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Ambroise Delachenal

Ambroise Delachenal (italianisé en Ambrogio De La Chenal), né le à Ugine et mort le , est un avocat et homme politique savoyard du Royaume de Sardaigne.

Ambroise Delachenal
Fonctions
Syndic de Chambéry
–
(2 ans)
–
(2 ans)
Député de la Savoie au Parlement sarde
–
(7 mois et 30 jours)
Circonscription Ugine
LĂ©gislature IIe
IIIe
Prédécesseur Antoine Mathieu
Successeur Théophile-Victor de Chevron Villette
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ugine (Savoie, France)
Date de dĂ©cès (Ă  85 ans)
Lieu de décès (Savoie, France)
Nationalité Française (depuis 1860)
Sarde (jusqu'en 1860)
Entourage Joseph Delachenal (petit-fils)
Jean Delachenal (arrière-petit-fils)
Diplômé de Université de Turin
Profession Avocat
Religion Catholicisme

Biographie

Origines

Joseph-Marie-Ambroise Delachenal, parfois écrit de Lachenal, naît le [1] - [2], parfois on trouve la date de 1809[3], à Ugine, qui se trouve dans le Mont-Blanc. Le duché de Savoie a été annexé par les révolutionnaires français, en 1792. Il est le fils de Joseph Marie Delachenal[4] - [5] (1781-1861) et d'Adélaïde Blanc[2] († 1822). Il est issu d'une famille de notables, originaire d'Ugine.

Il fait des études de droit et devient docteur de l'université de Turin[1] - [6] - [4].

Carrière

Inscrit en 1836 comme avocat à la Cour d'appel de Chambéry[1], Ambroise Delachenal est aussi professeur de droit, avant d'entamer une carrière politique[3].

Les électeurs du collège d'Ugine — comprenant les mandements d'Ugine, de Beaufort et de Faverges et 1103 électeurs[7] — le choisissent pour représenter le duché de Savoie au parlement du royaume de Sardaigne, à Turin, lors des IIe et IIIe législatures du royaume de Sardaigne[8]. En effet, lors de la IIe législature, Antoine Mathieu est élu par le collège en même temps qu'il a été choisi par celui d'Annecy. Il optera pour cette dernière, démissionnant. Une nouvelle élection est engagée et voit sa victoire le contre le député sortant le comte Théophile-Victor de Chevron Villette[7]. Il est réélu au mois de juillet 1849[1] - [8]. Lors de la nouvelle élection de décembre 1849 (IVe législature), le comte Théophile-Victor de Chevron Villette reprend son siège qu'il occupait lors de la Ire législature.

Ambroise Delachenal, de 1848 à 1859, est membre du Conseil divisionnaire de la division administrative de Chambéry[1]. Le conseil divisionnaire — équivalent aux conseils d'arrondissement en France pour la période — était composé de membres choisis au sein des conseils municipaux. Il devient syndic de la ville de Chambéry[2], pour la période de 1850 à 1852 (selon l'ouvrage Les préfets de Gambetta, op.cit.)[3], tandis que François Miquet Léon Buffet, à sa suite, indiquent qu'il est nommé syndic le et qu'il démissionne de ces différentes fonctions le [1] - [4].

Lors des débats précédant la réunion du duché à la France, favorable à Cavour, il appartient au parti anti-annexionniste[9]. Toutefois, à la suite du traité de Turin, signé le , il reste en Savoie et opte pour la nationalité française[9].

Il est fait chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[2]. Cette nomination est jugée tardive et « parut a tous comme la réparation d'un oubli et le payement d'une juste, dette », pour reprendre les mots de l'érudit local, le père Léon Buffet (1871-1944)[4].

Ambroise Delachenal meurt le [2]. Lors de ses funérailles, l'avocat Bourgeois, bâtonnier de l'ordre des avocats, fait son éloge[4].

Famille

Ambroise Delachenal épouse Claire Portier (1807-1894)[3], cousine issue-de-germaine de Jean-Pierre Fontanet, l'arrière-grand-père de Joseph Fontanet. Ils ont trois enfants Adèle (1834-1917), Joseph et Eugène[3] - [4].

Les deux garçons suivent les traces de leur père en entamant des études de droit. L'aîné, Joseph, devient avocat, puis secrétaire de la préfecture de Chambéry (1870-1872), avant de devenir conseiller à la Cour d'Appel de Chambéry[3] - [4]. Son frère devient professeur de droit à la faculté catholique de Lille[3] - [4]. Adèle épouse le Eugène Alexandre Guiter, commissaire de la République de l'Ardèche, puis préfet de la Savoie, qui sera préfet de la Savoie en 1870[3] - [4] - [10].

Son petit-fils, Joseph Delachenal, fils d'Eugène[4], et arrière-petit-fils, Jean Delachenal, seront également députés du département de la Savoie, à l'Assemblée nationale[3] - [11].

DĂ©corations

Ambroise Delachenal a été fait :

Notes et références

  1. François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36,‎ , p. 256 (lire en ligne) (lire en ligne).
  2. Pierre Broise, Bernard Demotz, Roger Devos, René Bon, Simone Mollier-Carroz et René Prévost, Histoire d'Ugine, vol. 48, Annecy, Académie salésienne, coll. « Mémoires et documents », , 532 p., p. 387.
  3. Vincent Wright, Éric Anceau, Jean-Pierre Machelon et Sudhir Hazareesingh, Les préfets de Gambetta, Paris, Presses Paris Sorbonne, , 482 p. (ISBN 978-2-84050-504-4, lire en ligne), p. 247.
  4. Léon Buffet, Ugine, Notes d'Histoire, Annecy, Académie salésienne, coll. « Mémoires & documents », , 447 p. (lire en ligne), p. 296-297.
  5. Maurice Messiez, La Combe de Savoie autrefois, La Fontaine de Siloé, , 201 p. (ISBN 978-2-84206-191-3, lire en ligne), p. 105.
  6. Mémoires et documents, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Volume 10, 1866, p. 67 (lire en ligne).
  7. Léon Buffet, Ugine, Notes d'Histoire, Annecy, Académie salésienne, coll. « Mémoires & documents », , 447 p. (lire en ligne), p. 430-431.
  8. Notice sur storia.camera.it (voir ci-dessus).
  9. Monique Dacquin, Présidente de la Société des Amis du Vieux Chambéry, « Du XVIe siècle à l'Empire : Ces Chambériens qui ont opté pour le Piémont en 1860 (Article paru dans le Bulletin de la SSHA de décembre 2010) », sur le site de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, www.histoire-en-savoie.org (consulté le ).
  10. Gérard Bonet, « Guiter (Eugène, Alexandre) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414)
  11. Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, Paris, Beauchesne, , 443 p. (ISBN 2-7010-1330-5 et 978-2-7010-1330-5), p. 148.

Voir aussi

Articles connexes

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