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Alice Schwarzer

Alice Schwarzer [ˈalÉȘs ˈʃvaʁtÍĄsɐ][1], nĂ©e le Ă  Wuppertal en Allemagne, est une journaliste allemande. Elle est la fondatrice et rĂ©dactrice en chef du magazine fĂ©ministe EMMA, et est l’une des fĂ©ministes allemandes les plus connues.

Alice Schwarzer
Alice Schwarzer en 2009.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Alice Sophie Schwarzer
Surnom
Alice Schwarzer
Nationalité
Activités
Journaliste, militante pour les droits des femmes, Ă©crivaine, Ă©ditrice
Autres informations
Idéologie
Condamnée pour
Site web
Distinctions

Biographie

Enfance et religion

Alice Sophie Schwarzer est nĂ©e Ă  Wuppertal d’une mĂšre non mariĂ©e et a grandi chez ses grands-parents. Plus tard, elle dĂ©crira son grand-pĂšre comme quelqu’un de trĂšs maternel, et sa grand-mĂšre comme quelqu’un de « trĂšs politisĂ©e avec un grand sens de la justice ». Elle raconte Ă©galement avoir vĂ©cu une certaine forme de rĂ©sistance face aux Nazis, et une solidaritĂ© avec les victimes. Alice Schwarzer a grandi dans une famille athĂ©e, mais a demandĂ© Ă  douze ans Ă  ĂȘtre baptisĂ©e dans la religion Ă©vangĂ©lique et a aussi plus tard Ă©tĂ© confirmĂ©e. Elle se dĂ©crit maintenant comme non croyante.

Éducation et vie à Paris

Alice Schwarzer a Ă©tudiĂ© dans une Ă©cole de commerce et a travaillĂ© pendant quelques annĂ©es dans le commerce, mais ne s’épanouissait pas dans le type d’emplois qu’on rĂ©servait Ă  cette Ă©poque aux femmes. En 1963, elle part pour Paris, oĂč elle apprend le français en travaillant comme jeune fille au pair. En 1965, elle retourne en Allemagne, oĂč elle travaille pour les DĂŒsseldorfer Nachrichten et pour le journal Pardon. De 1970 Ă  1974, elle travaille Ă  Paris en tant que correspondante politique Ă  son compte pour la radio, la tĂ©lĂ©vision et pour la presse. Son domaine de prĂ©dilection est « les consĂ©quences de 68 dans le domaine politique, social et culturel ». À l'universitĂ© de Vincennes, elle Ă©tudie la psychologie et la sociologie, et a, entre autres, pour professeur Michel Foucault.

MLF

Alice Schwarzer est considérée comme l'une des initiatrices du MLF (Mouvement de Libération des Femmes) dont les idéologies se répandront en partie grùce à elle jusqu'en Allemagne.

Elle est également considérée en Allemagne comme la « traductrice culturelle » de Simone de Beauvoir, ayant participé à diffuser la pensée de la philosophe française outre-Rhin[2].

Elle est, en Allemagne, l'initiatrice d'une campagne médiatique (« PorNO ») visant à l'interdiction de la pornographie, qu'elle juge porter atteinte à la dignité des femmes, et en particulier de la pornographie violente, par le BDSM. Cette campagne a reçu des soutiens politiques de tous bords mais a également fait l'objet de critiques de la part des mouvements féministes « pro-sexe ».

En 1971, deux mois aprÚs la publication du « Manifeste des 343 » en France, signé par des Françaises ayant eu recours à l'avortement, elle publie dans le magazine allemand Stern un manifeste similaire, « Wir haben abgetrieben! », signé par 374 allemandes. En 1975, son livre La petite différence et ses grandes conséquences, succÚs de librairie traduit en 13 langues, dénonce le pouvoir des hommes sur les femmes à travers l'hétérosexualité. En 1977, elle lance le magazine EMMA[3].

Dans les années 1980, elle s'attire l'inimitié des Verts en critiquant l'influence des réseaux pédophiles au sein de cette mouvance libertaire. Des scandales ultérieurs lui donneront raison. Elle s'est par ailleurs engagée pour les droits des homosexuels[3].

De 1992 à 1993, elle présente Zeil um Zehn, une émission télévisée de la Hessischer Rundfunk[4].

En 2010, elle participe Ă  l'ouvrage collectif Die große Verschleiereung : FĂŒr Integration, gegen Islamismus (La grande dissimulation : pour l'intĂ©gration, contre l'islamisme), au moment du dĂ©bat sur l'interdiction du voile et de la burqa Ă  l'Ă©cole[4].

En , elle rassemble plusieurs dizaines de signatures de personnalités allemandes (autant de gauche que de droite) demandant l'encadrement de la prostitution à court terme et son interdiction, à long terme. Depuis 2002, la prostitution, à la suite d'une loi du SPD et des Verts, est en effet banalisée en Allemagne[3].

En février 2023, elle organise avec Sahra Wagenknecht, une manifestation s'opposant à la livraison d'arme à l'Ukraine et demandant des pourparlers de paix avec la Russie, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie[5].

Ouvrages

  • (de) Alice Schwarzer, Frauen gegen den Paragraph 218,
  • Alice Schwarzer, La petite diffĂ©rence et ses grandes consĂ©quences, Paris, des femmes, , 344 p.
  • Alice Schwarzer, Comment des ĂȘtres humains ont Ă©tĂ© transformĂ©s en hommes et en femmes suivi de Ce qu’il y a de politique dans la contrainte Ă  l’hĂ©tĂ©rosexualitĂ©, .
  • (de) Alice Schwarzer, Romy Schneider - Mythos und Leben, Knaur,
  • (de) Alice Schwarzer, Marion Dönhoff Ein widerstĂ€ndiges Leben, Kiepenheuer & Witsch Gmbh, , 359 p. (ISBN 978-3462040562)

Notes et références

  1. Prononciation en haut allemand standardisé retranscrite selon la norme API
  2. Cornelia Möser, « AprĂšs Le DeuxiĂšme sexe, la sexualitĂ© en question », Le Magazine littĂ©raire, no 566,‎ , p. 90 Ă  92.
  3. FrĂ©dĂ©ric LemaĂźtre, « L'Allemande tout feu tout femmes », M, le magazine du Monde,‎ semaine du 16 novembre 2013, p. 21-22.
  4. (fr + en) Claudine Brelet, BĂ©atrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des crĂ©atrices, t. 1, Éditions des femmes, (ISBN 978-2-7210-0628-8 et 2-7210-0631-2, BNF 43735144), p. 161
  5. « Ukraine: 10.000 manifestants à Berlin pour une négociation avec Moscou » AccÚs libre, sur Le Point, .

Bibliographie

  • Miriam Gebhardt, Alice au pays de personne,

Liens externes

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