Alfred Sommier
Alfred Sommier, né le au quartier de la Villette à Paris, et mort le à Maincy[1], est un industriel français, principalement connu pour avoir dirigé et fait prospérer les Sucres Sommier.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 73 ans) Maincy |
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Activités |
Industriel, raffineur |
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Jeanne Brugière de Barante (d) |
Enfants |
Propriétaire de | |
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Membre de |
Biographie
Né à La Villette (Paris 19e actuel), il est le fils de Pierre-Alexandre Sommier (1802-1867), fondateur de la fabrique de sucre Sommier, conseiller général de la Seine et propriétaire du château du Luat.
Il épouse en 1872 Jeanne de Barante, fille du baron Prosper-Claude-Ignace-Constant Brugière de Barante qui lui donnera trois enfants :
- Edme Sommier (1873-1945), épouse en 1902 Germaine Casimir-Périer (1881-1968), fille de Jean Casimir-Périer, président de la République française de 1894 à 1895. Sans postérité.
- Lucie Sommier (1874-1946), épouse en 1897 Robert de Vogüé, dont postérité. Tous deux demeurent au château du Tremblay-sur-Mauldre.
- Alexandre Sommier, mort jeune de tuberculose
En 1867, Alfred Sommier fonde un établissement hospitalier destiné à recevoir les vieillards indigents (situé faubourg Sommier à Villeneuve-sur-Yonne).
Il demeure de 1860 à 1873 au 20 rue de l'Arcade à Paris 8e dans l'hôtel particulier Sommier transformé en 2018 en l'hôtel Alfred Sommier 5*. Il achète en 1873 un hôtel particulier situé 57 rue de Ponthieu à Paris 8e.
Les Sucres Sommier
Pierre-Alexandre Sommier et ses deux frères, Edme-Dominique et Honoré, font construire en 1824 une petite raffinerie de sucre dans la maison familiale de La Villette, rejoints en un temps court par un cousin éloigné, Étienne Philippe Sommier.
Alfred Sommier dynamise l'entreprise qui devient leader du marché français devant Say. Les Sucres Sommier se rapprochent dans les années 1930 des Sucres Lebaudy, maison que la famille Sommier rachète pour former Lebaudy-Sommier.
Jusqu'en 1940, l'entreprise est dirigée par Roger Soulange-Bodin, dont sa mère est la fille du copropriétaire des sucres Lebaudy-Sommier, Émile Boivin, descendant des Sommier.
Lebaudy-Sommier est vendue dans les années 1960 et devient en 1968 la Générale Sucrière qui supprime ensuite les deux marques. A la suite de fusions, Générale Sucrière se transforme en Saint Louis Sucre en 1998.
Le château de Vaux-le-Vicomte
En 1875, le préfet de Seine-et-Marne (nommé en 1873 par le duc de Broglie, Président du Conseil) Gustave Guyot de Villeneuve, amateur d'art et bibliophile, informe son ami Alfred Sommier de la vente prochaine par la famille de Choiseul-Praslin du château de Vaux-le-Vicomte, qui, inhabité, en partie démeublé et assez délabré, risque d'être démoli.
Le à Paris, Alfred Sommier fait acheter par son notaire, à la bougie, les « château et terre de Vaux-Praslin, jardin et parc, clos de murs (370 hectares), dépendances (27 hectares), fermes de la Basse Cour (144 hectares), de la Ronce (139 hectares) et des Granges (203 hectares) », en trois lots, réunis pour 2 275 400 francs-or[2].
De 1875 à 1908, Alfred Sommier et son épouse consacrent l'énorme somme de 5 558 000 francs-or au financement des gigantesques travaux de restauration des bâtiments vieux de deux siècles, menés par le célèbre architecte Hippolyte Destailleur (1822-1893), au remeublement du château et au réaménagement des jardins avec Élie Lainé[3].
Le domaine appartient aujourd'hui à leurs descendants et le château est classé au titre des monuments historiques[4].
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Maincy, no 35, vue 50/191.
- Gabriel Milési, Les dynasties du pouvoir de l'argent, Michel de Maule, , p. 28.
- Patrice de VogĂĽe, MĂ©moire d'un chef-d'Ĺ“uvre, Vaux-Le-Vicomte, 1875-2008, Ă©ditions de l'Imprimerie Nationale, 2008, p. 28
- « Château de Vaux-le-Vicomte », sur www.culture.gouv.fr (consulté en )