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Alphonse Antoine

Alphonse Antoine (1890, Raon-sur-Plaine – 1969, Paris), est un gĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e française, rĂ©sistant, spĂ©cialiste des transmissions.

Biographie

Alphonse Antoine est nĂ© le Ă  Raon-sur-Plaine (Vosges)[1] d’une mĂšre brodeuse et d’un pĂšre douanier au poste frontiĂšre du Donon (qui dĂ©limite la sĂ©paration entre la France et l'empire allemand occupant alors l'Alsace)[2].

AprÚs des études primaires supérieures à l'école Colbert de Paris, il est reçu au concours des Chemins de Fer de l'Est, société exploitant les lignes ferroviaires entre Paris et la Lorraine[3].

Mobilisé pendant la guerre de 1914-1918, il devient sous-lieutenant dans l'arme du génie et fait presque toute la guerre sur le front de Lorraine, en particulier dans le secteur de la Chapelotte (Vosges).

Spécialiste des transmissions militaires

AprĂšs la fin de la guerre, il poursuit son activitĂ© au sein de l’armĂ©e et est chargĂ© d'organiser le Central interalliĂ© de Berlin. Il participe, avec le gĂ©nĂ©ral Gustave FerriĂ© (1868-1932), Ă  la crĂ©ation de Radio Tour Eiffel, premier Ă©metteur français de tĂ©lĂ©graphie sans fil, Ă  vocation militaire dans les annĂ©es 1920[2].

Alphonse Antoine enseigne en 1930-1940, Ă  l’école des transmissions, puis est affectĂ© au ministĂšre de la guerre, et Ă  celui de l'armement.

RĂ©sistant, responsable du sabotage d’équipements tĂ©lĂ©phoniques

De 1940 Ă  1942, il est affectĂ© en Tunisie oĂč, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny[2], il commande les transmissions. Il participe Ă  la lutte clandestine et organise le camouflage du matĂ©riel et du personnel.

Il rentre en mĂ©tropole, et rejoint le mouvement de rĂ©sistance nationale « Les Ardents », sous le pseudonyme de Dammartin (ou Damemartin, ou AndrĂ©). Il est chargĂ© de mettre en Ɠuvre, dans la zone Sud, le sabotage du rĂ©seau allemand des lignes souterraines Ă  grande distance, le contre-sabotage et la remise en Ă©tat du rĂ©seau national. Son intĂ©gration dans le groupe aurait eu lieu en 1944 [3].

Jacques Chaban-Delmas (Lakanal) le nomme dĂ©lĂ©guĂ© national aux Transmissions au printemps 1944. Il est chargĂ© de l'exĂ©cution du « Plan Violet », qui prĂ©voit le sabotage des rĂ©seaux tĂ©lĂ©phoniques allemands. Il le met en Ɠuvre le , Ă  21 heures 15, Ă  la suite d'un message sur les ondes de la radio britannique en langue française BBC (« le Colonel leur a coupĂ© le sifflet ») [3].

Alphonse Antoine est promu gĂ©nĂ©ral en 1944[2]. Il quitte l'armĂ©e en 1946 et rejoint la sociĂ©tĂ© privĂ©e RTI (Relations Techniques Intercontinentales) oĂč il met au point des appareils de transmission, notamment des oscilloscopes.

DĂ©cĂ©dĂ© dans le 10e arrondissement de Paris le [1], il est enterrĂ© au cimetiĂšre d'Allarmont, commune oĂč il disposait d'une demeure.

Il est le pĂšre de GĂ©rald Antoine, philologue, recteur de l’acadĂ©mie de Tours OrlĂ©ans, maire d’Allarmont (1915-2014).

DĂ©corations

Intitulés

Sources

Références

  1. État-civil de Raon-sur-Plaine, Archives des Vosges
  2. Philippe-Jean Catinchi, ‘’’Le Monde’’’, quotidien,
  3. Site de la mairie d'Allarmont, consulté en octobre 2012
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