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Alfred de Montvaillant

Henri-Michel-Alfred Rieu de Montvaillant (usuellement Alfred de Montvaillant) est un poète français né à Anduze le et décédé le . Il a écrit en français et en provençal, sous l'influence de Frédéric Mistral. Il signe parfois Alfred Rieu de Montvaillant.

Alfred de Montvaillant
À Anduze, au n°5, place du marché, plaque commémorative apposée en 1930 sur la maison natale du poète et félibre Alfred de Montavaillant.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Nationalité
Activités
Plaque commémorative

Famille

Le nom de Montvaillant remonte à un certain Jean de Castel, seigneur de Montvaillant, qui est mentionné à Florac en 1579 ; il existe toujours un château de Montvaillant à la Salle-Prunet (dénommé autrefois la Salle-Montvaillant), hameau voisin de Florac. Un Rieu, avocat à l’époque de Louis XV, achète le titre. Par la suite, la famille Rieu de Montvaillant s'est installée notamment à Anduze et à Mialet.

Le père du poète, Jean-Pierre Eugène Rieu de Montvaillant, épouse le , Marie-Louise Tirza Montaud, héritière du château situé à Boisset-et-Gaujac, qui sera dès lors connu sous le nom de château de Montvaillant. Jean-Pierre Eugène Rieu de Montvaillant est magistrat, conseiller à la Cour de Nîmes, et aussi un peintre au talent reconnu[1].

Biographie

Alfred de Montvaillant fait, comme ses ancêtres, des études de droit et devient avocat au barreau de Paris. Outre son activité poétique dans le sillage de Mistral, il fut maire de Boisset-et-Gaujac[1].

Alfred de Montvaillant épouse Philippine Brunel le à Nîmes[2].

Il décède à 79 ans en 1906 et son fils Alfred hérite du château qu’il vend en 1932, pour payer ses dettes, à un pasteur retraité, Monsieur Brunel, qui, à son tour le cède en à un Monsieur Élie Cohen[1].

Ĺ’uvres

Alfred de Montvaillant est l'auteur d'une série de poèmes exaltant une religiosité nettement protestante, d'abord sous forme de nouvelle versification française des principaux livres de l'Ancien Testament, puis sous forme de poèmes originaux (voir par exemple le recueil "les roses de Saron", paru en 1905)[3].

Il est aussi l'auteur de plusieurs fables[4] :

  • La puce et la pucelle
  • L’enfant et le sauvageon
  • Les deux plaideurs
  • Le secret de rĂ©ussir
  • La jambe de bois
  • La cane dĂ©shonorĂ©e
  • La dette acquittĂ©e
  • Le sou perdu
  • Rendez le bien pour le mal
  • Le crapaud et la rose
  • Richesse n’est pas bonheur
  • La Couverture coupĂ©e en deux
  • La tache d’huile ou la mauvaise compagnie
  • Le mauvais pli
  • L’abeille sans dard
  • La coquette et le ver luisant

Il remporta le concours organisé par la ville de Nîmes dans le cadre du salon régional agricole de 1862, pour le livret d'une cantate dont la mise en musique avait été confiée au Nîmois Ferdinand Poise. Le livret d'Alfred de Montvaillant fut choisi par Ferdinand Poise parmi 600 candidats et 3 finalistes, par ce qu'il lui semblait "se prêter le mieux aux effets qu'il méditait", "par le rythme et par les consonances"[5]

Il est l'auteur d'un article sur Florian paru dans le Bulletin de l'Académie de Nîmes en 1879.

Bibliographie

Ouvrages d'Alfred de Monvaillant publiés par lui-même

  • Joseph, poème biblique, Ă©diteur Dentu, Paris, 1884
  • Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ ou L'Évangile poĂ©tique, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1896
  • Poètes bibliques : le Livre de Job mis en vers français / poètes bibliques, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1897
  • Poètes bibliques : le Livre de JĂ©rĂ©mie le prophète et le livre de Baruch mis en vers français, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1898
  • Poètes bibliques : Le Livre de Job, ÉsaĂŻe, JĂ©rĂ©mie, les Lamentations de JĂ©rĂ©mie, Baruch, mis en vers français, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1898
  • Poètes bibliques : le Livre d'ÉsaĂŻe, le prophète, mis en vers français, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1898
  • Poètes bibliques : ÉzĂ©chiel, Daniel, les petits prophètes mis en vers français, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1899
  • Poètes bibliques : Salomon, les Proverbes, l'EcclĂ©siaste, le Cantique des cantique, l'EcclĂ©siastique mis en vers français, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1899
  • Poètes bibliques : poĂ©sie des patriarches ; cantiques de MoĂŻse, DĂ©bora, David, Judith, etc. mis en vers français, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1900
  • Les roses de Saron, poĂ©sies, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1905
  • Hymnes et cantiques, poĂ©sies, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1906[6]

Ouvrages publiés après sa mort

  • Essai sur la poĂ©sie Ă©vangĂ©lique en Allemagne d'après Schneider, mis en français, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1907[6]
  • Les passiflores, poĂ©sies, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1907[6]
  • Autour du Lac de TibĂ©riade, poĂ©sies, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1909
  • Roses et cyprès, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1911
  • Fables et Apologues, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1914
  • Euterpe, chĹ“urs et romances, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1916
  • L’œuvre poĂ©tique d'Alfred de Montvaillant, prĂ©face d'Auguste Duc, Ă©ditions Fischbacher, Paris, 1927

Notes et références

  1. Page historique de la commune de Boisset-et-Gaujac, consulté le 29 décembre 2016
  2. Relevé des mariages gardois, consulté le 29 décembre 2016
  3. Textes accessibles en ligne
  4. Texte des fables d'Alfred de Montvaillant sur le site ruedesfables.com
  5. Adolphe Pieyre, Histoire de la ville de Nîmes depuis 1850 jusqu'à nos jours, tome 2, Catelan libraire-éditeur, Nîmes, 1887, version numérisée par Google (avec beaucoup d'erreurs de reconnaissance de caractères)
  6. H. Le Soudier, Biographie française, Période 1905-1909, 2ème série (L-Z), Librairie H. Le Soudier, Paris, 1911, p. 685

Liens externes

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