Amna Guellali
Amna Guellali, née le à Tripoli, est une juriste et militante libyo-tunisienne des droits de l'homme.
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Biographie
Fille unique d'une mère tunisienne et d'un père libyen, elle naît le à Tripoli, en Libye. Sa famille quitte la Libye, alors qu'elle a huit ans, et s'installe en Tunisie pour échapper à l'arbitraire du régime de Mouammar Kadhafi. Elle effectue alors la suite de ses études à Tunis, les prolongeant par des études supérieures en droit à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, et préparant un DEA de droit international public sous la direction de Slim Laghmani[1].
À l'issue de cette formation, elle est embauchée par le Comité international de la Croix-Rouge dans son agence pour le Maghreb, puis travaille pendant deux ans à Rome pour l'Organisation internationale de droit du développement. Elle reprend ensuite des études au sein de l'Institut universitaire européen à Fiesole, obtenant son doctorat en 2008, avec une thèse préparée sous la direction de Pierre-Marie Dupuy et Slim Laghmani, et s'intitulant Le droit international entre humanisation et criminalisation. Cette thèse est publiée en 2015 par les Éditions universitaires européennes[1].
Elle intègre ensuite le T.M.C. Asser Instituut (en) à La Haye, puis la Cour pénale internationale dans la même ville, comme analyste au bureau du procureur. Lorsque la révolution tunisienne éclate en 2011, elle décide de revenir dans son pays d'adoption pour participer à son évolution. Elle ouvre le bureau de Human Rights Watch à Tunis, réagissant et intervenant au nom de cette organisation sur de nombreux sujets touchant les droits de l'homme comme, par exemple, l'assassinat de Chokri Belaïd en et le climat d'incitation à la haine et à la violence qu'il révèle[2], les condamnations successives du blogueur Yassine Ayari par des juridictions militaires en 2014 et 2015[3], etc. Elle intervient aussi sur des évolutions jugées nécessaires, telles que l'égalité pour les femmes dans l'héritage[4].
Soumise à des pressions, elle est, par exemple, arrêtée, détenue pendant plusieurs heures puis relâchée en , dans le cadre de ses investigations sur les affaires de terrorisme et d'assassinats politiques[5] - [6].
En 2017, elle se voit décerner le prix annuel de l'organisation POMED (Project on Middle East Democracy (en))[7].
En 2020, elle est directrice adjointe pour l'Afrique du Nord Ă Amnesty International[8].
Références
- « Amna Guellali : parcours d'une combattante », leaders.com.tn, (consulté le ).
- Hélène Sallon, « La Tunisie en prise à un climat délétère de haine et de violence », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
- Ahmed Nemlaghi, « Incompétence du tribunal militaire, selon la défense », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Imene Boudali, « Égalité dans l'héritage : entre ses racines islamistes et son discours « civil », Ennahdha baigne dans l'incommodité », Tunis-Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Ramzi Ettaieb et Amna Guellali, respectivement journaliste et représentante de HWR, retenus au poste de police de Foussana !? », Tunis-Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Amna Guellali et Ramzi Bettaieb relâchés après avoir passé plus de 6h en détention », Tunis-Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Rihab Boukhayatia, « L'activiste tunisienne Amna Guellali reçoit le prix POMED des leaders de la démocratie à Washington », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Tunisie. Il faut abandonner les poursuites engagées contre Emna Chargui et enquêter sur les menaces de mort et de viol dont elle est la cible », sur amnesty.org, (consulté le ).