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Allée couverte du Petit Vieux Sou

L'allée couverte du Petit Vieux Sou est un site mégalithique situé à Brecé, dans le département français de la Mayenne.

Allée couverte du Petit Vieux Sou
L'entrée latérale du monument.
Présentation
Type
Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
48° 22′ 20″ N, 0° 45′ 10″ O
Carte

Historique

L'édifice est mentionné pour la première fois par M. Pichot en 1907 dans le bulletin de la Commission Historique et Archéologique de la Mayenne, puis une seconde fois, en 1908, par L. Trohel dans ses Souvenirs celtiques du Moyen-Age et des Temps Modernes. En 1942, il semble que la tombe fit l'objet d'un pillage. La première campagne de fouille archéologique n'intervient qu'en 1978, quatre autres suivront jusqu'en 1982[1].

L'allée couverte a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

Description

L'allĂ©e couverte a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  157 m d'altitude sur le rebord d'un plateau qui domine la vallĂ©e de la Colmont. Elle mesure 11 m de long pour une largeur et une hauteur constante tout du long de 1,40 m. Elle est dĂ©limitĂ©e par vingt-et-un orthostates. L'ensemble est orientĂ© au nord-ouest/sud-est. L'allĂ©e comporte une entrĂ©e latĂ©rale, exactement au milieu de sa longueur, trait caractĂ©risqtue des allĂ©es couvertes de type armoricain. Elle est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un court couloir (2,20 m, perpendiculaire Ă  l'axe de la chambre, composĂ©e de quatre orthostates et recouvert d'une unique table de couverture. Les deux piliers d'angle entre le couloir et la chambre ont tous deux Ă©tĂ© retaillĂ© Ă  leur base d'une gorge d'environ 0,65 m de hauteur sur 0,20 m de profondeur, dessinant ainsi une entrĂ©e arrondie en hublot qui devait probablement ĂŞtre obturĂ©e Ă  l'origine par une dalle de taille identique[1].

Le tumulus, de forme ovale (15 m de long pour m de large) devait Ă  l'origine enserrer la chambre telle une gaine Ă©troite. Des contre-piliers ont Ă©tĂ© placĂ©s en quinconce en arrière des orthostates dĂ©limitant la chambre, tels des renforts consolidant l'ensemble et comblant les interstices entre deux dalles. Le remplissage du tumulus fut assurĂ© par un mĂ©lange d'argile et de sable compactĂ© sur m de large et 0,60 m de hauteur. Le parement externe du tumulus Ă©tait constituĂ© de grosses pierres plates dressĂ©es sur chant et lĂ©gèrement inclinĂ©es vers la chambre. CĂ´tĂ© est, ce parement a pu ĂŞtre retrouvĂ© sur une longueur de m. L'ensemble devait ĂŞtre recouvert d'un cairn, dont il ne reste aucune trace, culminant Ă  2,50 m de hauteur[1].

Compte tenu de son bon état de conservation, l'allée a pu faire l'objet d'une restauration en reprenant les éléments d'origine. Seuls un orthostat, quatre tables de couverture et les pierres supérieures du cairn ont été reconstitués avec des éléments similaires d'origine locale[1].

Fouille archéologique

L'intĂ©rieur de la chambre comportait une couche archĂ©ologique en sable de 0,25 m d'Ă©paisseur. En raison de l'aciditĂ© du sol, aucun ossement n'avait Ă©tĂ© conservĂ©. Le mobilier funĂ©raire retrouvĂ© se compose de trois haches polies, deux pointes de flèche et plusieurs lames de silex, auxquels s'ajoutent de nombreux tessons de cĂ©ramique et sept vases cassĂ©s mais quasi complets. Aucun Ă©lĂ©ment de parure n'a Ă©tĂ© recueilli Ă  l'intĂ©rieur de la chambre[1].

En tenant compte du mobilier funĂ©raire retrouvĂ© hors de la chambre, dans les dĂ©blais de la fouille clandestine de 1942 et aux abords du tumulus, au total, ce sont 1 280 objets qui ont Ă©tĂ© recueillis :

  • 13 vases presque complets, 6 vases dont la forme est reconnaissable, 1 petit gobelet percĂ© et 1 180 tessons divers
  • 81 objets lithiques dont 5 haches polies (3 en silex, 2 en dolĂ©rite), 5 armatures de flèche (3 tranchantes, 2 perçantes) et de nombreux grattoirs et lames
  • 1 pendeloque fine et plate, percĂ©e en son sommet, probablement en schiste et 1 perle grossièrement cylindrique en roche dure et grain fin

La cĂ©ramique retrouvĂ©e « est en gĂ©nĂ©ral grossière, mal cuite, fragile, sans symĂ©trie ni rĂ©gularitĂ©, franchement bancale parfois »[1]. Elle se compose de vases Ă  fond rond ou plat et d'une variante entre les deux. La dĂ©coration des vases se limite Ă  des ponctuations et des rainures assez frustes[1]. Le petit gobelet est de mauvaise facture, dissymĂ©trique et instable, « percĂ© d'un trou de 15 mm sous le rebord »[1], finalement son utilisation ne paraĂ®t pas Ă©vidente.

Une partie du mobilier est exposée au musée archéologique de Jublains[3].

La datation au C14 des charbons de bois recueilli en 1979 a donnĂ© un intervalle de 3 960 BP +/- 70 ans, soit une fourchette comprise entre 2 800 et 2 260 av. J.-C.[1].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Roger Bouillon, « La sĂ©pulture mĂ©galithique Ă  entrĂ©e latĂ©rale du Petit Vieux-Sou Ă  BrĂ©cĂ© (Mayenne) », Revue archĂ©ologique de l'ouest, vol. 6,‎ , p. 51-70 (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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