Alphonse Antoine
Alphonse Antoine (1890, Raon-sur-Plaine â 1969, Paris), est un gĂ©nĂ©ral de lâarmĂ©e française, rĂ©sistant, spĂ©cialiste des transmissions.
Alphonse Antoine Dammartin | |
Naissance | Raon-sur-Plaine |
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DĂ©cĂšs | (Ă 78 ans) Paris |
Origine | France |
Grade | Général de brigade |
AnnĂ©es de service | 1914 â 1946 |
Conflits | PremiĂšre Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | LĂ©gion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1939-1945 MĂ©daille de la RĂ©sistance |
Famille | GĂ©rald Antoine, philologue |
Biographie
Alphonse Antoine est nĂ© le Ă Raon-sur-Plaine (Vosges)[1] dâune mĂšre brodeuse et dâun pĂšre douanier au poste frontiĂšre du Donon (qui dĂ©limite la sĂ©paration entre la France et l'empire allemand occupant alors l'Alsace)[2].
AprÚs des études primaires supérieures à l'école Colbert de Paris, il est reçu au concours des Chemins de Fer de l'Est, société exploitant les lignes ferroviaires entre Paris et la Lorraine[3].
Mobilisé pendant la guerre de 1914-1918, il devient sous-lieutenant dans l'arme du génie et fait presque toute la guerre sur le front de Lorraine, en particulier dans le secteur de la Chapelotte (Vosges).
Spécialiste des transmissions militaires
AprĂšs la fin de la guerre, il poursuit son activitĂ© au sein de lâarmĂ©e et est chargĂ© d'organiser le Central interalliĂ© de Berlin. Il participe, avec le gĂ©nĂ©ral Gustave FerriĂ© (1868-1932), Ă la crĂ©ation de Radio Tour Eiffel, premier Ă©metteur français de tĂ©lĂ©graphie sans fil, Ă vocation militaire dans les annĂ©es 1920[2].
Alphonse Antoine enseigne en 1930-1940, Ă lâĂ©cole des transmissions, puis est affectĂ© au ministĂšre de la guerre, et Ă celui de l'armement.
RĂ©sistant, responsable du sabotage dâĂ©quipements tĂ©lĂ©phoniques
De 1940 Ă 1942, il est affectĂ© en Tunisie oĂč, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny[2], il commande les transmissions. Il participe Ă la lutte clandestine et organise le camouflage du matĂ©riel et du personnel.
Il rentre en mĂ©tropole, et rejoint le mouvement de rĂ©sistance nationale « Les Ardents », sous le pseudonyme de Dammartin (ou Damemartin, ou AndrĂ©). Il est chargĂ© de mettre en Ćuvre, dans la zone Sud, le sabotage du rĂ©seau allemand des lignes souterraines Ă grande distance, le contre-sabotage et la remise en Ă©tat du rĂ©seau national. Son intĂ©gration dans le groupe aurait eu lieu en 1944 [3].
Jacques Chaban-Delmas (Lakanal) le nomme dĂ©lĂ©guĂ© national aux Transmissions au printemps 1944. Il est chargĂ© de l'exĂ©cution du « Plan Violet », qui prĂ©voit le sabotage des rĂ©seaux tĂ©lĂ©phoniques allemands. Il le met en Ćuvre le , Ă 21 heures 15, Ă la suite d'un message sur les ondes de la radio britannique en langue française BBC (« le Colonel leur a coupĂ© le sifflet ») [3].
Alphonse Antoine est promu gĂ©nĂ©ral en 1944[2]. Il quitte l'armĂ©e en 1946 et rejoint la sociĂ©tĂ© privĂ©e RTI (Relations Techniques Intercontinentales) oĂč il met au point des appareils de transmission, notamment des oscilloscopes.
DĂ©cĂ©dĂ© dans le 10e arrondissement de Paris le [1], il est enterrĂ© au cimetiĂšre d'Allarmont, commune oĂč il disposait d'une demeure.
Il est le pĂšre de GĂ©rald Antoine, philologue, recteur de lâacadĂ©mie de Tours OrlĂ©ans, maire dâAllarmont (1915-2014).
DĂ©corations
Sources
Références
- Ătat-civil de Raon-sur-Plaine, Archives des Vosges
- Philippe-Jean Catinchi, âââLe Mondeâââ, quotidien,
- Site de la mairie d'Allarmont, consulté en octobre 2012