Alphonse Cornil
Alphonse Joseph Cornil est né le à Mouscron en Belgique et est Mort pour la France le à Nice dans les combats pour la libération de Nice autour du passage à niveau (actuel carrefour du 28-Août).
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(Ă 64 ans) Nice |
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Sa vie avant son arrivée à Nice
Alphonse Cornil naît à Mouscron en Belgique. Il est le fils naturel non reconnu de Maria Cornil, ouvrière de fabrique âgée de 19 ans au moment de la naissance.
Il Ă©pouse Jeanne Marie blanche Lebout[1]. Ensemble, ils ont un fils.
Installation Ă Nice
En 1930, son fils unique décède à Nice. Il est enterré en cette commune. C'est pourquoi Alphonse Cornil et son épouse s'installent à Nice en [2].
Alphonse Cornil est manœuvre. Il conserve la nationalité belge et travaille à Schneider à Nice. Il habite un édifice de 4 étages coiffé d’une tonnelle et situé au fond de l'avenue Saint Joseph au numéro 19[2].
Actions dans la Résistance niçoise (1942-1944)
En , il devient membre des FTPF-FFI à Nice. Il est membre du Corps Franc d'Encadrement des F.T.P.F. du groupe René Canta sous le numéro 387[3]. Sa condition physique n’est plus celle de ses 20 ans mais sa haute maison lui permet d’exercer un poste de guetteur de premier plan sur l'avenue Saint Joseph à l’est, et sur tout un réseau d’escaliers montant à l’ouest vers l’hôtel Impérial[4].
Les combats pour la Libération de Nice (28 août 1944)
Le , un de ses camarades lui rend visite chez lui en lui transmettant l'ordre de se rendre à sept heures au passage à niveau en haut du boulevard Gambetta devenu le Carrefour du 28-Août[2]. Ce , une importante réunion vient en effet d'avoir lieu boulevard de Cessole. L'insurrection niçoise a été décidée pour le . A 7 heures, Alphonse Cornil quitte son domicile et rejoint ses camarades F.T.P.F. du groupe René au passage à niveau[2].
Il participe aux combats qui éclatent peu après. Vers 10 heures, une colonne allemande remonte le boulevard Gambetta dans l'objectif de reprendre le contrôle du passage à niveau, point de passage stratégique vers Nice-Nord. Dans les combats, Alphonse Cornil s'avance trop en avant et est fauché par une rafale à la hauteur du 128 boulevard Gambetta [3]. Une plaque commémorative y honore sa mémoire dès 1945 [3]. Elle s'y trouve toujours.
Son corps est transporté au poste de secours de la Bienfaisance au 141 boulevard Gambetta. Son décès ne peut qu'être constaté. Son corps est déposé à la morgue[3].
Son épouse ignore dans un premier temps ce qui est arrivé à Alphonse Cornil. Le , elle sort de chez elle en quête de nouvelles mais une personne lui conseille de rentrer se mettre à l'abri car la situation est confuse. Le , toujours sans nouvelles, elle repart à sa recherche. Elle apprend alors par la Sœur Supérieure du Bureau de Bienfaisance que son mari a été tué au combat par les Allemands[2]. Elle déclare le décès à la mairie de Nice le à dix heures du matin.
Le corps d'Alphonse Cornil repose au cimetière communal de Caucade à Nice dans une tombe individuelle du carré des victimes civiles dans la carré 68. En , aucune inscription ne permet de l'identifier sur sa tombe. La localisation a été permise grâce aux archives du cimetière.
La mémoire d'Alphonse Cornil
À la suite des démarches de sa veuve, il est reconnu Mort pour la France le [5]. La mention Mort pour la France est apposée sur acte de décès en mairie de Nice le .
Outre la plaque commémorative du 130 boulevard Gambettea, Alphonse Cornil est également présent sur le monument commémoratif pour les résistants du 4e canton de Nice situé dans le Jardin Alsace-Lorraine à Nice et sur le cénotaphe commémorant la Libération de Nice situé à l'angle du boulevard Joseph Garnier et du carrefour du 28-Août.
Sources
- Revue « Document, témoignages, recherches » n°9 publiée par le Musée de la Résistance azuréenne : « Nice, : l'insurrection racontée par les insurgée ».
- Dossier individuel du Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (BAVCC) de Caen.
- État-Civil de Mouscron.
- État-Civil de Nice.
Articles connexes
Notes
- Jeanne Marie Blanche Lebout est née le au Havre. Elle est la fille de Jules Lebout et de Blanche Aubert.
- Dossier individuel du Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains de Caen : Interrogatoire de Jeanne Lebout par les gendarmes le 12 juin 1947.
- Dossier individuel du Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains de Caen : Attestation de René Canta en date du 30 septembre 1945.
- Par ces escaliers et chemins de campagne, dix minutes suffisent à ses jeunes camarades pour récupérer du matériel subversif (papier, encre, armes), jeté depuis le train de Provence dans un tunnel, et l’acheminer « sereinement » jusqu’à l'avenue Saint Joseph.
- Dossier individuel du Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains de Caen : Dossier de décès.