Amen (entreprise)
L’Agence des Médias Numériques plus connue sous le nom d’AMEN est un hébergeur de sites Internet et un bureau d'enregistrement de noms de domaine d'origine française, ciblant initialement particuliers et professionnels puis les entreprises.
Amen.fr | |
Création | 1999 |
---|---|
Fondateurs | Patrick Chassany, Oleg Tscheltzoff |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | Paris France |
Activité | hébergeur, Bureau d'enregistrement, nom de domaine |
Produits | Nom de domaine,Courrier électronique, Création de site, Commerce électronique, Hébergement mutualisé, Serveurs privés et Serveurs dédiés |
Société mère | Dada S.p.a |
Sociétés sœurs | Amenworld.nl, Amen.pt, Nominalia.com, Register.it, Names.co.uk, Register365. |
Effectif | 50 personnes |
Site web | www.amen.fr |
Activités
Initialement l'entreprise est un bureau d'enregistrement de nom de domaine présent sur l'extension .fr
. Son chiffre d'affaires le place au deuxième rang derrière France Télécom[1].
Peu après sa création, l'entreprise propose de l'hébergement avec un positionnement sur l'hébergement (nom de domaine et espace web) low cost à destination des personnes privées, des TPE et des associations domiciliés en France. Le modèle économique de la société est basé sur la rationalisation des coûts : automatisation maximale de la relation client et utilisation de logiciels open source[2] - [3] - [4] et recours à des serveurs exploités sous le système Unix et de manière mutualisée.
Le passage dans le giron de VIA Net.works amène la société à s'intéresser au monde des PME[1].
L'offre de la société évolue ensuite en offrant des solutions d’hébergement dédiées à destination des entreprises grand compte.
Histoire
La société Amen est créée en 1999 par Patrick Chassany et Oleg Tscheltzoff. Le nom de la société est choisi comme un clin d'œil en réponse à un livre de Christian Huitema qui sort à l'époque Et Dieu créa l'Internet[2] - [5].
En 2003, VIA Net.Works, une société américaine cotée sur le NASDAQ, rachète Amen pour la somme de sept millions d'euros[1].
En 2005, Amen est racheté par Claranet pour un montant de 7,7 millions d'euros. Ce rachat donne lieu en France et en Europe à un mouvement social qui s'étale alors sur plusieurs semaines : les salariés d'Amen ne comprennent pas la logique entrepreneuriale de ce rachat. Les salariés ont également peur d'une délocalisation des installations outre-manche et d'un plan social. La grogne gagne les clients d'Amen qui ressentent des hésitations de la part de la nouvelle direction. Des collectifs de clients en colère se forment, tel l'explicite Amenhelp.org
. Parmi ces collectifs, certains appellent à l'action en justice[6] - [7].
En , Amen rachète le portefeuille client de Club Internet[8].
Depuis le , Amen.fr est une filiale du groupe italien Dada (azienda) (it), l'un des leaders internationaux dans les domaines des communautés et du divertissement pour le Web et les mobiles, de l'enregistrement de nom de domaines, de l'hébergement Internet et de la publicité online. La cession d'Amen par Claranet à l'italien Dada s'effectue au prix de 17,5 millions d'euros[9].
Arrêt AMEN
Le , un arrêt de la Cour de cassation[10] apporte au droit français des précisions en matière de responsabilité de l'hébergeur:
- Cet arrêt définit d'abord les caractéristiques du profil de l'hébergeur, comparé à celui de l'éditeur de sites visés par la loi LCEN du .
- Il précise ensuite dans quelles conditions la responsabilité des hébergeurs peut être engagée[11] - [12] l'hébergeur bénéficie d'un régime de responsabilité relative, qui peut prendre fin aussitôt que des faits litigieux reprochés à ses clients et qui lui sont notifiés, ne sont pas sanctionnés par la suspension de leur diffusion dans les 24 heures. La Cour de Cassation le premier jugement qui condamnait Amen pour ne pas avoir réagi suffisamment rapidement (dans les 24 heures)[13] - [12] - [14].
- Toutefois, la notification doit impérativement contenir l'ensemble de la documentation exigée par la loi LCEN du et les dispositions annexes applicables.
Cet arrêt est un arrêt de la Cour de Cassation donc « fait jurisprudence » c'est-à -dire qu'il pose une règle de droit bénéficiant de la reconnaissance tant de la communauté des juristes que des praticiens concernés, en l'occurrence les hébergeurs. C'est en partie pourquoi il est souvent évoqué sous la dénomination diminuée d'"Arrêt Amen"[13] - [12] - [15].
Références
- Antoine Crochet-Damais, « L'hébergeur Amen entre dans le giron de Via Net.Works », Journal du Net, (consulté le )
- Sébastien Tranchant, « "Je veux démocratiser l'accès au web" », L'express, (consulté le )
- Jean-Claude Streicher, « Amen.fr progresse toujours », BFM TV, (consulté le )
- « Patrick Chassany, Amen: "En mutualisé, le plus dur est de faire respecter la Netiquette" », Journal du Net, (consulté le )
- Nicolas Rauline, « Comment Fotolia a transformé le secteur de la photo », Les Echos, (consulté le )
- Guillaume Deleurence, « L'hébergeur Amen s'enlise dans la grève », 01net, (consulté le )
- Denis Rouvre, « Rachat d'Amen par Claranet, suite... », Tom's Hardware, (consulté le )
- « Club-Internet cède à AMEN l'intégralité de son portefeuille de noms de domaine », Capital, (consulté le )
- « Claranet cède Amen à l'italien Dada pour 17,5 millions d'euros », Journal du Net, (consulté le )
- Cour de Cassation, 1re chambre civile, pourvoi no 09-15857
- « La Cour de Cassation française précise le statut d’hébergeur », sur Lexing Network,
- « Liberté d’expression sur Internet : l’enjeu de la qualification des prestataires techniques », Le Petit Juriste, (consulté le )
- Stéphane Rouquette, « La Cour de Cassation précise la procédure pour engager la responsabilité d'un hébergeur », Le Journal du Net, (consulté le )
- « Responsabilité de l'hébergeur : Amen condamné... promptement », Les Numériques, (consulté le )
- C. Manara, « Responsabilité des hébergeurs : la Cour de cassation s’est enfin prononcée ! », Dalloz, (consulté le )