Alexandre Poncet
Alexandre Poncet, né le à Saint-Chamond, en Loire (France) et mort à Wallis (Wallis-et-Futuna) le , est un prêtre mariste et évêque catholique français, vicaire apostolique du diocèse de Wallis-et-Futuna, du au .
Alexandre Poncet | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Saint-Chamond (France) |
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Ordre religieux | Société de Marie (Marist) | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | Wallis |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination Ă©piscopale | par Joseph FĂ©lix Blanc |
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Dernier titre ou fonction | Vicaire apostolique de Wallis-et-Futuna | |||||||
Vicaire apostolique de Wallis-et-Futuna | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
Vicaire apostolique Évêque titulaire de Basilinopolis |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
DĂ©buts
Prêtre mariste ordonné le , Alexandre Poncet est nommé à la paroisse française de Londres de à . Il passe trois ans au front de la Première Guerre mondiale en tant qu'infirmier : de cette expérience décisive, il rédigera à Futuna un cahier de souvenirs dactylographié, publié[1] seulement en . Il prolonge ensuite sa présence au Royaume-Uni de trois ans en tant qu'enseignant au scolasticat mariste de Paignton, acquérant ainsi une excellente maîtrise de la langue anglaise[2].
Désireux de servir en territoire de mission, il passe deux années à Wallis, territoire français largement catholique depuis les années et alors administré par le clergé des Îles Tonga[2]. Poncet revient à Wallis en après avoir été nommé vicaire apostolique de Wallis-et-Futuna et évêque titulaire de Basilinopolis le . Il apprend consciencieusement le wallisien, la langue locale d'Uvéa[2] et supervise le clergé local, la mission ayant un rôle prépondérant dans l'encadrement de la population[3].
Seconde Guerre mondiale
De tradition familiale royaliste, Alexandre Poncet use de ses pouvoirs pour refuser le rattachement du protectorat de Wallis-et-Futuna à la France libre en , dans une démarche inverse aux autres territoires français de l'océan Pacifique et notamment à la Nouvelle-Calédonie et aux Nouvelles-Hébrides, proches et tutélaires de Wallis-et-Futuna[4]. Cet attachement au régime de Vichy dans un vaste ensemble géographique unissant les Alliés contre l'empire du Japon se traduit par un isolement total de 17 mois sans ravitaillement. En , les Forces françaises libres débarquent, suivies de l'armée américaine qui fait de Wallis une base de reconquête contre le Japon dans la guerre du Pacifique en accord avec le général de Gaulle. L'évêque finit par accepter cette situation nouvelle durant laquelle l'abondance succède à la pénurie[4].
Fin de vie
À 75 ans, le , Alexandre Poncet se démet de sa charge d'évêque et rédige un volumineux manuscrit sur l'Histoire de Wallis[2], largement autobiographique[5]. Il décède en à l'âge de 88 ans et est inhumé en la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Mata Utu.
Notes et références
- Alexandre Poncet (préf. Odon Abbal), Un prêtre aux armées, Ysec Editions, , 150 p. (ISBN 9782846731393)
- Michel Darmancier, « Mgr Alexander Poncet (1884-1973) », Journal de la Société des Océanistes,‎ année 1974 n° 42-43, pp. 120-121 (lire en ligne)
- Frédéric Angleviel, « Wallis-et-Futuna : l’alliance de la grande chefferie et de la croix dans la République », dans Jean-Yves Faberon, Florence Faberon, Religion et société en Nouvelle-Calédonie et en Océanie, Centre Michel de l'Hospital (P.U. Clermont), , 140-151 p. (ISBN 978-2-912589-38-5, lire en ligne)
- Frédéric Angleviel, « Wallis-et-Futuna (1942-1961) ou comment le fait migratoire transforma le protectorat en TOM », Journal de la Société des océanistes, nos 122-123,‎ , p. 61-76 (lire en ligne)
- Raymond Mayer, « Le classement des archives administratives de Wallis-et-Futuna (1951-2000) de Gildas Pressensé », Journal de la Société des Océanistes, no 129,‎ , p. 305–322 (ISSN 0300-953x, lire en ligne, consulté le )