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Aloÿs Claussmann

compositeur et organiste

Aloÿs Claussmann, né Aloïse Claussmann à Uffholtz, dans le Haut-Rhin, le [1], et mort à Clermont-Ferrand le , est un organiste, pianiste et compositeur français.

Aloÿs Claussmann
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Biographie

Élève de l'organiste Eugène Gigout à l’Ecole Niedermeyer, il y obtient ses premiers prix de piano et d'orgue, avant de remporter le Grand Prix du ministère des Beaux-Arts en 1872. L'année suivante, il s'installe à Clermont-Ferrand, où il est nommé maître de chapelle de la cathédrale. Le nouvel orgue Merklin est inauguré en 1877 par Edmond Lemaigre, le premier titulaire. Claussmann lui succède en 1888 jusqu'à sa mort en 1926.

Interprète virtuose, il choisit d'effectuer toute sa carrière dans le Puy-de-Dôme, alors qu'une tribune parisienne lui aurait été aisément accessible. Il fonde le conservatoire de Clermont-Ferrand en 1909, le dirigeant jusqu'à sa mort.

S'il a confié de nombreuses pages musicales au piano - il fut un excellent pianiste -, à la musique de chambre, à la musique vocale, c'est à l'orgue qu'il réserve l'essentiel et le plus caractéristique de sa production, avec environ 350 pièces, se situant pleinement dans la musique postromantique qu'il célèbre avec éclat mais encore avec sensibilité. S'il remplit son office d'organiste de la cathédrale, et s'il assume la fonction de directeur du conservatoire, il joue également les grands concertos pour piano, avec l'orchestre de la ville, qu'il lui arrive également de diriger. L'origine alsacienne de Claussmann fait que sa musique constitue une synthèse très réussie des écoles française et allemande, dans laquelle on peut certes trouver César Franck, dont l'influence est certaine, et Robert Schumann, mais qui possède une indiscutable personnalité.

Son œuvre contribue, avec celles d'autres compositeurs, tels le strasbourgeois Marie-Joseph Erb, Emile Bourdon à Monaco, le lyonnais Édouard Commette, le chanoine Fauchard à Laval, pour ne citer qu'eux, à forger en quelque sorte le chaînon manquant entre une musique d'orgue parisienne reconnue et célébrée et l'apport plus discret, mais indéniable, des petits maîtres de province à l'élaboration d'un langage qui a fait le renom de notre école d'orgue française.

Au milieu des années 1930, la ville de Clermont-Ferrand érige dans son centre ville un monument commémoratif sculpté par l'artiste Maurice Vaury[2].

Ses œuvres

Ont été recensées et identifiées 544 pièces au total : 350 pièces d'orgue, 113 pièces pour piano, 62 chants ou mélodies, 22 pièces de violon ou violoncelle. Henry Lemoine fut le principal éditeur d'Aloÿs Claussmann de 1904 à 1924 ; la plupart des œuvres pour orgue y sont disponibles.

Discographie

  • Toccata, 2 Scherzos, Minuetto, Méditation, Fantaisie héroïque, Cavatine de Raff, Antienne, et Messe pour orgue, par Hervé Désarbre à l'orgue historique John Abbey de Renaison (Mandala).
  • Claussmann, pièces pour orgue, par François Clément sur les orgues de la ville de Clermont-Ferrand (Art & Musique).
  • Cortège triomphal par Willibald Guggenmos, à l'orgue de Wangen-Allgäu Stadtpfarrkirche St-Martin (Psallitte).
  • Pièce pour orgue par André Isoir à Hochfelden (ARDAM).
  • Toccata op. 64, par Aitor Olea Juaristi, à l'orgue de Vasconia. Aarus.
  • Œuvres pour piano : Sonate Op 45, 6 pièces Op 60, Caprice Op 47 par Stéphane Poyet (piano)

Bibliographie

  • P. Balme, « Aloys Claussmann », in Auvergne Littéraire et Artistique, no 28, décembre 1926
  • J. Desaymard, « Aloys Claussmann », in Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, LI, 1931
  • Émile Lafay, « Aloyse Claussmann », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 69, p. 518
  • P. Desaymard, « Bibliographie des œuvres d'Aloys Claussmann », in Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, t. 90, no 668, jan-

Liens externes

Notes et références

  1. Archives du Haut-Rhin en ligne, acte du 6/7/50 n°22, vue n°202
  2. Schmitt, Michel,, L'Alsace et ses compositeurs : de la Renaissance à nos jours, t. 1, Sampzon, Delatour France, 911 p. (ISBN 978-2-7521-0238-6 et 2-7521-0238-0, OCLC , lire en ligne), p. 129