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Amable Doucet

Amable Doucet (né le à Annapolis Royal, mort le à Grosses-Coques), était un greffier et un juge de paix acadien de la Nouvelle-Écosse.

Amable Doucet
Naissance
Annapolis Royal
Décès
Grosses-Coques
Nationalité Acadien
Pays de résidence Drapeau de la Nouvelle-Écosse Nouvelle-Écosse
Profession
Greffier et juge de paix
Famille
Pierre Doucet (beau-frère)
François-Lambert Bourneuf (beau-fils)
Prudent Robichaud (grand-père)

Biographie

Amable Doucet naît le à Annapolis Royal, en Nouvelle-Écosse; il est le deuxième fils des trois enfants de Pierre Doucet et de Marie-Josephe Robichaud[1]. En 1755, à l'âge de 18 ans, il est déporté avec sa famille vers Newbury, au Massachusetts[1].

Durant son exil, il est probablement fiancé à Marie Doucet, fille de François Doucet et de Marguerite Petitot et sœur de Pierre Doucet[1]. En 1764, le gouvernement britannique informe le gouverneur Montagu Wilmot qu'il doit autoriser les Acadiens prêtant un serment d'allégeance à revenir s'établir en Nouvelle-Écosse ; une concession est réservée à leur usage en 1767 à la baie Sainte-Marie[1]. La famille d'Amable émigre ensuite vers Québec mais il décide plutôt de suivre Marie et sa famille vers la Nouvelle-Écosse[1]. Selon la tradition orale, ils arrivent vers 1770 sur le site du futur village de Pointe-de-l'Église ; les registres paroissiaux indiquent cependant qu'Amable est déjà sur place en 1769[1].

En 1772, Amable obtient une concession de 350 acres et s'établit sur le site du futur village de Comeauville[1]. Marie Doucet meurt au début 1774, laissant deux enfants à Amable; elle est enterrée à Pointe-à-Major, qui devient plus tard le premier cimetière acadien de la région[1]. Le suivant, Amable épouse en secondes noces Marie-Gertrude Gaudet, fille de Joseph Gaudet et Gertrude Le Blanc; le couple a dix enfants, dont la cadette épouse François-Lambert Bourneuf[1]. En 1801, Amable obtient une partie de la concession aux Acadiens de la baie Sainte-Marie, fait plusieurs autres transactions dans les années suivantes et finit par s'établir à Grosses-Coques[1].

Il est l'un des notables dans sa communauté. Il célèbre des messes blanches, c'est-à-dire sans prêtre, en l'absence de missionnaires, et participe à plusieurs pétitions. Il demande notamment que Pierre Le Blanc reçoive une terre, lui qui avait été omis durant la concession[1].

Il est nommé greffier municipal du canton de Clare en 1792 et devient juge de paix en 1793[1]. Il est d'ailleurs le premier Acadien à être nommé magistrat après la Déportation, même si son grand-père, Prudent Robichaux, avait exercé les mêmes fonctions en 1727[1]. Il doit s'occuper de nombreuses affaires, pour la plupart banales, sauf notamment en 1803, lorsqu'il préside une session extraordinaire dans sa résidence, où il condamne un voleur à être fouetté[1]. Cet événement, et le fait qu'il lègue un esclave noir du nom de Jérôme à son épouse à son décès, prouve que ses idées ne sont pas progressistes pour l'époque[1].

Il meurt le Ă  Grosses-Coques[1].

Notes et références

Lien externe

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