Alliance républicaine nationaliste
L'Alliance républicaine nationaliste (en espagnol : Alianza Republicana Nacionalista), connue sous son acronyme d'ARENA est un parti conservateur du Salvador. En espagnol le nom du parti signifie « Alliance républicaine nationaliste ». Au niveau international, il est membre de l'Union démocrate internationale.
Alliance républicaine nationaliste (es) Alianza Republicana Nacionalista | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président | Mauricio Interiano |
Fondation | |
Siège | Prolongación Calle Arce, entre 45 y 47 av N. #2429. Col. Flor Blanca, San Salvador, Salvador |
Positionnement | Droite Historique ExtrĂŞme droite |
Idéologie | Nationalisme Conservatisme Néolibéralisme |
Affiliation internationale | Union démocrate internationale Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie Union des partis latino-américains |
Adhérents | 127 543 (2019)[1] |
Couleurs | Bleu, blanc et rouge |
Site web | arena.org.sv |
Représentation | |
Députés | 12 / 84 |
Maires | 140 / 262 |
Parlement centraméricain | 8 / 20 |
Histoire
Le parti a été fondé comme la branche politique des milices paramilitaires d'extrême droite par Roberto D'Aubuisson le . La création du parti devait permettre une représentation politique aux milices paramilitaires.
D'Aubuisson, ancien militaire a dirigé l'ANSESAL (Agence de sécurité salvadorienne, les services de sécurité du Salvador) est connu pour sa proximité avec les « escadrons de la mort » qui sévirent au Salvador dans les années 1980. Il est aussi lié, même après son passage dans les groupes paramilitaires, aux commandants les plus conservateurs de l'armée salvadorienne, alors au pouvoir. À partir de la signature des accords de paix de Chapultepec en 1992, il transforme l'ARENA en parti politique de droite classique. Le parti possède alors des liens étroits avec le Parti républicain (États-Unis).
De 1989 à 2009, les quatre présidents successifs du Salvador (Alfredo Cristiani, Armando Calderón Sol, Francisco Flores et Antonio Saca) sont issus des rangs de l'ARENA et sont soutenus par les États-Unis. Lors de la campagne électorale de 2004, le gouvernement de George Bush intervient directement, menaçant d’empêcher l'envoi d'argent des immigrés salvadoriens (source de revenus représentant alors 17 % du PIB du pays) en cas de défaite de l'Arena[2].
Mercedes Gloria Salguero Gross, dirigeante importante de l'ARENA qu'elle a dirigé de 1995 à 1997, a fondé en 2001 le Parti populaire républicain par scission de l'ARENA. Aux élections législatives qui ont eu lieu le , ce Parti populaire républicain a obtenu 1,6 % du suffrage et n'a donc pas été représenté à l'assemblée. Cet échec a provoqué le retour de Mercedes Gloria Salguero Gross au sein de sa formation initiale[3].
Lors de l'élection présidentielle du , Antonio Saca a battu le candidat du Front Farabundo Martà de libération nationale Schafik Handal par 58 % des voix contre 36 %. Saca a été intronisé président du Salvador le . Le parti remporte les élections législatives de 2012. L'ARENA détourne en sa faveur au moins 7,6 millions de dollars d'argent public durant l'administration d'Antonio Saca[4].
Politiquement, comme au temps du paramilitarisme, le parti bénéficie des soutiens financiers et politiques des secteurs financier, militaire, industriel, agro-alimentaire et des principaux médias salvadoriens.
Norman Quijano (en) est le candidat du parti lors de l'élection présidentielle de 2014. Le parti est décrit comme étant très conservateur sur les questions sociétales. En 2018, il propose au Parlement de faire passer la condamnation des fausses couches, volontaires ou non, à 50 ans de prison[5].
Références
- (es) Eugenia Velásquez, « PadrĂłn de afiliados de ARENA bajarĂa de 127,543 a 60,000 », El Diario de Hoy, (consultĂ© le )
- Oscar Martinez Penate, Le soldat et la guérillera. Une histoire orale de la guerre civile au Salvador,, Sylepse, , p. 30.
- (es) Julio Calderón et Alexandra Bonilla, « Salguero Gross regresa a ARENA », El Salvador,‎ (lire en ligne).
- (es) « El Salvador: dinero desviado del Estado fue al partido Arena », DEBATE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Au Salvador, Sara Garcia Gross se bat pour le droit à l'avortement. Envers et contre tous, mais avec toutes », TV5MONDE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
Lien externe
- (es) Site officiel