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Amelia Yeomans

Amelia Yeomans, née Amelia LeSuer à Québec le et morte le à Calgary, est une suffragette, médecin et une activiste pour la tempérance québécoise.

Amelia Yeomans
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  71 ans)
Calgary
Nom de naissance
Amelia LeSueur
Nationalité
Domiciles
Formation
École de médecine de l'université du Michigan (d)
Activités
MĂ©decin, suffragiste, suffragette
Enfant
Lilian Barbara Yeomans (d)
Autres informations
Membre de
Archives conservées par
University of Manitoba Archives & Special Collections (en)

Elle est active à Winnipeg vers la fin du XIXe siècle.

Biographie

Jeunesse

Amelia Yeomans est née à Québec le . Elle est la fille de Peter LeSueur et Barbara Dawson. Elle se fait scolariser à la maison par ses parents qui accordent une grande importance à l'éducation[1]. En 1860, elle épouse le Dr Augustus A. Yeomans qui plus tard est employé comme aide-chirurgien dans l'armée américaine. En 1862, les Yeomans déménagent aux États-Unis durant la guerre de Sécession[2]. Amelia Yeomans eut deux enfants, Lilian et Charlotte, avant la mort inopinée de son époux en 1878.

Formation

En 1879, Amelia Yeomans décide de poursuivre des études de médecine à l'université d'état du Michigan. Elle y rejoint sa fille Lilian Yeomens qui a commencé ses études un an avant elle. Les deux femmes y subissent les préjudices courants à l'époque envers les femmes qui étudient dans un domaine traditionnellement réservé aux hommes[2].

Carrière en médecine sociale

Après l'obtention de son diplôme de médecin, Amelia Yeomans rejoint sa fille Lilian à Winnipeg en 1883[3] où elles pratiqueront toutes les deux la médecine. Cependant, elle ne recevra pas une licence officielle avant 1885. Amelia et Lilian Yeomens décident de se spécialiser en obstétrique et s'intéressent généralement aux maladies affectant femmes et enfants[2]. En tant que praticiennes de médecine sociale, les Yeomens s'intéressent non seulement au traitement physique, mais aussi à la cause sociale des maladies. Elle dénonce les conditions de prisonnières, de travailleuses du sexe et de femmes sans emploi, et rend les hommes responsables. Durant sa carrière, Amelia Yeomans organise une conférence réservée aux hommes dans le but de les éduquer en ce qui concerne les maladies vénériennes et solliciter leur appui pour l'amélioration de la condition féminine[2].

Activisme

Son expérience dans le travail fait réaliser à Amelia Yeomans le rôle important et destructeur que joue l'alcool dans la société. Elle se joint alors à la 'Woman's Christian Temperance Union (WCTU) et milite pour la prohibition de l'alcool[4]. Elle réalise aussi que la réforme politique ne sera pas possible sans le suffrage des femmes. Son argument est que les femmes sont les mieux placées pour avancer la réforme politique puisque, pour elle, les femmes sont les protectrices des mœurs de la communauté et qu'elles voteront nécessairement en faveur de la prohibition[5]. En 1893, elle organise un simulacre du parlement avec le support de la Woman's Christian Temperance Union, où elle joue le rôle de première ministre. Elle y invite plusieurs députés dont plusieurs y assisteront. Vers la fin de la séance, deux pétitions en faveur du suffrage des femmes circulent. Ces pétitions recueillent des milliers de signatures[4]. En 1894, Amelia Yeomens participe à la fondation de la Equal Franchise Association et agit en tant que la première présidente de l'association. Elle sera également présidente régionale de la Woman's Christian Temperance Union de 1896-1897[1].

Fin de vie

En 1904, elle rejoint sa plus jeune fille Charlotte à Calgary. Elle ne pratique plus la médecine durant cette période, mais demeure active au sein des mouvements pour le suffrage des femmes et la tempérance. Amelia Yeomans meurt le à Calgary[6].

Notes et références

  1. (en) Dictionary of Canadian Biography, vol. XIV (1911-1920) (lire en ligne), « Biography – Le Sueur, Amelia ».
  2. (en) Moushumi Chakrabarty, Champions of Women's Rights : Leading Canadian women and their battles for social justice (Amazing Stories), Formac Lorimer, , 163 p. (ISBN 978-1-55277-727-5 et 1-55277-727-8), p.p. 31-41.
  3. (en) Kurt Korneski, « Reform and Empire: The Case of Winnipeg, Manitoba, 1870s–1910s », Urban History Review, vol. 37,‎ , article no 1 (ISSN 1918-5138, lire en ligne)
  4. Moushumi Chakrabarty, « Amelia Yeomans » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. Publié le 6 janvier 2016. (consulté le ).
  5. (en) J.M. Bumsted, Dictionary of Manitoba Biography, university of manitoba press, 288 p. (ISBN 978-0-88755-662-3), p.p. 270-271
  6. (en) Manitoba. Direction des ressources historiques, Dr. Amelia Yeomans, Winnipeg, Manitoba, Historic Resources Branch, , 8 p. (ISBN 978-0-7711-0074-1)

Liens externes

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