tentant de relier Mont-de-Marsan en France à Jiwani en Inde. Elle parcourt seule 5 932 km, après 31 h 23 min de vol[4].
Un de ses fils est pilote militaire pendant la Seconde Guerre mondiale et Andrée elle-même est pilote dans les Forces aériennes françaises libres et marraine d'une escadrille qui porte son nom[5].
Durant l'hiver 1944-1945, elle fait partie du premier groupe de femmes pilotes recrutées pour le Premier corps de pilotes militaires féminins. Elle est brevetée pilote avec le grade de sous-lieutenant et en 1946, élève pilote du Centre de Vol à voile de la Montagne Noire (France), unique femme en formation et aussi aviatrice déjà fameuse.
Elle meurt le . Andrée Dupeyron est inhumée au cimetière du Centre de Mont-de-Marsan[6]. Une rue de Lyon porte son nom (Promenade Andrée Dupeyron)[7].
Bibliographie
- Collectif édité par la Fédération des Associations d'Anciens Combattants du Front du Médoc et de la Brigade Carnot, Le front du Médoc: une brigade FFI au combat : les combattants racontent, 1989.
- Johanna Hurni, Femmes dans les forces armées, Effingerhof, 1992.
- Xavier Massé, Des femmes dans l'Aéronautique, 2009.
- Dominique Lormier, Combats oubliés: Résistants et soldats français dans les combats de la Libération 1944-45, 2014.
- François Maurice, Le ciel est à elles. Les premières aviatrices à Mont-de-Marsan, Atlantica, 2009[8].
Notes et références
- Service historique de la Défense: Nom Mailho, Julie Victorine Andréa Eugénie Autre nom Dupeyron, Julie Victorine Andréa Eugénie grade sous-lieutenant naissance 19 octobre 1902 fin service 29 juillet 1947 Dossier n. AI 1 P 38611 1.
- https://www.defense.gouv.fr/air/dossiers/salon-du-livre-2012/salon-du-livre/belle-plume-pour-beaux-portraits-au-feminin.
- (en) « Marie Claire 1938 N°70 Andrée Dupeyron — Magazines », sur hprints.com (consulté le ).
- (de) Der Spiegel (21/1949): Andrée Dupeyron, Großmutter von 59 Jahren, flog ohne Unterbrechung 6 200 km von Frankreich nach Jivani bei Karachi, Pakistan. Sie stellte damit die Sowjetfrauen V. Grisodoubova und P. Ossipenko, die es vor elf Jahren zu 5 908 km gebracht haben, in den Schatten und einen neuen weiblichen Weltrekord im Nonstopflug auf.
- Le front du Médoc: une brigade FFI au combat: les combattants racontent, 1989 ; Dominique Lormier, Combats oubliés: Résistants et soldats français dans les combats de la Libération 1944-45 : "L'escadrille Dupeyron (6 avions et 20 hommes) arrive en renfort. À cette date, le colonel de Milleret dispose de près de 3 000 hommes équipés d'un armement disparate. Il installe son poste de commandement au château Barat" (Google livres).
- Cimetières de France et d'ailleurs
- « Lyon 8è Andrée Dupeyron (1902- 1988) », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « "Le ciel est à elles. Les premières aviatrices à Mont-de-Marsan" de François Maurice - Paris à contre-jour » (consulté le ).