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Allée couverte de Lesconil

L'allée couverte de Lesconil, couramment nommée Ti-ar-c'horriquet, est une allée couverte datant du Néolithique final située sur la commune de Poullan-sur-Mer dans le département du Finistère en France.

Allée couverte de Lesconil
Image illustrative de l’article Allée couverte de Lesconil
Vue du site
Présentation
Nom local Ti ar c'horriged ou Ti-ar-c'horriquet
Chronologie Entre 3500 et 2000 av. J.-C., puis occupation tardive
Type allée couverte
Période Néolithique final, âge du bronze
Faciès culturel Culture campaniforme
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1922)
Visite accès libre
Caractéristiques
Matériaux Granodiorite
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 05′ 31″ nord, 4° 22′ 46″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
Département Finistère
Commune Poullan-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Allée couverte de Lesconil
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Allée couverte de Lesconil
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte de Lesconil

Historique

La première mention du monument est due à M. Halleguen[1] mais la première description en est donnée par l'abbé Jean-Marie Abgrall qui y entreprend une première fouille en 1881[2]. En 1891, Abgrall et Paul du Châtellier y mènent une seconde fouille plus complète[3]. Le classement du site au titre des monuments historiques est demandé dès 1884 par du Châtellier mais celui-ci n'intervient que par un arrêté du 18 mars 1922[4] sur l'insistance du commandant Alfred Devoir et de Louis Capitan[2]. Le monument est acquis par l'État au début des années 1970[5].

Plan dressé par Paul du Châtellier en 1895 :
E : pierre isolée
S : seuil de la galerie
A : extrémité de la galerie
P et P' : haches et percuteur en diorite
R : vase romain
V et V' : vases dits dolméniques
D : dalle de chevet constituant une cella terminale avec B et C.

Architecture

Cet ensemble mĂ©galithique a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© Ă  200 m au nord-est d'un point culminant de la bute, Ă  environ 78 m d'altitude. Il est orientĂ© au sud-ouest/nord-est. Il est dĂ©limitĂ© pare dix-huit orthostates : sept de chaque cĂ´tĂ©, deux obturant les extrĂ©mitĂ©s et deux formant une cella terminale au nord-est. Il s'agit d'une allĂ©e couverte « arc-boutĂ©e » : les piliers dĂ©limitant l'Ă©difice sont penchĂ©s les uns vers les autres et se touchent par leurs sommets, en l'absence de toute dalle de couverture en position horizontale. Selon les relevĂ©s effectuĂ©s par du Châtellier, l'allĂ©e mesure 12,50 m de longueur pour une largeur moyenne de 2,15 m (mesurĂ©e Ă  la base des piliers) et une hauteur sous voĂ»te de 2,40 m. Ă€ environ 0,75 m de distance, l'ensemble est entourĂ© par un pĂ©ristalithe[6] constituĂ© de vingt-sept pierres (13 cĂ´tĂ© nord-ouest, 14 cĂ´tĂ© sud-est) constituant un contrefort, l'espace intermĂ©diaire Ă©tant, Ă  l'origine, comblĂ© par un cairn[3]. L'ensemble dessine un tumulus ovale de 14 m sur m[7]. Les dalles sont en granodiorite[7].

L'entrée de l'allée (point A du plan de du Châtellier) fut découverte comblée de pierrailles mais selon du Châtellier il pourrait s'agir d'un comblement bien ultérieur résultant de l'épierrement des champs voisins[3].

RĂ©sultat des fouilles

Lors de sa première fouille effectuĂ©e en juillet 1881, l'abbĂ© Abgrall dĂ©couvrit une urne fabriquĂ©e au tour, remplie de restes incinĂ©rĂ©s qu'il data de la pĂ©riode gallo-romaine[8]. Lors de la seconde fouille, en aoĂ»t 1891, Abgrall et du Châtellier dĂ©couvrirent dans une couche d'argile jaune mĂŞlĂ©e d'Ă©paisses couches de cendre d'environ 0,25 m d'Ă©paisseur, deux vases, l'un Ă  fond rond, l'autre Ă  fond plat (dits alors « dolmĂ©niques »)[2] - [3] attribuables au Campaniforme[7], des fragments de poteries, une hache en diorite polie, une petite hache en fibrolite, un percuteur en diorite en partie poli, une pierre Ă  concasser le blĂ©[2] - [3] et une pointe de flèche en schiste ardoisier[3].

Folklore

Son nom breton de Ti-ar-c'horriquet[9] signifie la « maison des korrigans ». Ceux-ci se servent des tables du dolmen pour jouer aux palets ce qui explique la présence de nombreuses pierres dans les champs aux alentours[10].

Notes et références

  1. Halleguen, « Statistique des monuments celtiques du Finistère », Bulletin de l'Association Archéologique Bretonne, no 4,‎ , p. 58 (lire en ligne)
  2. Abgrall 1923.
  3. du Châtellier 1895.
  4. « Allée couverte de Lesconil dite Ti-ar-c'horriquet », notice no PA00090312, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Pierre-Roland Giot, « Information archéologique, circonscription de Bretagne », Gallia Préhistoire, vol. 16, no 2,‎ , p. 419 (lire en ligne)
  6. Bordure de pierres espacées entourant un cairn dolménique et agissant comme contrefort.
  7. Burl 1987.
  8. Cette urne est conservée au musée de préhistoire à Carnac
  9. Orthographié Ti ar c'horriged ou Ty-corriket selon les époques.
  10. Guénin 1936.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Marie Abgrall, « Souvenirs d'exploration », Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du Finistère,‎ , p. 172-174 (lire en ligne)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Aubrey Burl, Guide des dolmens et menhirs bretons, le mĂ©galithisme en Bretagne, Paris, Errance, , 186 p. (ISBN 2903442428), p. 71-72. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Paul du Châtellier, « AllĂ©e mĂ©galithique en pierres arc-boutĂ©es de Lesconil-en-Poulan (Finistère) », Revue mensuelle de l'Ecole d'anthropologie de Paris,‎ , p. 88-90 et fig. 18 (ISSN 0994-9216, lire en ligne)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Georges GuĂ©nin, « Pierres Ă  lĂ©gendes de la Bretagne. [Un faux-titre porte : G. Guenin. Le Folklore prĂ©historique de la Bretagne, prĂ©cĂ©dĂ© d'une bibliographie par P. Saint-Yves.] », dans Corpus du folklore prĂ©historique en France et dans les colonies françaises, Paris, J. ThiĂ©baud, (BNF 34088552, lire en ligne), p. 359

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